Traduction : JFG - Questions CritiquesMoubarak est peut-être parti, mais l'ordre nouveau piétine. Au Caire, la fureur est de retour, alors que le peuple réclame toujours le changement. 
11 juillet 2011, place Tahrir... Le retour des manifestants
Quelque chose a vraiment mal tourné avec la révolution égyptienne. Le Conseil Suprême des Forces Armées au pouvoir - on peut aisément deviner ce que « Suprême » signifie au juste - se soumet aux Frères Musulmans et aux Salafistes moyenâgeux, les généraux bavardant avec ces pseudo-islamistes tandis que les jeunes, les libéraux, les pauvres et les riches qui ont fait tomber Hosni Moubarak sont ignorés. L'économie s'effondre. L'anarchie se glisse chaque nuit dans les rues d'Egypte. Le sectarisme fleurit dans l'obscurité. Les flics reprennent leurs sales manières.
C'est vraiment aussi grave que cela. Il suffit de marcher dans les rues du Caire pour comprendre ce qui est allé de travers. Il suffit de faire un tour du côté de la Place Tahrir et d'écouter ceux qui insistent pour la démocratie et la liberté, alors que les anciens du régime Moubarak se cramponnent, qui comme Premier ministre, qui comme sous-ministre, tel le personnage même du Maréchal Mohamed Tantawi, le chef de ce conseil « suprême », ami d'enfance et fidèle de Moubarak - même s'il a obligé le vieil homme à partir. La tête tout aussi âgée de Tantawi est à présent placardée autour de Tahrir et le bon vieux slogan de janvier-février est de retour : « Nous voulons la fin du régime ! »
Sur ce refuge, les groupuscules de la révolution ont maintenant leurs tentes individuelles avec des petits tapis et des chaises en plastique posés sur la poussière. Ils débattent du nassérisme, de la laïcité, de l'union chrétienne pour les droits civiques (« Le Bureau de Masse du Mouvement des Jeunes »). Les Frères Musulmans sont évidemment absents, tout comme les Salafistes.
Commentaire: Intéressant que le meurtrier soit apparemment un antimusulman, pro-Israël et non pas un affilié Al-Qaïda.
Pour une mise en perspective il faut absolument lire l'exposé Greenbaum ici