Assassinats, torture, loi martiale, condamnations à mort de manifestants, censure et poursuite des journalistes, licenciements massifs d'ouvriers, prisonniers politiques par centaines, répression sauvage des manifestations, voilà comment la dynastie des Al Khalifa veut se maintenir, vaille que vaille, au pouvoir. Mais malgré cette répression sans précédent dans ce petit royaume, le peuple de Bahreïn résiste et continue à se battre, d'une manière différente, pour la démocratie et la dignité. Il s'agit d'un combat exemplaire mené par un peuple, armé de sa détermination et de son courage, contre une dictature cruelle utilisant les engins de mort les plus sophistiqués. Dans ce combat inégal et injuste, le régime est soutenu par les États du Golfe et surtout par l'impérialisme américain et européen (1). Les révoltes des peuples arabes ont démontré d'une manière éclatante, une fois encore, la complicité directe ou indirecte des États-Unis et de l'Europe avec les dictatures les plus féroces.
Les crimes et les atrocités commis par la dynastie des Al Khalifa contre le peuple de Bahreïn n'ont pas de limites. Même les médecins et les infirmières, qui ont eu le tort de tenter de sauver des vies humaines et de soigner les blessés, n'échappent pas à cette folie répressive. Au mépris de toutes les conventions internationales notamment celle de Genève, les manifestants blessés, ne méritent aucun soin ! Ainsi l'assistance médicale est refusée à tous les blessés ! La dictature pense aussi que les médecins et l'ensemble des soignants, qui sont parfois arrêtés par l'armée à l'intérieur même de l'hôpital, disposent « de preuves des atrocités commises par les autorités, les forces de sécurité et la police anti-émeute » (2).