Commentaire : Le secteur agricole français (et même européen) semble être à l'agonie. Depuis des décennies, une grande partie des agriculteurs survivent grâce aux aides et aux quotas de l'État et de l'Union Européenne. A présent, ce système artificiel semble avoir atteint ses limites. De nos jours, la politique du profit de la Grande Distribution tient les producteurs en état de quasi-esclavage. C'est elle qui impose des prix toujours plus bas pour appâter un consommateur qui exige de payer toujours moins... En résumé :
Ces prix trop bas, en dessous des coûts de revient, assèchent les trésoreries des exploitations et menacent leur survie. Selon des chiffres de la Mutualité sociale agricole, au moins 51.000 exploitations ont eu un revenu inférieur à 4000 euros en 2015. Les dépôts de bilan se multiplient. Stéphane Le Foll a lui-même fait état de 11.400 dossiers de demandes d'allégement des charges bouclés par les cellules départementales d'urgence. Au total, 43.000 dossiers ont été remplis. Un chiffre très éloigné des prévisions du ministère qui tablait sur 25.000 exploitations en difficulté dans la production bovine, porcine ou laitière.Et bien sûr, on n'évoque même pas encore ce qui se profile à l'horizon : un TAFTA et son cortège funèbre de mesures qui achèveront de détruire une agriculture déjà bien fragilisée.
Si les coûts de vente, tirés vers le bas par la guerre des prix dans la grande distribution, sont le nœud du problème, d'autres difficultés viennent s'y ajouter comme l'empilement des normes et la multiplication des contrôles, les problèmes de surproduction notamment dans le lait, l'embargo russe sur l'agroalimentaire, les maladies...
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François Hollande a été hué et insulté par des éleveurs peu après son arrivée samedi au Salon de l'Agriculture, qui s'ouvre dans un climat de crise profonde.
« Si je suis là aujourd'hui c'est pour montrer qu il y a une solidarité nationale », et « on va tout faire » pour aider l'agriculture, car « en défendant l'agriculture je défends toute la nation », a déclaré le président, accueilli à 06H46 par le président de la FNSEA Xavier Beulin. « Vous arrivez dans un contexte difficile. Un contexte de crise profonde. Elle dure », et « il y a beaucoup de désespérance, beaucoup de colère », lui a confié M. Beulin, entouré de membres du syndicat drapeaux à la main. Mais le calme n'a pas duré : une heure après le début de sa visite, des éleveurs, revêtus pour certains de t-shirts noirs, ont hué le président en scandant « Démission », a constaté l'AFP.
« C'est l'état d'urgence pour l'élevage! », lance l'un d'eux. « Bon à rien », « on n'est pas des migrants », « connard », « fumier » et autres insultes ont fusé tandis que le président progressait au milieu d'une haie hostile d'éleveurs.
Commentaire: Même si vous ne prenez pas de médicaments ni de télé, et vivez à un endroit où le WiFi ne peut pas vous atteindre, il y aura encore des polluants comme le mercure et même les virus contre lesquels vous devrez lutter et dont il faudra essayer de se débarrasser.