Traduction et synthèse : Xavière JardezJe suis revenu de Palestine avec un certain nombre d'impressions indélébiles à l'esprit, après un voyage effectué récemment pour le
Ecumenical Accompaniment Program in Palestine and Israel (Programme d'Accompagnement Œcuménique en Palestine et Israël)du
Conseil Mondial des Eglises.Scénario: Mettez-vous à la place d'une famille palestinienne: les autorités israéliennes ne vous donneront jamais de permis de construire pour agrandir votre maison pour y loger votre famille qui s'accroit. Et, si vous l'agrandissez parce que vous n'avez pas d'autre alternative et même si vous dépensez beaucoup d'argent en avocats pour vous protéger des procès, un jour, quand vos enfants seront en classe, des policiers et des soldats viendront avec un énorme bulldozer pour détruire votre habitation.
Nous avons été témoins de la démolition de la maison de la famille Kastero à Beit Hanina, au nord de Jérusalem qui a laissé, à la rue, 45 personnes. Les enfants sont revenus de l'école, pleurant et hurlant, traumatisés de constater la progression de la démolition. La famille avait investi les économies d'une vie dans l'habitation et ne disposait pas de moyens financiers pour se reloger. Un mois plus tard, nous avons rendu visite à cette famille qui vivait maintenant sous des tentes et dans un container près des ruines de leur maison. Ne croyez pas que ce soit un cas isolé... Les Nations unies estiment qu'un logement sur trois à Jérusalem-Est a été construit sans permis, ce qui veut dire que 93.000 personnes sont susceptibles d'être expulsés de leur domicile.