Dans
Russia Today, le
4 mai 2013, Robert Bridge, spécialiste US du
corporate power et auteur du livre
Midnight in the American Empire, soutient
in fine la thèse que le
corporate power aujourd'hui dominateur absolu des USA, pousse ce pays vers une sorte de situation d'extermination rampante et à peine dissimulée, ou d'auto-extermination. La chose n'est pas dite en ces termes et apparaît d'ailleurs difficile à structurer "opérationnellement" pour répondre à une hypothèse aussi tranchée ; mais le titre y fait penser («
Suicide watch: Is corporate power pushing Americans over the edge?») et l'esprit de la chose a de fortes chances d'exister selon l'état de la psychologie qu'on constate dans le
corporate power. Le sérieux de l'auteur, la précision de l'analyse qu'il fait, contrastent effectivement avec l'apparence disons irrationnelle, ou fortement hypothétique, de l'interprétation ; au reste, on ne parlera certainement pas d'aberration (pour qualifier l'hypothèse), l'aberration se trouvant plutôt, sans le moindre doute, du côté du
corporate power..
La première partie du texte, la plus spectaculaire, est consacrée à l'extraordinaire expansion du suicide aux USA, précisément depuis la crise de 2008 impliquant évidemment le
corporate power sous toutes ses facettes, - ses responsabilités, sa capacité de destruction, son emprise sur la direction politique du Système, sa façon de tirer des profits extraordinaires des crises massives dont il a la responsabilité, ses pressions pour établir une situation sociale extraordinairement prédatrice, - un ensemble de pressions nourrissant une sorte de doctrine économique et financière totalitaire qu'on croirait effectivement à finalité de destruction par rapport à la population US, qu'on devrait baptiser du néologisme d'inégalitarisme à la fois totalitaire et prédateur. On retrouve la même idée, du point de vue de l'évolution des suicides, que celle qui est exposée par les professeurs Stuckler et Basu, que nous citons dans notre
F&C du
3mai 2013...