© AFP/PHILIPPE HUGUENUn champ de maïs à Godewaersvelde, nord de la France, le 22 août 2012. Monsanto, le géant a déclaré le 18 juillet 2013, qu'il laisserait tomber toutes les demandes d'autorisation à développer de nouveaux aliments modifiés génétiquement dans l'Union européenne.
Malgré leur interdiction dans de nombreux pays, les organismes génétiquement modifiés (OGM) se propagent. Les contaminations accidentelles de chargements alimentaires par les organismes génétiquement modifiés ont
« bondi » en dix ans constate la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
L'organisation s'appuie sur les résultats d'une première
enquête qu'elle a menée sur le sujet à la demande de
ses Etats membres. Entre 2009 et 2012, la FAO a enregistré un
« bond du nombre de cas avec le signalement de cent trente-huit » contaminations sur cent quatre-vingt-dix-huit dénombrés au
total entre 2002 et 2012.
Ces contaminations perturbent le commerce
international.
« Vingt-six pays ont bloqué des importations » de produits destinés à l'alimentation animale ou humaine dans lesquels ont été décelées des traces d'organismes génétiquement modifiés.
« La majorité des incidents concernaient les graines de lin, le riz, le maïs et la papaye », précise la FAO.
CONTAMINATION À DIFFÉRENTES PHASES Dans ce cas, la cargaison est retournée à l'envoyeur, mais les contrats ont pu
être annulés et la suite des échanges suspendue, previent-elle. Selon la FAO, les traces de cultures génétiquement modifiées se mélangent accidentellement avec des cultures alimentaires ou fourragères non OGM durant les phases de production, mais aussi lors de la transformation, du conditionnement, du stockage ou du transport, même si théoriquement, les produits OGM, notamment les grains, ont des conteneurs et des cuves distincts.