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mer., 31 mai 2023
Le Monde pour les Gens qui Pensent

La Science de l'Esprit
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Question

Pourquoi, mais pourquoi, prenons-nous des décisions si peu rationnelles ?

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Fonctionner à l'instinct vous fait commettre plus d'erreurs. Crédit Reuters
Dans son dernier ouvrage, Thinking, Fast and Slow, Daniel Kahneman le père de l'économie comportementale déboulonne les derniers mythes de l'homo economicus rationnel et raisonnable. Et si la science nous montrait que nous n'étions pas si doués de raison...

Non content d'être considéré comme l'un des pères de l'économie comportementale, avec son comparse Amos Tversky, et d'avoir reçu le prix de la banque de Suède en sciences économiques (l'équivalent d'un Nobel en économie) en 2002, Daniel Kahneman vient, à 77 ans, de publier un nouvel ouvrage : Thinking, Fast and Slow.

Et vous, êtes-vous plutôt du genre à penser vite, ou lentement ? Ne vous dépêchez pas pour donner la réponse. Car c'est bien comme ça que vous pourriez finir par vous tromper. L'ennui, c'est que nous avons deux façons de prendre une décision :
- Le premier système, appelé heuristique, simplifie le processus. C'est un outil cognitif qui nous permet d'aller plus vite, en se fiant à notre intuition.
- Le deuxième système, lui, nécessite du temps et de la concentration, mais évite les erreurs du premier système.
Pour faire simple, si l'on vous demande de multiplier 2 par 2, c'est le premier système qui va se charger de vous fournir la réponse en quelques dixièmes de seconde. S'il s'agit de multiplier 17 par 24, vous feriez mieux de prendre votre temps, et laisser le deuxième système prendre le relais.

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Pourquoi nous nous trompons autant : les deux modes de fonctionnement de notre cerveau

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Pour Daniel Kahneman, notre mode de réflexion est composé de deux systèmes. Crédit Reuters
Qui n'a jamais eu conscience de prendre toujours la mauvaise décision ? L'idée peut paraître être le résultat de la malchance, pourtant cela pourrait tout simplement être scientifique.

« Thinking, fast and slow », Penser, rapidement et lentement. C'est le dernier ouvrage de Daniel Kahneman, prix Nobel d'économie 2002 qui livre les secrets de notre mode de pensée conscient et inconscient. Selon ses recherches, nous prendrions souvent les mauvaises décisions.

Pour Daniel Kahneman, notre mode de réflexion est composé de deux systèmes. Le premier, la pensée rapide (le Thinking fast) est inconscient, intuitif et ne demande pas trop d'effort. Ce système simplifie les événements et utilise un système d'association d'idées pour produire un rapide croquis d'une situation donnée. Le système 1 reconnait instantanément des modèles de situation et permet "de produire des solutions adéquates". C'est ce qui permet aux médecins, ou aux pompiers par exemple, de répondre rapidement à des urgences complexes.

Le deuxième système qu'il appelle pensée lente (Thinking slow) utilise davantage la réflexion, le raisonnement et demande beaucoup plus d'efforts. Évidemment la plupart des gens s'imagine utiliser le système 2 bien plus rationnel. Erreur ! C'est en réalité le premier système, la pensée rapide, qui régit nos décisions. Il y a beaucoup trop de choses à analyser pour que le deuxième système puisse tout prendre en charge. Et le système est bien plus difficile à faire fonctionner.

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L'idée de pouvoir conduit à de mauvaises décisions

Ce n'est pas le pouvoir réel que détient quelqu'un, mais sa perception de ce pouvoir. Plus cette personne pense en avoir, moins il prend les bonnes décisions. C'est un professeur de l'université de Californie du Sud, Nathanael Fast, qui vient de faire cette conclusion. C'est le sens de contrôle qui rend une personne trop confiante en elle et dans sa capacité de prendre des décisions. Cette recherche pourrait éventuellement aider les leaders à en avoir conscience et se méfier de leur trop grande confiance en soi. L'espoir fait vivre.

Einstein

Vos pensées simultanées révèlent vos processus mentaux et vos priorités

Il est probable que vous n'allez pas lire cet article au complet sans penser à autre chose, disent les auteurs d'une étude sur les processus mentaux impliqués dans le vagabondage de la pensée. Nos pensées porteraient sur autre chose que ce que nous faisons environ la moitié du temps, ont montré des études (par exemple: ai-je penser à éteindre la lumière? Qu'est-ce qu'on va manger ce soir?)

Cette étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre que la tendance à penser à plusieurs choses à la fois est liée à la capacité de la mémoire de travail, une mémoire à court terme qui permet de suivre le cours de plusieurs pensées simultanément. Imaginez, disent les chercheurs, que vous voyez votre voisin en arrivant à la maison et convenez d'une date pour dîner. Sur votre chemin pour ajouter le rendez-vous au calendrier, vous vous arrêtez pour fermer le robinet qui goutte, nourrir le chat et ajouter le lait à votre liste d'épicerie. La capacité qui permet de ne pas oublier d'indiquer la date sur le calendrier est la mémoire de travail.

Che Guevara

Cerveaux anticonformistes

Le cerveau a l'instinct grégaire : lorsqu'une majorité de personnes expriment un avis, une zone cérébrale nommée cortex frontal postéromédian nous pousse à adopter le même, en nous signifiant que notre premier jugement était erroné. À l'Université de Nimègue, des neuroscientifiques ont inactivé cette zone du cerveau chez des sujets devant apprécier la beauté de 222 visages photographiés, et ont constaté qu'ils exprimaient des avis indépendants, alors que les autres personnes interrogées avaient tendance à revenir sur leur avis pour épouser le courant majoritaire. La méthode d'inactivation de la zone du conformisme est relativement simple : il suffit d'envoyer des ondes magnétiques à travers la paroi crânienne en ciblant cette zone. Une méthode pour favoriser l'indépendance d'esprit ?

Wolf

L'archétype de la putain « toute puissante », destructeur de la féminité

Traduction : SOTT

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Les femmes – qu'est-ce qui s'est passé, bordel ?
Les médias de masse, tout puissants et invasifs, sont responsables de la destruction de l'aspect féminin dans la culture occidentale - aspect qui, autrefois, représentait la sagesse et la générosité. Ils l'ont remplacé par les archétypes de la putain/pouffe « toute puissante », incarnés par les déchets nymphomanes peinturlurés qu'on peut voir dans des séries comme Sex and the City. En conséquence, la société occidentale a perdu ses notions sur la sagesse féminine et a dévié vers une culture bling-bling superficielle et narcissique packagée dans des emballages lourdingues Max Factor. Parce que c'est comme ça que la culture officielle psychopathique d'aujourd'hui voit les femmes.

Bulb

Méditation transcendantale dans une école « à problèmes » de San Francisco

Un document vidéo innovant réalisé par la fondation Edutopia lancée par le cinéaste George Lucas (La Guerre des étoiles) pour soutenir les projets scolaires innovants et efficaces.

Ce court document en anglais montre les profonds changements dans une école moyenne (niveau du Cycle d'orientation) d'un quartier de San Francisco marqué par la pauvreté et la violence, avec l'introduction de « Moments de calme » MT au début et à la fin de la journée scolaire. Moins de violence, moins d'absentéisme, moins de suspensions : les élèves de la Visitacion Valley Middle School se sentent maintenant plus en sécurité, les enseignants sont plus productifs, et la pratique de la Méditation transcendantale a apporté à l'école plus d'unité et le sentiment d'un but commun.

Family

Des parents présents: des effets positifs sur le cerveau des enfants

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Les enfants qui ont eu des parents très présents dès leur petite enfance apprendraient mieux.

Une étude américaine révèle qu'ils possèdent un plus gros hippocampe, qui est une zone-clé du cerveau pour la mémoire, l'apprentissage, et la réponse au stress.

Bien que l'on soupçonnait ce lien depuis longtemps, il y aurait une association observable entre la taille de l'hippocampe et l'attention des parents. «Un environnement attentif et aimant a clairement un fort impact pour le développement futur des enfants», relève Joan Lubym de l'École de médecine de la Washington University.

Les chercheurs ont surtout observé les interactions mères-enfants, mais l'attention du père serait également bénéfique pour le cerveau de l'enfant.

Pirates

Les psychopathes de Wall Street

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L'édition de mars/avril de la publication CFA magazine est consacrée au « voisin Psychopathe financier » (The Financial Psychopath Next Door). Le psychiatre médico-légal canadien Robert Hare affirme qu'un pourcent de la population peut être classée dans la catégorie des psychopathes, mais ce taux grimpe à 10% dans le monde des services financiers. Et selon un autre psychiatre qui soigne beaucoup de patients de Wall Street, Christopher Bayer, ce taux pourrait même être supérieur.

Le type de psychopathe auquel Bayer se réfère se caractérise par ses pulsions au jeu. Le psychiatre explique que certains traders deviennent des joueurs compulsifs, et personne, pas même eux, ne se rend compte qu'ils ont cette tendance. Ils se mettent dissimuler les petites pertes qu'ils ont subies et essayent de les rattraper en doublant leurs positions. Lorsque les pertes deviennent trop importantes pour être dissimulées davantage, ils nient toute mauvaise décision ou tout mauvais comportement. Ils se mentent à eux-mêmes, en se racontant que ces mauvaises décisions font partie des risques du métier, et ils mentent à leurs familles et aux autres, puis se mettent à commettre des fraudes, des vols, des faux en écriture et des détournements de fonds pour couvrir leurs habitudes.

Sheeple

Idiocratie : Un tiers des jeunes voudrait de plus gros seins au détriment du Q.I.

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© © Thinkstock.
La plupart des jeunes britanniques sondées seraient prêtes à avoir plus de poitrine et un Q.I. moins élevé, rapporte une enquête menée par le site web My Voucher Codes. Seulement 43% des femmes pensent que leur intelligence est un atout de séduction. Un quart des femmes de 18 à 25 ans estime qu'avoir de plus gros seins les rendrait plus heureuses. Certaines vont même plus loin: 60% des sondées pensent que les hommes les trouveraient plus séduisantes si elles avaient des bonnets de plus...

Pour les experts, c'est la célébrité et les images de stars dans les magazines qui sont à blâmer. Kat Banyard du groupe de femmes, UK Feminista déclare au Daily Mail: "Les femmes sont confrontées aujourd'hui à des pressions sans précédent. Elles comparent et se focalisent sur leur corps. Les industries qui mettent l'accent sur la façon dont les femmes se perçoivent sont en plein essor- et cela signifie que depuis un très jeune âge, on apprend aux femmes que leur apparence importe plus que leurs actes."