Comètes
Tout comme Lovejoy en décembre 2011, la comète Swan fait partie du groupe des comètes de Kreutz, lesquelles se sont montrées significativement plus nombreuses à partir de décembre 2010. Ce surcroit de comètes de Kreutz avait alors été interprété par Karl Battams du Naval Research Lab de Washington DC et Matthew Knight de l'Observatoire Lowell de Flagstaff comme l'avant-garde d'une grosse comète possiblement visible à l'oeil nu, et pourquoi pas en plein jour.
Il est cependant peu probable que Swan entre jamais dans cette catégorie car, si son noyau est presque aussi brillant que celui de Lovejoy à la même distance du Soleil, il n'a pas développé de queue aussi majestueuse que son prédécesseur. Quant à sa possibilité de survivre à son prochain passage à proximité du Soleil, après les pronostics unanimes et pourtant contredits concernant Lovejoy, vous nous permettrez de rester prudents ! ;-)
Une équipe de chercheurs franco-allemands dirigée par Louis Le Sergeant d'Hendecourt s'est chargée de fabriquer une micro-comète à l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud). Ils ont pour cela reproduit des conditions extrêmes semblables à celles de l'espace (-200°C et sous vide) et ont utilisé des éléments existant dans le milieu interstellaire (fluorure de magnésium solide, eau, ammoniac et méthanol). Le tout a été irradié d'ultraviolets, comme ceux émis par le soleil.
Grâce à la micro-comète ainsi recréée (une "glace interstellaire/cométaire simulée"), les scientifiques ont pu anticiper les résultats que livrera en 2015 la sonde Rosetta qui atterrira sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko pour en étudier la composition. Ainsi, même de nombreuses études complémentaires restent nécessaires pour s'en assurer, les résultats suggèrent "que les premières structures moléculaires de la vie auraient pu se former dans le milieu interstellaire et cométaire, avant d'atterrir sur la Terre primitive lors de la chute de météorites et de comètes", écrit le CNRS dans un communiqué.
Il se trouve que la comète a présenté, au moins temporairement, une seconde queue ionique comme en témoigne cette image prise le 24 février. D'autres photographes de la comète ont récemment saisi certains changements dans la structure de la queue ionique de Garradd provoqués par l'impact des champs magnétiques du vent solaire sur le plasma. Se déplaçant à présent rapidement à travers les cieux de l'hémisphère nord, la comète Garradd passera le 5 mars au plus proche de la Terre, à quelque 10,5 minutes-lumière (près de 189 millions de km) de notre planète.

La comète Garradd le 22 septembre 2011. Dix-sept minutes de poses avec un télescope de 15 centimètres et un appareil photo numérique. © C. Yahia
La comète Garradd (C/2009 P 1) a été découverte le 13 août 2009 à l'observatoire australien de Siding Spring par l'astronome Gordon Garradd. Comme son orbite est presque perpendiculaire à l'orbite terrestre, elle a la particularité de s'approcher deux fois de la Terre. Le premier rapprochement a eu lieu le 23 août dernier. La comète était alors à 210 millions de kilomètres de nous, ce qui la place tout de même quatorze fois plus loin que ne l'était la comète Hyakutake lors de son passage en 1996. L'occasion pour les astronomes d'observer et de photographier cet astre chevelu dont la magnitude était alors voisine de 8. La comète s'est ensuite perdue quelques semaines dans les lueurs solaires lors de son passage au périhélie le 23 décembre alors que tous les regards se tournaient vers la comète Lovejoy qui faisait son show dans le ciel de l'hémisphère sud.
Lovejoy partie, Garradd revient au plus près de la Terre à 189 millions de kilomètres le 5 mars. Outre que la comète est plus proche de nous pour ce second passage, elle est surtout beaucoup plus active depuis son transit à proximité du Soleil. Ceci se traduit par un dégazage intense et une luminosité plus importante. Actuellement autour de la magnitude 6 (ce qui permet de la voir avec une paire de jumelles) elle pourrait bien devenir visible à l'œil nu sous un ciel exempt de pollution lumineuse dans les semaines à venir.
En 1996 et 1997, il y a eu le flop Hale-Bopp qui s'est soldé par le suicide collectif de 39 membres de la secte Heaven's Gate. A l'époque, j'étais là à essayer désespérément de convaincre les gens que la plupart des choses qui circulaient sur Internet n'étaient qu'un tas de conneries, et tout ce que j'ai récolté dans cet effort, ce sont critiques et diffamation. Mais j'avais raison !
Et puis, il y a eu la Folie du Millénaire qui s'est embrasée en 1999. À cette époque, nous avions déjà un site web, et je ne faisais pas que batailler sur les listes de discussions : j'ai publié un article en novembre de cette année-là pour essayer de calmer un peu les choses. C'était tellement bizarre que même mon cousin qui était, à l'époque, ingénieur en aérospatiale employé par la NASA, m'a assuré que les choses ALLAIENT s'emballer parce qu'il y avait une faille dans les systèmes informatiques et le réseau informatique mondial allait bugger de manière imprévisible et engendrer le chaos. Eh bien, même ça, ça n'est pas arrivé ! Quoi qu'il en soit, le message essentiel de mon article à l'époque était plutôt clair :
La comète surprise
Découverte le 27 novembre 2011 par l'astronome amateur australien Terry Lovejoy, la comète C/2011 W3 Lovejoy est passée à seulement 140 000 km du Soleil le 16 décembre 2011.
Elle aurait pu ne pas s'en remettre. Mais, à la surprise générale, elle est réapparue de l'autre côté. Après un moment d'hésitation, son activité est repartie de plus belle sous l'œil du satellite d'observation du Soleil Soho.
Les astronomes les plus optimistes pouvaient-ils espérer un tel cadeau de Noël ? C/2011 W3, la comète découverte le 2 décembre dernier par l'astronome amateur australien Terry Lovejoy illumine le ciel de sa magnifique queue de poussière et de gaz. Ne vous précipitez pas dehors, seuls les observateurs situés dans l'hémisphère sud jouissent de ce spectacle.