OF THE
TIMES
Toutefois, il semble que nous soyons emprisonnés par la force de la censure sociale tout aussi sûrement que Winston l'était par la menace d'une mort instantanée. Des millions d'opposants au confinement ne feront pas connaître leur opinion, même à leur famille et à leurs amis les plus proches ; prendre publiquement position est inconcevable — ils perdraient leur statut social, leurs clients et peut-être même leur emploi. Grâce à cette dynamique, les partisans du confinement bénéficient d'une apparence de consensus majoritaire, et tout le monde obtient... plus de confinement.Note du traducteur : L'explication du terme « vaporisé » dans le texte :« Des gens disparaissaient, simplement, toujours pendant la nuit. Leurs noms étaient supprimés des registres, tout souvenir de leurs actes était effacé, leur existence était niée, puis oubliée. Ils étaient abolis, rendus au néant. Vaporisés, comme on disait. »Personne n'a encore été « vaporisé », mais les mécanismes totalitaires décrit dans ce roman publié en 1948 sont, dans le fonctionnement de nos sociétés, aujourd'hui même, parfaitement repérables... Peut-être même plus que jamais.
Ce que nous vivons est un changement radical de système de pensée et d'exploitation. La pandémie même si elle est réelle, sert de leurre pour forcer l'obéissance, installer une nouvelle forme de gouvernance et une multitude de nouvelles formes de misère, d'esclavage, de domination, de pensée unique et de soumission.
On nous maintient dans la terreur et l'ignorance en nous abreuvant de discours contradictoires et alarmistes, à tel point qu'on ne croit plus personne. La peur s'invite dans tous les débats. Elle monopolise la parole, elle est très politiquement correcte. Elle donne des conseils et des orientations et elle a même un discours scientifique. Pourtant, contrairement à la prudence, elle n'a jamais protégé d'aucun danger. Elle ne fait que le mettre en scène, lui donner un nom, lui créer une histoire et en faire un classique. Soyons prudents n'ayons pas peur !
Amazigh Kateb