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USA

Marché transatlantique UE-Etats-Unis : François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont dit oui

Il n'y a pas eu de veto français le 14 juin lors du conseil européen des ministres du commerce qui a donné son accord pour l'ouverture des négociations autour d'un accord de libre échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Le très libéral commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht s'est réjoui du feu vert des Etats membres, y compris sur les services audiovisuels.

Lors de la conférence de presse à Bruxelles, vendredi 14 juin, le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht s'est livré à un tour de passe-passe dont la Commission européenne a le secret (voir ici). Peu expansif, De Gucht a d'abord déclaré être « ravi que le Conseil a décidé le 14 juin de donner à la Commission européenne le feu vert pour commencer les négociations » autour d'un accord de libre échange avec les Etats-Unis, ce que les technocrates de la Commission ont nommé le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI, TTIP en anglais).

« 98 % du contenu du mandat de la Commission a été adopté, avec un consensus très large » , a révélé le commissaire européen, qui a ensuite développé la position de la Commission sur le dossier brûlant de la culture et de l'audiovisuel. « Les services audiovisuels ne sont actuellement pas dans le mandat », jure Karel De Gucht. « Mais le mandat indique clairement que la Commission a la possibilité de revenir au Conseil avec des directives de négociations supplémentaires sur la base d'une discussion avec nos homologues américains ». L'audiovisuel n'est pas dans le mandat, mais il n'est pas exclu qu'il y soit...

Dollars

Tout est truqué, volume 9713 : cette fois, ce sont les devises

Traduction : Laetsgo, SuperNo, Touchatout

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Illustration de l’article original
Chung Sung-Jun/Getty Images
Je reviendrai là-dessus plus en détail ultérieurement (je suis en bouclage pour un article de magazine) mais cette histoire vient juste de débarquer. Après l'histoire du LIBOR, l'histoire de la manipulation des swaps de taux d'intérêt, l'histoire de la manipulation du prix des carburants en Europe, l'histoire de la manipulation du prix de l'énergie aux Etats-Unis , et (désormais) les innombrables autres variétés de « Tout est truqué » , celle-ci exige évidemment une information immédiate. Via Bloomberg :
Selon cinq vendeurs qui connaissent la pratique, les traders de quelques-unes des plus grosses banques ont manipulé l'indicateur des taux de change utilisés pour déterminer la valeur de millions de milliards d'investissements.

Les employés ont fait des transactions anticipées sur les ordres des clients et truqué les taux WM/Reuters en émettant des transactions avant et pendant la fenêtre de 60 secondes au cours de laquelle les indicateurs sont mis en place, ont déclaré des traders, anciens et actuels, qui ont requis l'anonymat car la pratique est controversée. Les vendeurs s'arrangeaient avec leurs contreparties pour augmenter leurs chances de faire bouger les taux, ont expliqué deux de ces personnes, qui ont travaillé dans l'industrie [NdT : bancaire ! Car ces gens ont l'outrecuidance d'employer le même mot que celui qui désigne le montage des bagnoles à Aulnay ou la fabrication de l'acier à Florange !] pendant plus de 20 ans.

Dollar

Fraude fiscale : un banquier suisse menace de livrer les noms d'hommes politiques, sportifs, patrons de presse...

Ancien banquier au sein de l'établissement financier suisse Reyl, Pierre Condamin-Gerbier menace de dévoiler une liste d'hommes politiques français ayant pratiqué l'évasion fiscale vers la Suisse. Il évoque aussi des "sportifs et patrons de presse".

Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de l'établissement financier suisse Reyl et Cie et témoin dans l'enquête sur l'affaire Cahuzac, a affirmé jeudi disposer d'une liste "d'une quinzaine" de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse et a estimé que Jérôme Cahuzac n'était qu'un "fusible".

Interrogé par l'AFP avant son audition à l'Assemblée nationale par le député PS Yann Galut, rapporteur du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale, Pierre Condamin-Gerbier a affirmé la même chose qu'il a dite aux sénateurs mercredi, à savoir qu'il détenait une liste d'une quinzaine de noms de politiques. Interrogé par les députés, il a également évoqué des noms de "sportifs et patrons de presse", sans vouloir préciser plus avant. Il a aussi déclaré que ses documents, "des éléments de preuve", avaient été remis à "une partie tiers".

Newspaper

Snowden aurait des documents secrets sur les cyberattaques en Chine

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Edward Snowden à la Une du "South China Morning Post", le 13 juin. | AFP/PHILIPPE LOPEZ
Edward Snowden, l'ancien consultant américain à l'origine de révélations sur des programmes de surveillance des communications par les Etats-Unis, détiendrait des documents secrets identifiant des cibles de piratage en Chine, rapporte vendredi 14 juin le South China Morning Post (SCMP). Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers concernés au cours d'un entretien avec le jeune homme dans la mégapole chinoise où il s'est réfugié le 20 mai après avoir transmis des éléments explosifs au Guardian et au Washington Post. Y figurent notamment les adresses IP (internet protocol, le numéro d'identification d'un appareil connecté) visées et la date des infractions.

Le SCMP n'a pas publié ces adresses ni identifié les personnes ou institutions impliquées. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d'infraction de 75%.

Gear

Attentat de Boston : Todashev abattu, jouons tous à Cluedo !

Le but du jeu est de trouver qui a tué le Docteur Lenoir, dans quelle pièce du manoir et avec quelle arme a été commis le meurtre. Cluedo,Wikipedia

Les personnages:
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Les armes

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« À la guerre, même les morts sont utiles, dit Porta. Ils attirent les mouches et les détournent de ceux qui sont encore vivants ». ( Oubliés de Dieu, Sven Hassel )
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Le 22 mai, Ibragim Todashev, un témoin clé dans les événements entourant les attentats à la bombe du marathon de Boston, a été assassiné par un agent du FBI à sa résidence en Floride. Todashev, une présumée connaissance de Dzhokhar et Tamerlan Tsarnaev, les suspects dans l'attentat, n'était pas armé et en garde à vue lorsqu'il a été abattu de sept coups de feu, dont un à la tête. W41kInfo

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Les versions entourant le « meurtre » de Todashev sont toutes aussi variables que l'invention du père Noël. Mais au final, c'est comme dans Le Parrain : le silence.

Selon la première version, il aurait foncé avec un couteau sur les agents du FBI en train de le questionner. Mais il advint par la suite que cette version fut désavouée par le FBI lui-même. Il aurait tenté de prendre l'arme d'un agent... Mais on a tant varié le scénario que personne ne sait ce qui s'est réellement passé.

Bomb

Meilleur du Web: Menterie : Barack Obama déboule avec son nez rouge, sa ligne rouge et son goût du rouge

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Du sang, encore du sang, toujours du sang, du rouge et du rouge. Le président américain, vient de déclarer- rassurez-vous effets d'annonce-, que, le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques contre les terroristes. Quid de ceux arrêtés avec du gaz sarin en Turquie par Erdogan le chimique. Quid de la prudence de l'ONU. Quid de la déclaration de Carla Del Ponte.

Depuis que l'armée arabe syrienne fait des progrès considérables sur le terrain, les spécialistes de la mort, qui donnent aujourd'hui des leçons, ceux-là qui, toute honte bue tuent à travers le monde entier sont aux abois. Mais, c'est le contenu même de déclarations américaines qui pose problème.

Selon eux, il y a entre 100 et 150 personnes tuées par des armes chimiques. Mais alors, où, quand, quelles sont les preuves ? Du bla bla. Pire, avec Alep pris désormais en étau, l'armée qui va probablement reprendre Raqqah dans les heures qui viennent, leurs amis n'en peuvent plus.

Laptop

Google-NSA, un mariage de raison au service du plus grand centre d'espionnage à l'ère technumérique de la guerre fluide

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L'opinion publique vient de découvrir que la célèbre agence de sécurité américaine NSA pourrait espionner tout le monde ou presque grâce à un pacte secret conclu entre les services américains et les géants du Web. En fait, il n'y a pas vraiment de secret puisque ces pratiques sont connues depuis des années et du reste, rendues publiques et accessibles pour qui veut bien se donner la peine d'aller chercher les informations. L'universitaire juriste Stephanie DeVos a publié en 2011 une étude roborative de 50 pages dans la revue de l'Université Fordham tenue par des jésuites new-yorkais. Dans ce document, on peut lire la très courte histoire des relations entre le Web et les autorités américaines impliquées dans la défense et la sécurité. Google serait allé chercher la NSA pour établir une collaboration censée protéger les données circulant dans les réseaux googélisés. A l'origine, une cyberattaque provenant paraît-il des autorités chinoises en décembre 2009. Des comptes gmail appartenant à des défenseurs des droits de l'homme auraient été surveillés. Par la suite, Google se fendit une mise au point sur son site, faisant état d'une nouvelle approche de la « question cybernétique chinoise », conseillant aux internautes de se prémunir de ces intrusions inopinées en usant d'outils adéquats.

Display

Fermeture de la télévision publique grecque : un nouveau pas vers un régime autoritaire

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Frappée par l'austérité, placée sous tutelle de la Commission européenne, la Grèce vient de franchir une nouvelle étape vers l'autoritarisme. Le 11 juin, le gouvernement a brutalement fermé par décret la radio-télévision publique. Sous prétexte de réduire le nombre de fonctionnaires, il se débarrasse ainsi d'un vecteur d'informations de plus en plus gênant. Au profit des chaînes privées, contrôlées par des intérêts économiques proches du pouvoir. Basta ! était aux côtés des milliers de manifestants qui ont entouré le siège de la radio-télévision pour retarder l'assaut des forces de l'ordre.

La nouvelle a provoqué la stupeur. Dans l'après-midi du 11 juin, le gouvernement grec a décrété la fermeture immédiate de la radio-télévision publique (ERT). Les forces de l'ordre ont pris le contrôle des émetteurs, alors que les salariés refusaient de quitter les lieux et continuaient de diffuser leurs propres informations. Et les écrans noirs sont progressivement apparus sur les canaux des trois chaînes de télévision. Les radios publiques se sont tues à leur tour. A l'annonce de la nouvelle, plusieurs milliers de personnes ont convergé vers le siège de l'ERT, occupé par les journalistes, les techniciens et les employés du service public.

« J'ai appris l'annonce officielle à 18h. Je ne réalise pas encore », témoigne Tasos, technicien en CDD à la télévision publique. Le jeune homme regarde sa montre. « A partir de minuit je ne serai plus payé. Je suis allé ramasser mes affaires et mon ordinateur au cas où la police bloquerait l'accès du siège demain. » Bureaux et couloirs sont en pleine ébullition. Dehors, journalistes, artistes et députés des partis d'opposition se succèdent au micro, devant une foule de 10 000 personnes venues protéger la télévision d'une intervention des forces de l'ordre. Quand résonne le début de la première émission émise par la radio clandestine grecque pendant la résistance à l'occupation nazie, en 1941. Tout un symbole, alors que la démocratie grecque est mise entre parenthèse depuis que la Troïka (FMI, Commission européenne, Banque centrale européenne) impose ses plans d'austérité successifs.

Display

Erdogan sanctionne les TV qui rendent compte de la répression

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Les autorités turques, contrôlées par le gouvernement Erdogan, ont infligé de fortes amendes à quatre chaînes de télévision (Halk TV, Ulusal TV, Cem TV et EM TV) qui avaient diffusé des images en direct de la répression place Taksim.

Selon le Conseil supérieur de la radio et la télévision, les images de la dispersion des protestataires « nuisent au développement physique, moral et intellectuel des enfants et des adolescents ».

MIB

Le département d'Etat américain accusé de prostitution et de trafic de drogue

La chaîne de télévision américaine CBS accuse le département d'Etat américain dans des affaires présumées de prostitution et de trafic de drogue impliquant des diplomates et agents à l'étranger. Elles concernent l'époque où Hillary Clinton était secrétaire d'Etat.

Des affaires de prostitution et trafic de drogue présumées éclaboussent le département d'Etat américain. La chaîne de télévision s'appuie sur un rapport au vitriol rédigé fin 2012 par l'inspection générale du ministère des Affaires étrangères. Ce rapport met au jour des actes présumés criminels ou délictuels commis par des fonctionnaires, qui auraient été de surcroît couverts par leur hiérarchie et la sûreté diplomatique du ministère.

Des agents de la sûreté diplomatique protégeant Hillary Clinton à la tête du département d'Etat entre 2009 et 2013 sont accusés d'avoir "engagé des prostituées durant des voyages officiels à l'étranger". Le mémorandum de l'inspection générale, cité par CBS, dénonce même une "pratique endémique".