Enfant de la SociétéS


Bomb

Une nation de zombis : des Américains signent une pétition pour bombarder nucléairement la Russie


Une vidéo dans laquelle on voit des Américains signer une pétition proposant de bombarder la Russie fait un tabac sur le net. Son auteur, qui est un habitué de ce type de canulars, dénonce le manque de vision politique de ses concitoyens.

C'est un succès viral. Plus de 10 000 vues en quelques heures. Dans cette vidéo tournée en bord de mer à San Diego en Californie et diffusée sur Youtube, on découvre Mark Dice, crayon et papier à la main.

Avec son tee-shirt estampillé «Obama», l'Américain interpelle les passants et leur propose de signer sa pétition. L'air très sérieux, il réussit à expliquer à ses concitoyens qu'il faut absolument soutenir le projet du Président Obama d'attaquer la Russie. Forçant davantage le trait, il leur explique même que c'est la seule manière pour les Etats-Unis de conserver leur place de leader dans le monde.

Et ça marche, plutôt bien. Des bombes nucélaires sur Moscou ? «Pas de soucis», répondent les habitants de San Diego qui apposent docilement leurs paraphes sur le document sans réfléchir plus que cela à l'énormité du propos.

Vader

Californie : vidéo d'un homme battu par des policiers

La vidéo montre Jose Velasco de Salinas, dont la sœur a déclaré qu'il souffrait de maladie mentale, frappé à plusieurs reprises par la police avec des matraques pendant plus de 45 secondes après l'agression présumée de sa mère.


Family

Un TAFTA face à une tempête citoyenne

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© Inconnu
On aurait du voter aujourd'hui au Parlement Européen (PE) sur le traité de libre-échange transatlantique, le monstrueux et kafkaïesque TTIP. Le vote n'était pas vital, mais il devait constituer un bon signal de soutien de la base parlementaire au grandiose projet transatlantique, - car il était entendu, dans l'esprit des divers leaders européens de ces diverses technostructures que ce vote serait évidemment positif, et d'une façon incontestable, enthousiaste, pleine d'allant et d'ardeur. C'est justement parce qu'il menaçait de ne pas l'être du tout, ni incontestable ni enthousiaste et privé d'allant et d'ardeur, que ce vote a été repoussé.

Officiellement, il s'agit d'une argumentation technique, - qui, d'ailleurs, indique indirectement la difficulté de l'enjeu. Il y avait plus de 200 amendements au texte proposé et le président du PE, l'Allemand Martin Schultze, a donc reporté ce vote sine die. (II l'a fait en consultation directe avec Merkel, qui dirige l'engagement allemand et européen dans le TTIP. A nouveau, après d'autres affaires, la dynamique d'engagement européen dans le TTIP est l'oeuvre des Allemands.)

Eye 1

Loi sur le renseignement : cachez ce 1984 que je ne saurai voir

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© David Blackwell (licence creative commons)
Quand le ministère de la Culture fête la parution de « 1984 » un jour après le vote de la loi renseignement... avant de faire disparaître les traces ! Orwellien, non ?

Le 10 juin 1949 paraissait le célèbre roman d'anticipation de George Orwell 1984. Bien qu'empruntant au genre « science-fiction », le livre évoquait le présent, et décrivait à travers un futur post-nucléaire l'émergence d'États totalitaires en conflit permanent pour asseoir leur domination respective. Le héros de l'histoire, Winston, est citoyen d'un de ces États, Océania. Il tombe amoureux de Julia après une séance publique de haine contre l'Ennemi public numéro 1 de l'État, Emmanuel Goldstein. Le quotidien de Winston est surveillé, encadré par un État omnipotent qui prend prétexte de la guerre pour ne reconnaître aucune liberté aux citoyens. Le ministère de la Vérité qui emploie Winston est en fait un ministère de la propagande qui découpe et retravaille l'histoire et la langue communes pour les rendre conformes à l'idéologie officielle du régime. Du sommet à la base de l'ordre social, Big Brother, le lider maximo d'Oceania, observe et surveille les individus par l'intermédiaire de télécrans, version angsoc des caméras de surveillance.

Eye 1

Loi sur le renseignement : les boîtes noires violent les droits de l'homme

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© Inconnu
Pour le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, les algorithmes tels que ceux prévus dans les "boîtes noires" du projet de loi renseignement sont à la fois inefficaces pour la lutte contre le terrorisme, et dangereux pour les libertés publiques.

Hôte de la Commission européenne des droits de l'homme (CEDH), le Conseil de l'Europe — dont l'Assemblée parlementaire avait déjà fustigé la surveillance de masse, a publié ces derniers jours un résumé des positions du Commissaire aux droits de l'homme (.pdf) sur la lutte contre le terrorisme et le respect des droits fondamentaux. Le Commissaire balaye les différentes stratégies mises en oeuvre par les états pour affronter le terrorisme, et l'impact qu'elles peuvent avoir sur les droits de l'homme.

Eye 1

Loi sur le renseignement : vote désastreux des sénateurs qui abandonnent les libertés publiques

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© Inconnu
La loi relative au renseignement a été votée ce 9 juin au Sénat par 252 voix pour, 67 voix contre et 26 abstentions. Cette loi a été discutée en urgence et sous la pression d'un gouvernement arguant de l'extrême risque terroriste pour imposer l'espionnage de masse de la population française pour des finalités larges. Elle fera peser sur la France le poids d'une surveillance diffuse, intrusive, indiscriminée et sans contrôle réel. La Quadrature du Net regrette amèrement l'aveuglement des parlementaires français et appelle les citoyens à ne pas renoncer à leurs libertés.

Malgré une opposition proportionnellement un peu plus marquée qu'à l'Assemblée nationale, le vote des sénateurs a rejoint celui des députés le 5 mai dernier pour adopter un texte dénoncé comme dangereux par une part importante des défenseurs des libertés, des syndicats, des magistrats et avocats, des journalistes et malgré une opposition argumentée et transpartisane au sein même du Parlement (1).

Snakes in Suits

Pédocriminalité : quand le "syndrome des faux souvenirs" est utilisé pour discréditer les victimes

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© Inconnu
Vendredi dernier s'est terminé à Rennes le procés Outreau 3, Daniel Legrand ayant été définitivement acquitté. Trois semaines de procès dont vous pouvez trouver le compte rendu au jour le jour ici ou ici.

Au-delà du verdict concernant Daniel Legrand et de l'affaire Outreau en elle-même, intéressons sur la manière dont la parole de l'enfant a été traitée durant ce procès qui a vu défiler plusieurs témoins dits "experts" ou spécialistes sur la question.

Les témoignages d'enfants victimes de pédocriminalité sont systématiquement attaqués et décrédibilisés afin de protéger ce qui semble aujourd'hui relever d'une véritable institution intouchable. L'enfant (ou l'adulte survivant) ne doit aucunement nuire au Réseau, donc il s'agit de démolir et décrédibiliser sa parole avant même qu'elle ne soit entendue. Ce procès Outreau 3 nous a démontré comment ce processus de lutte contre les témoignages dérangeants est systématiquement mis en oeuvre pour renforcer la chape de plomb couvrant la boîte de Pandore...

Magnify

Quand Wikileaks offre 100 000 $ pour révéler le contenu du traité transpacifique

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C'est une chasse au trésor des temps modernes, à l'époque néolibérale. Beaucoup moins romanesque qu'autrefois mais toute autant rémunératrice qu'une quête aux manuscrits anciens : 100 000 dollars (89 700 euros). C'est la récompense qu'offre le site WikiLeaks à qui révèlera le « secret le mieux gardé des États-Unis » : les détails de l'accord de partenariat transpacifique (TPP). Ce projet d'accord commercial international est en train d'être négocié dans la plus grande discrétion entre une douzaine d'États situés sur les deux rives du Pacifique, dont les États-Unis, le Canada, le Mexique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. « Cet accord contient 29 chapitres, dont 26 restent secrets », explique WikiLeaks, qui en a déjà révélé trois. Une opacité similaire entoure les négociations sur l'accord sur le commerce des services (Tisa) et le traité de libre-échange transatlantique (Tafta) cette fois entre l'Europe et les États-Unis.

Handcuffs

Les américains psychologiquement conditionnés à accepter la Loi Martiale aux États-Unis ?

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr

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© Inconnu
Avez-vous remarqué que nous commençons à subir un bombardement d'images de soldats dans les rues ? Avez-vous remarqué que le terme "Loi Martiale" est abondamment employé au cinéma, dans les informations et même dans les publicités diffusées à la télévision ? Ces dernières années, il semble que la solution à la quasi-totalité des grandes crises fasse nécessairement appel aux troupes. En fait, nous en sommes arrivés au point où, quand il se passe quelque chose de vraiment grave, de nombreux américains réclament à grands cris que l'armée intervienne. Et sous nos yeux, ce même schéma se reproduit sans cesse.

Rappelez-vous seulement ce qui s'est passé à Ferguson - les manifestants étaient déchaînés, quand les émeutes ont commencé, la police a reçu l'ordre de se retirer et de ne pas intervenir, au bout du compte on fit venir les troupes de la Garde Nationale comme la "solution" à une situation de crise devenue dangereusement hors contrôle. On assiste exactement au même schéma à Baltimore, et comme nous le verrons plus loin, dans tout le pays la Garde Nationale a été entraînée précisément pour ce type de scénario. Il y a vingt ou trente ans, beaucoup d'américains auraient considéré la notion de "loi martiale aux USA" comme complètement impensable, mais de nos jours la menace de troubles à l'ordre public amène un grand nombre d'américains à adhérer à l'idée de soldats patrouillant dans les rues.

Nuke

A Flammanville, sureté nucléaire et savoir-faire à la française, à tous les niveaux...

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© MaxpppLe chantier de l'EPR de Flamanville pourrait prendre encore du retard
Après les défauts sur la cuve du futur réacteur nucléaire de Flamanville révélée il y a un mois, ce sont cette fois les soupapes de sécurité qui poseraient des soucis, selon Mediapart.

Enième problème dans le chantier de l'EPR. Ce réacteur nucléaire de nouvelle génération est en construction à Flamanville dans la Manche. Il devait initialement être mis en service en 2012, mais la date est sans cesse repoussée, EDF parle désormais de 2017.

Début avril l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pointait du doigt des anomalies dans la construction de la cuve par Areva. C'est le cœur de la chaudière, là-même où doit avoir lieu la fission nucléaire. Cette fois-ci, l'IRSN reconnaît que les soupapes font partie des points à revoir avant l'entrée en service du futur réacteur.