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Quand le ministère de la Culture fête la parution de « 1984 » un jour après le vote de la loi renseignement... avant de faire disparaître les traces ! Orwellien, non ?Le 10 juin 1949 paraissait le célèbre roman d'anticipation de George Orwell
1984. Bien qu'empruntant au genre « science-fiction », le livre évoquait le présent, et décrivait à travers un futur post-nucléaire l'émergence d'États totalitaires en conflit permanent pour asseoir leur domination respective. Le héros de l'histoire, Winston, est citoyen d'un de ces États, Océania. Il tombe amoureux de Julia après une séance publique de haine contre l'Ennemi public numéro 1 de l'État, Emmanuel Goldstein. Le quotidien de Winston est surveillé, encadré par un État omnipotent qui prend prétexte de la guerre pour ne reconnaître aucune liberté aux citoyens. Le ministère de la Vérité qui emploie Winston est en fait un ministère de la propagande qui découpe et retravaille l'histoire et la langue communes pour les rendre conformes à l'idéologie officielle du régime. Du sommet à la base de l'ordre social, Big Brother, le
lider maximo d'Oceania, observe et surveille les individus par l'intermédiaire de télécrans, version
angsoc des caméras de surveillance.