Enfant de la SociétéS


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Empathie sélective : un mort africain n'a pas la même valeur qu'un mort occidental

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Le 2 avril dernier, des terroristes du groupe islamiste somalien Al-Shabbaab ont pénétré de force dans l'université de Garissa, située à l'Est du Kenya. Au cours d'une attaque qui a duré 12 heures, ils ont assassiné 152 personnes, dont 142 étudiants catholiques. Lorsqu'ils ont revendiqué ce massacre, les « chebabs » ont indiqué qu'ils avaient sélectionné leurs victimes, pour épargner les musulmans. Malgré toute l'horreur de cette tragédie, l'Occident n'a guère réagi, déplore le journaliste Andrius Tapinas sur le site lituanien Delfi :

« 'Je suis Charlie', s'est écrié le monde en janvier après les tragiques attaques à Paris, au cours desquelles 12 personnes ont été tuées dans un attentat sur Charlie Hebdo. Nous avons aussi crié 'Je suis Charlie' jusqu'à ce qu'à en perdre la voix. D'innombrables articles et commentaires, couverture de l'évènement de minute en minute, retransmission en direct des rassemblements. (...)

En mars, un avion piloté par un déséquilibré s'est écrasé dans les Alpes, tuant 149 innocents. Encore une fois, le monde s'est mis à crier. (...)

Mais en restant silencieux après le massacre de Garissa, le monde occidental vient de proclamer haut et fort que la vie en Afrique n'a pas le même poids qu'à Paris ou sur les cimes alpines. Il n'y a eu aucun rassemblement ou manifestation dans les rues de l'Europe. Et il n'y a eu aucune réaction des puissants de ce monde. »

Eye 1

Loi sur le renseignement : un état de cyber-guerre permanent

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© ABO / SCIENCE PHOTO LIBRARY
Le projet de loi sur le renseignement légalise et entérine des pratiques qui mettent en péril les libertés publiques. Il contient des dispositions particulières qui instituent un état de cyberguerre général et permanent. Il constitue aussi une menace sérieuse pour les libertés publiques et la vie des journalistes, activistes politiques qui vivent et communiquent sur le territoire de pays sous dictature. Pour toutes les raisons de fond qui mettent en péril notre État de droit, déjà énoncés par plusieurs personnalités du droit et de la sécurité, le projet de loi sur le renseignement est mauvais.

Quenelle - Golden

Liberté d'expression : un dangereux et subversif dessin d'enfant sur les violences policières interdit par une municipalité

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© Inconnu
Christian Foilleret, faucheur volontaire d'OGM, attendait impatiemment le concert de soutien qui devait se tenir le 11 avril, sur une ferme de la commune de Saint-Maurice-sur-Dargoire (2250 habitants), dans le Rhône. L'enjeu, réunir des fonds pour son procès à venir. Lors d'une manifestation le 20 février 2012 visant à demander l'interdiction du maïs Mon810 de Monsanto, Christian a été, selon son témoignage, « projeté au sol par les forces de l'ordre ». Résultat : une vertèbre fracturée et cinq mois d'arrêt de travail. Un premier dépôt de plainte à la gendarmerie est rejeté par le procureur. Plus de trois ans après les faits, un deuxième dépôt de plainte est toujours en cours d'instruction.

Le concert vise à concrétiser l'élan de solidarité à son égard pour financer les frais de la procédure. Mais un arrêté municipal en date du 9 avril - deux jours avant le concert - interdit sa tenue. Parmi les griefs : « L'organisateur tient sur ses affiches des propos et des images outrageants à l'égard des forces de l'ordre ». Or, « le respect de la liberté d'expression ne fait pas obstacle à ce que l'autorité investie du pouvoir de police interdise à titre exceptionnel un concert, si cette mesure est la seule de nature à prévenir un trouble grave à l'ordre public ».

Eye 1

France : pour Cazeneuve, la vie privée n'est pas une liberté

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© Inconnu
On comprend mieux. C'était qu'il n'avait rien compris au droit international, voire au droit national, ce qui est embêtant pour un avocat. En plein examen du projet de loi Renseignement à l'Assemblée Nationale, le ministre de l'intérieur s'est énervé tout rouge devant les députés qui exigeaient d'être les décideurs des services de l'Etat autorisés à procéder à la mise en oeuvre de techniques de renseignement, et a eu une phrase qui ferait bondir n'importe quel juriste.

"Si vous voyez un seul article qui remet la cause la liberté publique, dites-le moi. En revanche, il y a des articles qui remettent en cause la vie privée", a-t-il déclaré.

Or non seulement le droit à la vie privée est bien une liberté, mais elle garantie comme telle par le droit international (article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme...).

Handcuffs

Loi sur le renseignement : pour la Liberté... encadrée

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© InconnuCette surveillance terroriste qui ne marche pas
Il va être de plus en plus difficile d'ignorer la tendance maladive de l'État à mettre sous surveillance toute sa population. Ironie du sort : alors que cette tendance avait pris une accélération sensible avec les gouvernements successifs de droite, c'est avec un gouvernement bien de gauche, bien socialiste qu'elle passe le turbo avec la mise en place de la Loi sur le Renseignement. Ça, c'est du changement !

Et à mesure que les différents aspects de cette loi sont détaillés, dans la presse et au travers des débats parlementaires, on se rend compte qu'on nous amène en souriant à une mise en coupe réglée de la liberté d'expression et des moyens de communication moderne à commencer par Internet. Si, depuis les lois LOPPSI, LOPPSI 2, la création de la HADOPI, la multiplication des caméras de surveillance, on pouvait craindre le pire, personne n'aurait pu croire qu'il arriverait si vite et serait même débordé par l'enthousiasme délirant de nos élus toujours prompts à en rajouter.

De ce point de vue, tout se déroule comme prévu depuis les attentats de Charlie Hebdo : animés par le désir de montrer qu'ils font des trucs et des machins, même débiles, nos élus enchaînent les absurdités législatives proprement fascisantes, le tout avec la pire des décontractions, celle des cuistres qui votent ou, pire encore, qui laissent voter un microscopique nombre d'entre eux pendant qu'ils enfilent les buffets ou les accortes jeunes femmes pardon les Commissions et les séances de débat à l'Assemblée ahem brm mrfbb bref...

C'est ainsi que le pays des Droits de l'Homme devient celui où la liberté d'expression sera la plus corsetée, la plus encadrée et la plus espionnée, à l'exception peut-être des derniers pays communistes et des plus totalitaires, ce qui ne constitue ni une référence, ni un soulagement. Et tout ceci aura été mis en place pour satisfaire une opinion publique aussi veule qu'évanescente ... alors qu' en pratique, cette surveillance ne marche pas, du tout, ni en théorie, ni en pratique.

Padlock

Liberté d'expression : les joyeux amalgames du CRIF

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© Inconnu
Manuel Valls, premier ministre, a reçu le 8 avril 2015 son rapport annuel sur le racisme et l'antisémitisme fourni par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH).

En ce qui concerne le chapitre internet, la Commission nationale consultative des droits de l'homme en a confié la rédaction à Marc Knobel, Directeur des Etudes au CRIF. C'est déjà la... quatorzième étude de Marc Knobel sur le sujet pour le compte de la CNCDH.

Intitulé « La radicalité sur le Net (2014)« , ce dossier se présente comme le fruit d'une année d'observation de ces phénomènes de « radicalité » sur le Net et dans les réseaux sociaux, en 2014.

Sans surprise, Marc Knobel vise abondamment Alain Soral et Dieudonné. Mais ce rapport joue habilement avec les amalgames. Les critique des abus commis par les Roms ou encore les critiques de l'homosexualité sont amalgamées à la propagande pour le IIIème Reich. Marc Knobel est un champion des raccourcis. Son « travail » nous fait passer en quelques lignes de la musique de skinheads disponible sur YouTube au site Fdesouche en passant par... les recruteurs de djihadistes sur Facebook.

Bref, le rapport de Marc Knobel se résume en 9 pages d'un incroyable fouillis qui ne serait pas admis pour le simple mémoire de base d'un simple étudiant. Mais l'important, c'est d'épouvanter l'opinion publique pour justifier de censurer internet. Oh non, pas ce qu'il y a d'immoral sur internet, non, juste ce qu'il y a de politiquement incorrect...

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Propaganda

Combattre la propagande, mission impossible ?

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Le régime Harper multiplie ses coûteuses publicités aux heures de grande écoute pour recruter de la chair à canon. On veut nous diriger vers la guerre.

Cette semaine, Nicolas Hénin est de passage pour promouvoir la guerre contre le méchant. Cet ex-otage qui refuse de parler de ses mois de détentions est en campagne pour la guerre en Syrie. Pour lui, faire la guerre à ses ravisseurs semble assez secondaire, c'est la guerre contre Assad dont il fait surtout la promotion. En dix minutes hier à TLMEP, Nicolas Hénin a pu livrer librement, sans aucune remise en question cette propagande guerrière qui prévaut depuis quatre ans.

M. Hénin, en dix minutes met tous les cerveaux à OFF et fait haïr le méchant. Il dit qu'il faut attaquer l'armée arabe syrienne, l'armée du peuple syrien fidèle à Bachar al-Assad. M. Hénin dit qu'il faut aller tuer le méchant. Encore un autre méchant ! Il nous dit que le méchant lance des barils qui tuent ! Les barils qui tuent. J'espère que tous ont remarqué que ces fameux barils qui tuent sont un des thèmes privilégiés de la propagande depuis plus d'un an.

La propagande c'est répéter, répéter et répéter. Voyez ici à 17 minutes [1] du début ce que dit le méchant Assad des « barels bombs ».

Commentaire: Propagande, désinformation, mensonge, matraqués que nous sommes, quotidiennement. C'est donc quotidiennement qu'il nous faut lutter afin d' « étudier la réalité ». Tenter de sélectionner les sources d'information les moins corrompues, s'attacher à comprendre les mécanismes qui nous rendent si vulnérables à l'irréalité ; c'est une lutte de presque tous les instants.

- Désinformation
- La désinformation : pourquoi elle fonctionne et comment la contrer
- Désinformation, ou la « magie » du mensonge : comment ça marche
- Petit cours de décryptage de techniques de propagande
- La propagande, en 12 principes
- La propagande, où les fondements idéologiques de la théorie de la manipulation de l'opinion publique
- 11 Septembre, peurs et dissonance cognitive
- Vote, dissonance cognitive et peur de l'inconnu
- La Nécessité de la Désillusion


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La Grèce, contrainte à l'innovation ?

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© InconnuTemple d'Apollon sur l'Acropole de Rhodes
Il est possible que le courage, qui fait défaut aux fonctionnaires occidentaux, irradie les nouveaux responsables grecs. Vont-ils apporter la lumière économique au monde, en ce XXIème siècle, comme le firent les philosophes grecs à partir d'Héraclite ? Un des médias de Grande Bretagne affirme que les nouvelles élites grecques étudient l'introduction d'une monnaie parallèle à l'euro. Si cela se concrétise, enfin l'aurore poindra après la nuit de l'obscurantisme qui ne cesse de s'épaissir depuis que Wall-Street inonde le monde de leur monnaie de singe.

Toutes les conditions sont réunies

La population grecque retourne à la pauvreté absolue, comme d'ailleurs tous les peuples d'Europe depuis que les « banksters » ont pris le pouvoir. Pourquoi donc se laisser mourir ? Le terrorisme économique fonctionne selon la logique du maître et de l'esclave, ainsi que l'enseigna Aristote. L'esclave est le seul à pouvoir changer de situation s'il se rebelle ; la révolte se prépare et il faut des appuis pour rompre les chaînes de l'horreur occidentale. La Russie montre qu'on peut installer un nouveau système de paiement, indépendant des « banksters » actuels. La Chine enseigne qu'il faut taper sur les points faibles, lesquels tiennent à la sclérose institutionnelle de la finance mondialiste. L'innovation dans le système monétaire, dans la fiscalité, dans la protection sociale sont la voie à suivre, qui donnera l'exemple à l'humanité civilisée et trouvera des appuis.

Pistol

Etats-Unis : nouveau meurtre d'un Noir par un policier blanc



« Il m'a tiré dessus, il m'a tiré dessus. Oh mon dieu, je perds mon souffle. »
Eric Harris est mort le 2 avril, à Tulsa dans l'Oklahoma, succombant au tir mortel d'un officier judiciaire de réserve américain, rapporte le NY Daily News. Après avoir couru après lui dans la rue, Robert Bates, un ancien policier de 73 ans, l'appréhende, et lui tire dessus par erreur, pensant faire usage de son Taser.

Cette nouvelle bavure policière aux Etats-Unis entre un membre des forces de l'ordre blanc et un suspect noir est passée plutôt inaperçue jusqu'à la diffusion d'une vidéo de l'interpellation par la police, dimanche 12 avril. Une minute douze d'une scène stupéfiante. Les images montrant les circonstances de la mort de Walter Scott en Caroline du Sud, abattu de plusieurs balles dans le dos quelques jours plus tard, avaient fait basculer l'afffaire, qui aurait pu rester un fait divers comme il y en tant aux Etats-Unis.

Pistol

L'Ukraine des nazis

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© Inconnu
Soyons clair d'emblée ! Cet article s'adresse avant tout aux anti-Russes ou anti-Poutine occidentaux. Je ne chercherai à aucun moment, c'est promis, à vous faire changer d'opinion à ce sujet. Cet article ne vous parlera que de Kiev et du gouvernement ukrainien, ainsi que d'événements très récents. Et de nous. Au choix : de notre indifférence, de nos doutes, de notre soutien actif ou passif. Voulons-nous continuer à fermer les yeux ou non ? La seule question que je vous demande de vous poser en lisant ce papier est : « stop ou encore ? »

Kiev 2015, ou l'alliance renouvelée de l'oligarchie et du nazisme

Vous vous dîtes que j'exagère ? Peut-être...voyez vous-même :

- Le pays est à l'heure actuelle livré aux Oligarques les plus cyniques et amoraux (1) : Victor Pinchuk, Piotr Porochenko, Igor Kolomoisky, Rinat Akhmetov, Dmitry Firtash, Rinat Akhmetov, Oleg Bakhmatyuk, etc. Tous ces hommes sont multimilliardaires et contrôlent aujourd'hui le pays, qu'ils vendent au plus offrant. Ils se livrent entre eux une guerre de rapine (voir lien 1). Belle révolution démocratique que celle de la place Maïdan ! Ces hommes entretiennent des milices armées nazies, recherchées et connues pour leurs crimes de guerres, comme le bataillon Azov (2) ou encore le bataillon Aïdar (3).