© InconnuCette surveillance terroriste qui ne marche pas
Il va être de plus en plus difficile d'ignorer la tendance maladive de l'État à mettre sous surveillance toute sa population. Ironie du sort : alors que cette tendance avait pris une accélération sensible avec les gouvernements successifs de droite, c'est avec un gouvernement bien de gauche, bien socialiste qu'elle passe le turbo avec la mise en place de la Loi sur le Renseignement. Ça, c'est du changement !Et à mesure que les différents aspects de cette loi sont détaillés, dans la presse et au travers des débats parlementaires, on se rend compte qu'on nous amène en souriant à une mise en coupe réglée de la liberté d'expression et des moyens de communication moderne à commencer par Internet. Si, depuis les lois LOPPSI, LOPPSI 2, la création de la HADOPI, la multiplication des caméras de surveillance, on pouvait craindre le pire, personne n'aurait pu croire qu'il arriverait si vite et serait même débordé par l'enthousiasme délirant de nos élus toujours prompts à en rajouter.
De ce point de vue,
tout se déroule comme prévu depuis les attentats de Charlie Hebdo : animés par le désir de montrer qu'ils font des trucs et des machins, même débiles, nos élus enchaînent
les absurdités législatives proprement fascisantes, le tout avec la pire des décontractions, celle des cuistres qui votent ou, pire encore, qui
laissent voter un microscopique nombre d'entre eux pendant qu'ils enfilent les
buffets ou les accortes jeunes femmes pardon les Commissions et les séances de débat à l'Assemblée ahem brm mrfbb bref...
C'est ainsi que le pays des Droits de l'Homme devient celui où la liberté d'expression sera la plus corsetée, la plus encadrée et la plus espionnée, à l'exception peut-être des derniers pays communistes et des plus totalitaires, ce qui ne constitue ni une référence, ni un soulagement. Et tout ceci aura été mis en place pour satisfaire une opinion publique
aussi veule qu'évanescente ... alors qu' en pratique, cette surveillance ne marche pas, du tout, ni en théorie, ni en pratique.