Enfant de la SociétéS


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Crash de Margerie : des familles de victimes ne croient pas à l'accident

Selon l'époux de l'hôtesse de l'air qui a été tuée avec l'ex-PDG de Total dans un crash d'avion à Moscou en octobre dernier, l'enquête révèle des incohérences.

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Les familles de trois des victimes (le pilote, le copilote et l'hôtesse) du crash qui avait aussi emporté l'ancien patron de Total Christophe de Margerie en Russie le 20 octobre dernier ont décidé de se porter partie civile pour faire la lumière sur les circonstances du drame, a révélé "Le Parisien" ce samedi 4 avril.

Ils expriment de sérieux doutes sur la thèse privilégiée par les autorités russes, à savoir un accident due à l'ivresse d'un conducteur de déneigeuse, dont l'engin, qui n'aurait pas dû se trouver sur la piste, a percuté l'avion lors du décollage.

Patrick Vervelle, l'époux de Ruslana, l'hôtesse de l'air tuée dans le Falcon, s'est notamment confié à "BFMTV".
"Plus j'y réfléchis, moins j'y crois", déclare-t-il."

Pistol

Ukraine : troisième assassinat d'un journaliste en quatre jours

La rédactrice en chef du journal ukrainien Netechinski Vestnik Olga Moroz a été retrouvée morte à son domicile dans la région de Khmelnitski (centre-ouest), ont annoncé les médias locaux.

Selon les médias qui se réfèrent à des proches de la défunte, le corps de Mme Moroz portant des traces de violence a été découvert dans son appartement dans la ville de Netichyn.

Les médias locaux estiment que le meurtre de la journaliste est lié à ses activités professionnelles. Les derniers jours avant sa mort, Mme Moroz préparait un article sur l'exploitation forestière illégale.

Il s'agit du troisième assassinat d'un journaliste survenu en Ukraine depuis le 13 avril dernier. Dans la nuit du 12 au 13 avril, le journaliste ukrainien Sergueï Soukhobok a été abattu à Donetsk dans des circonstances non élucidées.

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Facebook favorise les comportements dépressifs

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Certains utilisateurs de Facebook passent beaucoup de temps sur le réseau et peuvent inévitablement commencer à comparer ce qui se passe dans leur vie aux activités et réalisations de leurs amis. Ces comparaisons, jumelées à la quantité de temps passé sur le réseau, peuvent entraîner des symptômes dépressifs, montre une étude publiée dans le Journal of Social and Clinical Psychology.

Mai-Ly Steers de l'Université de Houston et ses collègues (1) ont réalisé deux études avec 180 et 150 participants respectivement.

La première a montré une association entre le temps passé sur Facebook et les symptômes dépressifs chez les hommes et les femmes. Chez les hommes, le lien entre le temps passé sur le réseau et les symptômes dépressifs avait tendance à être présent surtout lorsque les participants se comparaient aux autres.

Dans la deuxième étude, l'association entre le temps passé sur le réseau et les symptômes de dépression était liée aux comparaisons sociales autant chez les femmes que chez les hommes.

La comparaison sociale peut être plus difficile en ligne, soulignent les chercheurs. Facebook donne souvent accès à des informations dont nous ne serions pas au courant autrement, ce qui augmente les opportunités de se comparer. De plus, la plupart des gens ont tendance à poster des messages sur les bonnes choses qui arrivent dans leur vie et à ne pas parler des mauvaises. Ce qui peut facilement conduire à penser que la vie des autres est meilleure.

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Loi sur le renseignement : l'occasion fait le larron

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Examiné par l'Assemblée nationale à partir du lundi 13 avril, ce projet de loi piloté directement par Manuel Valls (la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf, et qui a la fâcheuse habitude de mâcher plus qu'il ne peut avaler) devrait être adopté par les députés sans grands débats ; et au premier jour, l'hémicycle était déjà vide.

Manifestement tous les députés comptent laisser la main libre à Manuel Valls.

Procédure d'urgence... si les attentats de Janvier y sont pour quelque chose dans la précipitation avec laquelle Valls souhaite faire adopter cette loi, on n'ignore pas que ce projet est dans les tiroirs de Matignon depuis des années : l'occasion fait le larron ; nous tous en l'occurrence. Rappelons que son objectif consiste à légaliser les pratiques clandestines des six services de renseignement français. Or, ces pratiques n'ayant pas permis d'éviter les tueries de Toulouse, de Paris et de Vincennes, que l'on nous dise alors pourquoi leur légalisation qui représente un vrai danger pour nos libertés publiques s'impose-t-elle ? Il serait bien plutôt judicieux de sanctionner toutes ces pratiques illégales !

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Meilleur du Web: L'europe ? La crise ? L'austérité ? L'exemple islandais

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Récemment le gouvernement islandais a informé la Commission européenne et le Conseil européen du retrait de sa demande d'adhésion (cf. Horizons et débats no 8 du 23/3/15). Le gouvernement rose-vert avait sollicité en juillet 2009 son adhésion, après que la crise financière aux Etats-Unis ait influé de manière catastrophique sur les banques du pays. Lorsque le pays s'est rétablit étonnamment vite et qu'en avril 2013 un nouveau gouvernement a été choisi, les négociations ont été gelées.

Le ministre des Affaires étrangères Gunnar Bragi Sveinsson a noté sur son site web: « Les intérêts de l'Islande sont mieux servi en dehors de l'UE. » La population n'approuverait pas l'adhésion, car ces dernières années, elle a réalisé, ce qu'elle a pu atteindre de ses propres forces. L'Islande est une île dans l'Atlantique avec 350 000 habitants. Le pays dispose de zones de pêche abondantes. Ses habitants pratiquent un peu d'agriculture avec beaucoup de moutons et accueillent de plus en plus de touristes parcourant le pays à cause de la beauté de la nature et de ses sources chaudes. Il fait bon vivre ainsi.

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Empathie sélective : un mort africain n'a pas la même valeur qu'un mort occidental

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Le 2 avril dernier, des terroristes du groupe islamiste somalien Al-Shabbaab ont pénétré de force dans l'université de Garissa, située à l'Est du Kenya. Au cours d'une attaque qui a duré 12 heures, ils ont assassiné 152 personnes, dont 142 étudiants catholiques. Lorsqu'ils ont revendiqué ce massacre, les « chebabs » ont indiqué qu'ils avaient sélectionné leurs victimes, pour épargner les musulmans. Malgré toute l'horreur de cette tragédie, l'Occident n'a guère réagi, déplore le journaliste Andrius Tapinas sur le site lituanien Delfi :

« 'Je suis Charlie', s'est écrié le monde en janvier après les tragiques attaques à Paris, au cours desquelles 12 personnes ont été tuées dans un attentat sur Charlie Hebdo. Nous avons aussi crié 'Je suis Charlie' jusqu'à ce qu'à en perdre la voix. D'innombrables articles et commentaires, couverture de l'évènement de minute en minute, retransmission en direct des rassemblements. (...)

En mars, un avion piloté par un déséquilibré s'est écrasé dans les Alpes, tuant 149 innocents. Encore une fois, le monde s'est mis à crier. (...)

Mais en restant silencieux après le massacre de Garissa, le monde occidental vient de proclamer haut et fort que la vie en Afrique n'a pas le même poids qu'à Paris ou sur les cimes alpines. Il n'y a eu aucun rassemblement ou manifestation dans les rues de l'Europe. Et il n'y a eu aucune réaction des puissants de ce monde. »

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Loi sur le renseignement : un état de cyber-guerre permanent

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Le projet de loi sur le renseignement légalise et entérine des pratiques qui mettent en péril les libertés publiques. Il contient des dispositions particulières qui instituent un état de cyberguerre général et permanent. Il constitue aussi une menace sérieuse pour les libertés publiques et la vie des journalistes, activistes politiques qui vivent et communiquent sur le territoire de pays sous dictature. Pour toutes les raisons de fond qui mettent en péril notre État de droit, déjà énoncés par plusieurs personnalités du droit et de la sécurité, le projet de loi sur le renseignement est mauvais.

Quenelle - Golden

Liberté d'expression : un dangereux et subversif dessin d'enfant sur les violences policières interdit par une municipalité

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Christian Foilleret, faucheur volontaire d'OGM, attendait impatiemment le concert de soutien qui devait se tenir le 11 avril, sur une ferme de la commune de Saint-Maurice-sur-Dargoire (2250 habitants), dans le Rhône. L'enjeu, réunir des fonds pour son procès à venir. Lors d'une manifestation le 20 février 2012 visant à demander l'interdiction du maïs Mon810 de Monsanto, Christian a été, selon son témoignage, « projeté au sol par les forces de l'ordre ». Résultat : une vertèbre fracturée et cinq mois d'arrêt de travail. Un premier dépôt de plainte à la gendarmerie est rejeté par le procureur. Plus de trois ans après les faits, un deuxième dépôt de plainte est toujours en cours d'instruction.

Le concert vise à concrétiser l'élan de solidarité à son égard pour financer les frais de la procédure. Mais un arrêté municipal en date du 9 avril - deux jours avant le concert - interdit sa tenue. Parmi les griefs : « L'organisateur tient sur ses affiches des propos et des images outrageants à l'égard des forces de l'ordre ». Or, « le respect de la liberté d'expression ne fait pas obstacle à ce que l'autorité investie du pouvoir de police interdise à titre exceptionnel un concert, si cette mesure est la seule de nature à prévenir un trouble grave à l'ordre public ».

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France : pour Cazeneuve, la vie privée n'est pas une liberté

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On comprend mieux. C'était qu'il n'avait rien compris au droit international, voire au droit national, ce qui est embêtant pour un avocat. En plein examen du projet de loi Renseignement à l'Assemblée Nationale, le ministre de l'intérieur s'est énervé tout rouge devant les députés qui exigeaient d'être les décideurs des services de l'Etat autorisés à procéder à la mise en oeuvre de techniques de renseignement, et a eu une phrase qui ferait bondir n'importe quel juriste.

"Si vous voyez un seul article qui remet la cause la liberté publique, dites-le moi. En revanche, il y a des articles qui remettent en cause la vie privée", a-t-il déclaré.

Or non seulement le droit à la vie privée est bien une liberté, mais elle garantie comme telle par le droit international (article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme...).

Handcuffs

Loi sur le renseignement : pour la Liberté... encadrée

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© InconnuCette surveillance terroriste qui ne marche pas
Il va être de plus en plus difficile d'ignorer la tendance maladive de l'État à mettre sous surveillance toute sa population. Ironie du sort : alors que cette tendance avait pris une accélération sensible avec les gouvernements successifs de droite, c'est avec un gouvernement bien de gauche, bien socialiste qu'elle passe le turbo avec la mise en place de la Loi sur le Renseignement. Ça, c'est du changement !

Et à mesure que les différents aspects de cette loi sont détaillés, dans la presse et au travers des débats parlementaires, on se rend compte qu'on nous amène en souriant à une mise en coupe réglée de la liberté d'expression et des moyens de communication moderne à commencer par Internet. Si, depuis les lois LOPPSI, LOPPSI 2, la création de la HADOPI, la multiplication des caméras de surveillance, on pouvait craindre le pire, personne n'aurait pu croire qu'il arriverait si vite et serait même débordé par l'enthousiasme délirant de nos élus toujours prompts à en rajouter.

De ce point de vue, tout se déroule comme prévu depuis les attentats de Charlie Hebdo : animés par le désir de montrer qu'ils font des trucs et des machins, même débiles, nos élus enchaînent les absurdités législatives proprement fascisantes, le tout avec la pire des décontractions, celle des cuistres qui votent ou, pire encore, qui laissent voter un microscopique nombre d'entre eux pendant qu'ils enfilent les buffets ou les accortes jeunes femmes pardon les Commissions et les séances de débat à l'Assemblée ahem brm mrfbb bref...

C'est ainsi que le pays des Droits de l'Homme devient celui où la liberté d'expression sera la plus corsetée, la plus encadrée et la plus espionnée, à l'exception peut-être des derniers pays communistes et des plus totalitaires, ce qui ne constitue ni une référence, ni un soulagement. Et tout ceci aura été mis en place pour satisfaire une opinion publique aussi veule qu'évanescente ... alors qu' en pratique, cette surveillance ne marche pas, du tout, ni en théorie, ni en pratique.