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« Les remparts culturels tombent les uns après les autres comme les murs de Jéricho à l'appel des trompettes multinationales, et l'individu, privé des défenses naturelles de la famille, de la tribu, de l'artisanat, de la nation, de la religion, de la langue, de ce que j'ai appelé le « nous » opposé au « je », sombre dans le « on » informe d'une humanité non différenciée : sous prétexte d'ouverture au monde, il demeure seul et sans défense devant son poste de télévision, cet entonnoir universel de la désinformation. »Si les techniques de désinformation n'ont de cesse de se perfectionner, le phénomène reste intemporel. Pour Volkoff, nous vivons en psychocratie, où les émotions l'emportent sur le rationnel. Rien que de très banal. Au cours des années 1990 toutefois, trois événements auraient changé la donne quant à la désinformation :
- la chute du communisme privait l'Occident du bouc émissaire auquel on pouvait jadis attribuer toutes les opérations de désinformation, du moins toutes celles réussies ;
- les techniques de la désinformation étant désormais connues, elles échappaient au contrôle des États et étaient de plus en plus pratiquées par des organismes privés ;
- la « toute-puissante » image avait définitivement triomphé du mot dans la communication de l'information, et elle ouvrait aux désinformateurs des perspectives nouvelles et apparemment illimitées.
Commentaire: Il ne s'agit PAS ici de cautionner le contenu du livre de Thilo Sarrazin. L'article nous autorise par contre à prendre la température, chez nos voisins allemands. Le succès de l'ouvrage est un indicateur précieux : il nous permet de constater qu'une bonne partie de la population est au diapason, et/ou s'est mis au diapason, des idées développées dans L'Allemagne disparait. Réalité, propagande, instrumentalisation, désinformation ? C'est une toute autre histoire.