© Stringer . / ReutersUn puits d'extraction de gaz de schiste, situé dans le bassin permien, dans l'ouest du Texas, en octobre 2013.
C'est l'histoire de l'arroseur arrosé. Celle d'un château d'eau que Rex Tillerson ne veut pas
voir aux portes de son ranch, situé à Bartonville, au Texas. Avec une poignée de
ses concitoyens, le citoyen américain s'oppose au projet depuis des mois. L'édifice est destiné, en particulier, à
alimenter en eau les puits d'extraction de
gaz de schiste situés à proximité de cette petite ville prospère proche de Dallas, selon la méthode contestée de la fracturation hydraulique.
La polémique aurait dû
rester locale sauf que le propriétaire mécontent, Rex Tillerson, n'est autre que le patron d'ExxonMobil, la plus grosse compagnie pétrolière privée du monde.
UN RANCHÉVALUÉ À PLUS DE 5 MILLIONS DE DOLLARSM. Tillerson agit en connaissance de cause dans la mesure où il a investi plus de 31 milliards de dollars (22,5 milliards d'euros) dans l'extraction de gaz de schiste depuis qu'il est à la tête de la compagnie américaine. On imagine le nombre de châteaux d'eau que cela représente. Ceux-ci peuvent
pousser comme des champignons chez les autres, mais pas sous les yeux du patron d'Exxon.