La Science de l'EspritS


Book 2

Un roman vraiment surprenant : « Une vie après l'autre » de Kate Atkinson

La réputation de Kate Atkinson n'est plus à faire : depuis la parution de son premier roman, le virtuose Dans les coulisses du musée (de ces livres que l'on peut lire, et relire, et relire sans se lasser une seule seconde), l'auteur britannique fait mouche à chaque fois.
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© InconnuUne vie après l'autre
Une vie après l'autre ne fait pas exception à la règle. Un peu comme Dans les replis du temps, Kate Atkinson explore le temps, et ses possibilités, grâce à une héroïne un peu spéciale, Ursula Todd, qui recommence sa vie du début à chaque fois qu'elle meurt. Car oui, Ursula meurt souvent. Et recommence aussitôt tout depuis le début, sans pouvoir se départir d'une étrange sensation de déjà-vu.

Brain

SOTT Focus: La pussification de la jeunesse américaine aurait-elle été scientifiquement élaborée ?

Il y a eu beaucoup de débats ces derniers temps pour savoir quelle est la génération d'Américains la plus responsable des échecs actuels de la société américaine.
  • Les baby-boomers reprochent aux millennials d'être faibles, paresseux et d'avoir l'impression que tout leur est dû
  • Les millennials, eux, reprochent aux baby-boomers d'avoir ruiné le système avant même de les avoir mis au monde, alors que ces derniers profitaient des fruits d'une économie encore prospère
La vraie réponse est que c'est en partie la faute des DEUX générations, mais pas pour les raisons qui sont souvent invoquées.

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Le conflit entre les boomers et la génération « flocons de neige », les jeunes adultes de 2010 perçus comme prompts a être offensés et moins résilients, est un récit contrôlé qui évite délibérément les grandes questions en jeu. Oui, les nouvelles générations d'Américains ont été complètement choyées, mais je crois que cela fait partie d'un programme plus vaste, et les parents des baby-boomers y ont joué un rôle à leur insu et d'une façon stupide.

Dans la guerre de la quatrième génération, le concept consiste à détruire une nation ou une civilisation sans recourir à la confrontation militaire directe, du moins pas tout de suite. L'objectif est plutôt de déstabiliser la société cible de l'intérieur et de laisser les citoyens s'autodétruire. Ensuite, une fois que la population est dans un chaos suffisant, vous vous installez avec vos forces militaires et prenez le relais, rencontrant une résistance minimale en cours de route.

Cette stratégie peut également être utilisée pour miner et contrôler une population par son propre gouvernement ou par les élites au sein de ce gouvernement, comme moyen d'arrêter une rébellion potentielle contre la structure du pouvoir en place. En d'autres termes, utiliser le chaos contrôlé pour créer la panique et la faiblesse, puis s'emparer de plus de pouvoir pendant que les citoyens sont distraits et désorganisés.

Afin de créer le chaos et la panique dans une population, celle-ci doit être totalement non préparée à faire face aux événements de crise. Elle doit être mentalement douce et manquer de détermination, sinon elle risque de devenir autonome et provocante plutôt que craintive et facile à contrôler.

J'ai récemment étudié les méthodes de conditionnement psychologique utilisées pour préparer les gens aux scénarios de combat et de crise. L'expression « inoculation de stress » revient souvent. Dans certaines branches et unités de l'armée américaine, on insiste de plus en plus sur l'inoculation au stress (au-delà de l'entraînement de base) comme moyen de renforcer les soldats et leur force d'âme, de sorte que lorsqu'ils se retrouvent finalement dans une situation de combat où ils risquent de mourir, qu'ils ne paniquent pas et ne laissent pas l'adrénaline prendre le dessus sur leurs processus moteurs et leur faculté de penser.

Commentaire: Ce texte peut bien sûr, en grande partie, s'appliquer à la France tant elle reçoit les influences de la culture américaine.


Brain

L'expérience de mort imminente de Mme Andrea Pfeifer

Andrea Pfeifer
Andrea Pfeifer
Mme Andrea Pfeifer a vécu une expérience de mort imminente à l'âge de 26 ans. Dans cette interview, elle parle de son impressionnante expérience.
« La première chose qui s'est passée ensuite, c'est que toutes les interactions humaines que j'avais eues dans ma vie ont été étalées devant moi, comme un jeu de cartes. Cela m'a permis d'examiner en détail chacune de ces relations individuellement et de faire la paix avec elles, certaines étaient des amis d'enfance. »

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Manipulation de masse et torture psychologique avec Jean-Jacques Crèvecoeur

Manipulation de masse et torture psychologique avec Jean-Jacques Crèvecoeur
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© Prise d'écranJean-Jacques Crèvecoeur
Quelle est le lien entre la manipulation de masse, la torture psychologique et cette ''pseudo pandémie'' dans laquelle est plongé notre monde? C'est ce que Jean-Jacques Crèvecoeur nous fera découvrir à travers cet entretien riche en échange et en contenu.

Book 2

Et pourquoi pas ne pas relire cette perle : « Le Nom de la Rose », de Umberto Eco ?

Enquête policière, amour de la connaissance et plongée dans le Moyen Âge du XIVe siècle - tels pourraient être les trois mots d'ordre du roman Le Nom de la rose, écrit par le médiéviste et sémioticien Umberto Eco et paru en 1980.
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Quatre ans après la disparition de l'auteur en 2016, j'aimerais rappeler combien ce livre est riche, passionnant et actuel.

Magnify

Retour à un discours historique : Robert Francis Kennedy Jr à Berlin le 28 août 2020

C'est bien un discours historique que fait M. Robert F. Kennedy Jr, pas un discours qu'il prononce ( qui serait préparé ), un discours qu'il fait le 28 août dernier dans un lieu symbolique, post-war, qui rappelle une paix berlinoise et se réactualise en une époque de pandémie qui pourrait réarmer ou diviser les peuples.
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© John MacDougall. AFP
C'est un discours substantiel qui se tient là, pas démagogique ni intéressé : « essayer de dire la vérité aux gens » (« to try to tell the truth to people »), dit en présentation le journaliste à l'extrême gauche de la table dont le locuteur occupe le centre, avec le drapeau américain devant lui, et avec à ses côtés deux femmes, chacune avec le drapeau de leur pays respectif : le drapeau allemand, le drapeau français.

C'est un discours du coeur qu'on entend; rien n'est lu mais tout est dit, et tout s'enchaîne dans une sorte d'avancée d'une parole convaincue et habitée. Ce n'est pas une improvisation, le locuteur a en tête (il se souvient à l'occasion) nombre de choses qu'il dit ou exprime, dont il se déleste. Peu importe qui il est, cela ne compte pas; c'est ce qu'il dit qui importe.

Mail

Les lettres à Simenon : une étude sur les effets de la fiction sur les lecteurs

Malgré une œuvre qu'il s'est efforcé de rendre plus « littéraire » après ses débuts dans le roman populaire des années 1920, Georges Simenon reste pour beaucoup l'auteur policier à succès, le créateur de Maigret et le « phénomène littéraire » capable d'écrire jusqu'à dix romans par année(1).
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Georges Simenon, 1903-1989
En 2013, selon l'Index Translationum de l'UNESCO, il est le troisième auteur de langue française le plus traduit dans le monde, après Jules Verne et Alexandre Dumas. Ses romans - près de 200 - sans doute parce qu'ils font partie des œuvres jugées trop « commerciales », trop « populaires », trop nombreuses ou trop facilement identifiables à un genre, sont parmi les moins représentés dans les études littéraires.


Pourtant, ces textes sont souvent au cœur des pratiques lectorales les plus ordinaires : en ce sens, l'étude de ce type de corpus, à l'instar des travaux menés autour du roman sentimental ou du roman policier et de leurs usagers, rend saillants les aspects de nos rapports courants aux biens culturels, qui, loin d'être consubstantiels à une catégorie de lecteurs et d'œuvres, semblent être plutôt refoulés dans le rapport savant aux textes(2).

Books

7 bons livres sur la méditation

Méditer ne consiste pas à s'éloigner du monde, bien au contraire. C'est s'en approcher, le comprendre, l'aimer et le transformer. Les livres de méditation peuvent nous apprendre à le faire, pour profiter de tous les avantages que cet art peut générer pour notre santé.
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La méditation est une technique de plus en plus utilisée pour gérer le stress, contrôler l'attention et clarifier nos idées. En outre, il s'agit d'un outil extrêmement efficace pour garder le corps et l'esprit en parfait équilibre.

Attention

SOTT Focus: Les graves conséquences psychologiques pour les enfants obligés de porter le masque à l'école

Dans la lutte contre les maladies physiologiques, nous nous devons de ne pas souffrir de maladies mentales et sociales. La santé est une totalité psychophysique et un tout, et non une absence unidimensionnelle de maladie physique.
Port du masque chez les enfants
© Pascal Bonnière - La Voix du Nord
La lutte contre le coronavirus provoque un accroissement d'étranges formes de propagande officielle anti-pandémie, qui mettent constamment l'accent sur la « distanciation sociale », et afin de ne pas infecter nos proches, les autorités recommandent de nous en éloigner le plus possible.

Les élèves sont tenus d'aller à l'école avec un masque sur le visage et les éducateurs doivent également être masqués. Toutefois, les conséquences psychologiques associées au port du masque ne sont pas négligeables. Surtout pour les enfants et les jeunes.
Note du traducteur : Le risque c'est qu'ils arrêtent d'essayer de communiquer tout court ! Le masque change aussi la voix ce qui perturbe l'enfant. Les enfants ont absolument besoin de lire les expressions sur le visage de l'autre, et le port du masque l'empêche de voir et d'analyser ces mimiques. Il est impossible de ne pas considérer que le port du masque représente un danger dans la représentation à soi et aux autres que beaucoup d'enfants n'ont pas encore affirmé même parvenus à l'adolescence. Et bien que ce ne soit pas le sujet de cet article, que dire du danger pour la santé physiologique que représente le port du masque durant plusieurs heures ?
Dépersonnalisation

Dans une interview accordée à Pečat [magazine d'informations serbe - NdT] le 14 août 2020, la psychologue clinique Sofija Trivunac — qui a exercé en Occident pendant quatre décennies après avoir obtenu son doctorat aux États-Unis — souligne la gravité de ces conséquences. Tout en insistant sur le faible bénéfice des masques dans la protection contre les maladies — sans compter les masques médicaux plus efficients qui ne sont généralement pas accessibles aux gens ordinaires —, elle déclare :
Il s'agit d'un acte de soumission très concret qui enseigne aux enfants l'obéissance, mais aussi que la communication et la possibilité de voir un visage ne sont plus la norme. Quand un bébé naît au monde et jusqu'à ce qu'il parle, il a besoin, comme les primates, de cette image fondamentale du visage de l'autre — un sourire et des yeux — et voilà qu'ils annoncent déjà le port de lunettes. Ainsi, nos yeux et notre bouche qui constituent les deux plus grands canaux de communication dont dispose l'être humain dans ses rapports aux autres êtres humains et aux animaux sont « abolis ». Nous sommes brusquement arrivés à la situation suivante : celui qui ne porte pas de masque est catalogué comme un transmetteur d'infection ou comme un tyran, une personne qui résiste.
[...]
Je ne veux pas que la pathologie des personnes compulsives-obsessionnelles devienne dominante ni qu'elle se banalise.

Butterfly

Ce que nous pouvons apprendre de Etty Hillesum

Il est difficile, voire impossible, d'écrire à propos d'Etty Hillesum, mais elle-même a écrit, jusqu'au bout, jusqu'à cette carte qu'elle a jetée du train qui l'emmenait « à l'Est » le mardi 7 septembre 1943 : « Un au revoir de nous quatre » (Journal et Lettres).
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La tension que recèle l'expression, due à Claude Vigée : « La joie malgré tout, la joie sur le fil du rasoir », atteint son apogée dans les pages qui décrivent cette « vie bouleversée » : « ... j'ai ma force intérieure et cela suffit, le reste est sans importance » Claude Vigée, dans « Secourir Dieu dans la Shoah : l'épreuve d'Etty Hillesum » (Etty Hillesum, « histoire de la fille qui ne savait pas s'agenouiller »), parle de l'« optimisme paradoxal » de cette jeune femme, née le 15 janvier 1914 aux Pays-Bas et qui avait donc vingt-cinq ans quand la guerre éclata et que commença, très vite, la persécution de la communauté juive.