La Science de l'EspritS


Brain

Meilleur du Web: Le fondement neurologique du manque d'empathie chez les psychopathes

Lorsque des personnes atteintes de psychopathie imaginent la souffrance chez les autres, les zones du cerveau nécessaires pour ressentir de l'empathie et se préoccuper des autres ne s'activent pas et ne se connectent pas à d'autres régions importantes qui interviennent dans le processus affectif et la prise de décision, selon une étude publiée dans la revue en accès libre Frontiers in Human Neuroscience.
Citation Robert Hare Psychopathie
© Sott.net adapté en français de hare.org
La psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par un manque d'empathie et de remords, un affect superficiel, une désinvolture, une attitude manipulatrice et une insensibilité. Des recherches antérieures indiquent que le taux de psychopathie dans les prisons est d'environ 23 %, ce qui est supérieur à la moyenne de la population qui est d'environ 1 %.

Pour mieux comprendre les bases neurologiques du dysfonctionnement de l'empathie chez les psychopathes, les neuroscientifiques ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle sur le cerveau de 121 détenus d'une prison de moyenne sécurité aux États-Unis.

Des scénarios visuels illustrant la douleur physique, comme un doigt coincé entre une porte ou un orteil coincé sous un objet lourd, ont été présentés aux participants. Ils ont ensuite été à tour de rôle invités à imaginer que cet accident leur était arrivé à eux ou à quelqu'un d'autre. Des images de contrôle qui ne représentaient aucune situation douloureuse, par exemple une main sur une poignée de porte, leur ont également été présentées.

Pi

SOTT Focus: Éthique et valeurs fondamentales en période de Corona

Quand il s'agit de la prétendue crise du Corona, tout le monde semble parler de chiffres. Le virus n'est-il pas à peine plus dangereux que la grippe ? Si tel est le cas, pourquoi n'avons-nous pas imposé des mesures de confinement pour la grippe saisonnière ? Et même si le Covid-19 est pire que la grippe, les mesures de confinement ne tuent-elles pas plus de gens que le virus lui-même ?
Morality, good and evil, devil and angel
© Inconnu
Bien que ces arguments soient valables et importants, ils reposent néanmoins sur une compréhension utilitariste simpliste de l'éthique : il s'agit de calculer le meilleur résultat, de compter les morts, de maximiser le bien-être de l'humanité en mettant deux choses en balance : le virus et les mesures de confinement. Le débat ne porte que sur les variables.

Mais je pense que la plupart de ceux d'entre nous qui critiquent l'hystérie actuelle ressentent en leur for intérieur que ce raisonnement est faussé, et cela n'a pas grand-chose à voir avec les chiffres.

Supposons que ce virus soit vraiment meurtrier et que nous puissions raisonnablement nous attendre à ce qu'il tue, disons, 10% de la population de chaque pays. Accepteriez-vous les mesures actuelles dans ce cas-là ? Trouveriez-vous normal que l'État vous retire la liberté et la responsabilité de prendre les bonnes décisions dans votre vie ? De rendre visite à un ami en difficulté, de serrer votre père dans vos bras, d'aller à l'église ou de vendre vos produits et services à ceux qui sont encore prêts à les acheter ?

Plus précisément, ne devriez-vous pas être à même de décider si vous voulez prendre le risque de rendre visite à vos parents fragiles - par exemple, si vous n'avez pas de symptômes - parce que cette bienveillance et cette attention envers vos parents l'emportent sur le risque de transmettre le virus ? Les personnes âgées ne devraient-elles pas décider par elles-mêmes si elles veulent ou non embrasser leurs petits-enfants ? Ou encore, n'est-ce pas à vous de décider si vous voulez retrouver - ou non - des amis pour faire de la musique, en pesant le pour et le contre, en mettant en balance le risque de mort et ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue ?

Si votre réponse est non à l'une ou plusieurs de ces questions, vous êtes dans le pétrin. Parce que dans le monde d'aujourd'hui, il semble que nous n'ayons pas les connaissances qui nous permettraient de justifier l'intuition que certaines choses ne devraient jamais être interdites, que certaines libertés ne devraient jamais être restreintes, et que certaines choses ne devraient jamais être dictées par l'État. Si nous disons que nous voulons aller à l'église ou embrasser nos parents, ou rendre visite à un ami qui a besoin de nous, et que quelqu'un nous répond que cela pourrait tuer des gens et que certainement, éviter la mort est plus important que serrer son père dans ses bras, que pouvons-nous répondre à cela ? Cela nous laisse sans voix. Oui, nous voyons plus ou moins où cette personne veut en venir... mais...

En outre, nous référer à la constitution n'est pas suffisant. Si nous ne comprenons pas pourquoi quelque chose figure dans la constitution en premier lieu et que nous sommes incapables de le défendre, ne serait-ce que vis-à-vis de nous-mêmes, alors pourquoi quiconque devrait-il s'en soucier ? Les gens feront simplement remarquer que sauver des vies est plus important que tel ou tel argument juridique mesquin.

Prenons donc un peu de recul et éclairons le contexte philosophique de nos constitutions occidentales, avant de faire le lien avec les mesures « anti Corona ».

Book 2

Quand on pouvait encore en parler : Knock de Jules Romains, une manipulation à grande échelle

Knock est l'illustration comique, sinon parfaite, de la manipulation à grande échelle. Que sont la propagande, la publicité, les discours démagogiques, populistes, les sectes, les religions, l'armée ou encore les campagnes politiques ?
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Un dérivé de la théorie de Knock, rien de plus. Jules Romains nous expose les fondements de ce pouvoir sur les masses. Le personnage qu'il crée n'est pas tant un médecin escroc que l'apôtre d'une nouvelle religion, la science, qui devient un outil permettant d'assujettir la population.

Knock est une des pièces les plus connues du répertoire contemporain. Qui ne connaît la célèbre réplique : « ça vous gratouille ou ça vous chatouille ? » Paradoxalement, cette pièce est également une des œuvres les plus méconnues. En effet, elle est très peu montée depuis l'interprétation légendaire de Louis Jouvet dans sa création au théâtre en 1926 ainsi que dans ses versions cinématographiques (réalisées par Roger Goupillières en 1933 et par Guy Lefranc en 1951).
« Vous êtes trop bon, docteur. Mais c'est donc grave, ce que j'ai ? »
« Ce n'est peut être pas encore très grave. Il était temps de vous soigner... »

Bulb

Un guide de la quarantaine : leçons de deux années d'isolement

Peut-être êtes-vous arrivé (e) ici après un long moment à passer de vos emails à vos réseaux sociaux à des sites de nouvelles au placard de la cuisine à vos emails, un sentiment de culpabilité mêlé d'abrutissement augmentant à mesure que diminuaient vos chances d'accomplir quoi que ce soit aujourd'hui.
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© Inconnu
Abandonnez la culpabilité. Gardez ceci à l'esprit : la façon dont vous réagissez dans cette situation ne reflète pas vos capacités dans un contexte normal.

Si j'écris ce texte, c'est parce que des proches - des gens d'habitude productifs, équilibrés et compétents - m'ont contacté dans cet état. Il ne s'agit pas d'un manque de volonté. Il s'agit, simplement, d'une situation à laquelle peu ont été préparés.

Des outils existent. Avec, votre quarantaine pourrait représenter - plutôt qu'un déclin physique et mental mené à coups de sucres rapides, de navigation compulsive sur internet et d'idées noires - celle où vous avez acquis une nouvelle compétence ou créé une œuvre remarquable.

Si vous ne me connaissez pas, notez que je ne suis pas psychiatre. Ma légitimité à émettre ces recommandations vient simplement de deux années passées en isolement, ainsi que des nombreuses lectures, recommandations d'experts et entraînements qui m'y ont préparé. Le contexte était différent mais les difficultés, en grande partie semblables.

Il y a d'abord eu HI-SEAS IV, une mission financée par la NASA pour laquelle j'ai vécu 366 jours sur un volcan, partageant un dôme de 11 mètres de diamètre avec 5 autres personnes, sans jamais être à l'air libre et sans aucun contact en temps réel avec l'extérieur. Puis il y a eu DC14, dans la base antarctique Concordia où j'étais glaciologue et chef de station. Je raconte ces deux missions dans Vivre sur Mars et Un hiver antarctique.

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Pierre Hillard commente le livre de H.G. Wells et autres écrivains sur le Nouvel Ordre Mondial

Rencontre littéraire avec Pierre Hillard, essayiste français, docteur en science politique.
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© Prise d'écranPierre Hillard
Spécialiste du « mondialisme », il critique ce qu'il interprète comme un processus technocratique de décomposition des nations et d'unification du monde, passant par la constitution de « grands blocs continentaux ».

Brain

Comment « muscler » et libérer votre cerveau ?

Idriss ABERKANE
Idriss Aberkane
Le sujet principal est l'apprentissage. À tous points de vue. Le conditionnement, l'impuissance apprise, l'IA, le marketing et... l'amour et bien d'autres choses encore sont abordées dans cette conférence.

Heart - Black

« Je ne sais pas comment on en est arrivé là : mettre les cendres des morts dans des sacs plastiques »

Danielle est décédée du Covid-19. Sa fille n'a pas pu voir sa mère à l'hôpital, avant son décès. Elle n'a pas pu accompagner le cercueil de sa mère. Elle va récupérer ses cendres, dans une zone commerciale. Dans un sac en plastique.
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© CC Dale C
« Le cadavre, chef. Quelqu'un l'avait recouvert. Oh ! pas grand-chose. Ils n'avaient pas eu le temps, avec nous à côté. Seulement un peu de terre... Mais assez tout de même pour le cacher aux vautours. »
Antigone, Jean Anouilh
Je ne trouve pas le sommeil. L'image me hante, elle écrase ma poitrine. Je mets ma tête sous la couette, ça m'aide à respirer. Je me lève, j'allume le portable pour revoir l'image. Je ne sais pas ce qu'elle signifie. Ce sac rouge vif, je ne comprends pas ce qu'il fait là. Je sais juste que ça me fait mal.

Elle appelle le funérarium pour aller chercher les cendres de sa mère. Elle se gare sur le parking. À l'accueil, quelqu'un lui tend des papiers et lui dit d'aller à l'arrière, qu'on lui donnera les cendres. Elle fait le tour du funérarium, trouve un lieu qui ressemble à un garage. Elle s'approche. Au fond de la pièce, il y a une table avec une nappe bleue et poussiéreuse. Un homme ouvre une porte, dépose un sac plastique rouge, presque sans un mot, et repart rapidement en refermant la porte. Elle est seule.

Elle s'approche de la table. Elle s'approche du sac. Elle ne veut pas y croire. Elle prend une photo avec son portable. Elle regarde la photo. Elle cherche une présence. Elle voit des cendriers métalliques, une poubelle marron, un sol grisâtre en PVC, des bancs décrépis. Elle prend une autre photo. Elle hésite à prendre le sac. Une angoisse s'empare d'elle. Et soudain, la colère monte.

Commentaire: Lire aussi :


Gift 2

SOTT Focus: Covid-19 ou le Couronnement - Dans quel monde voulons-nous vivre ?


Commentaire : Voici un article, qui pourra, certes, paraître long à certains de nos lecteurs, mais armez-vous de patience, car il a l'avantage de soulever la plupart des aspects du Covid-19 et de ses conséquences, tant au niveau individuel qu'au niveau collectif.


Pendant des années, ce qu'on jugeait normal s'est étiré jusqu'à approcher du point de rupture, telle une corde tendue de plus en plus fort, prête à être coupée en deux au moindre coup de bec du cygne noir. Maintenant que la corde s'est rompue, faut-il raccommoder ses extrémités ou bien continuer de défaire ses brins épars pour voir ce que l'on pourrait tisser avec ?
Le Couronnement de la Vierge (Vélasquez)
© Diego Vélasquez, 1635 - 1648Le Couronnement de la Vierge est une huile sur toile de Diego Vélasquez conservée au Musée du Prado.
Le coronavirus nous montre que lorsque l'humanité se rassemble derrière une cause commune, un changement d'une rapidité phénoménale est possible. Aucun des problèmes du monde n'est techniquement difficile à résoudre ; tous proviennent de désaccords entre nous. Quand une cohérence (au sens ondulatoire) s'installe, les pouvoirs créatifs de l'humanité sont sans limites. Il y a quelques mois, une proposition de stopper les vols aériens commerciaux aurait semblé absurde. Il en aurait été de même pour les changements radicaux qui se mettent place aujourd'hui dans nos comportements sociaux, notre économie et le rôle des gouvernements. Le coronavirus démontre la puissance de notre volonté collective, lorsque nous nous mettons d'accord sur ce qui est important. Que pourrait-on accomplir d'autre, en nous mettant ainsi en état de cohérence ? Que voulons-nous accomplir, et quel monde allons-nous créer ? C'est toujours la question qu'apporte l'éveil d'une personne à son propre pouvoir.

L'apparition du coronavirus est semblable au moment où une personne dépendante est confrontée à sa propre addiction ; l'emprise de sa normalité est rompue. Interrompre une habitude, c'est la rendre visible ; c'est faire d'une contrainte un choix. Lorsque la crise se calmera, on pourra peut-être se demander si l'on veut revenir à la normale, ou si l'on a aperçu quelque chose pendant cette interruption de la routine que l'on veut emporter pour cheminer vers l'avenir. On pourra se demander, après que tant de personnes auront perdu leur emploi, si tous ces emplois sont bien ceux dont le monde a le plus besoin et si notre travail et notre créativité ne seraient pas mieux utilisés ailleurs. On pourra se demander, après en avoir été privés pendant un certain temps, si l'on a vraiment besoin de tant de voyages en avion, de vacances à Disneyland ou de salons professionnels. Quels secteurs de l'économie voudrons-nous rétablir et lesquels pourrait-on choisir de laisser tomber ? Et sur une note plus sombre, parmi les choses dont on nous prive en ce moment - libertés civiles, liberté de réunion, souveraineté sur notre corps, rassemblements publics, étreintes, poignées de main et vie publique - pour lesquelles aura-t-on besoin de faire preuve de volonté politique et personnelle afin de les restaurer ?

Books

Montaigne et la peste à Bordeaux

Voici donc Montaigne par monts et par vaux, fuyant devant l'épidémie, en famille. Avec sa mère de 75 ans, sa femme et sa fille Léonor de 14 ans. On imagine aussi une suite de domestiques et valets. Une douzaine de personnes, peut-être, réfugiées de maison en maison, tenaillées par la crainte.
mmmm
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, a quitté son logis "laissé sans surveillance, abandonné à qui pouvait en avoir envie". Il se trouve sans ressources : "Chez moi, l'essentiel de mes revenus provient du travail des gens, et la terre que cent hommes travaillaient pour moi fut pour longtemps inemployée ! [...] le raisin, richesse principale du pays, demeurait sur la vigne...

Candle

« On peut pousser son chariot au supermarché, mais on ne peut pas accompagner le cercueil de sa mère »

Julie a perdu sa mère en quelques jours, terrassée par le Covid-19. Mais impossible, pour elle, de célébrer des obsèques. « Nous sommes dépossédés de nos défunts », témoigne son compagnon.

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Ils piétinent tout ce qui est sacré : la mort, la religion, la famille, le respect de soi et des anciens… au nom d’une épidémie fictive et d’un « risque mortel » qui est le même que d’habitude ! Ces malades qui nous enferment vivants et nous enlèvent nos morts sont des démons.
Après avoir contracté les premiers symptômes du Covid-19, Danielle a été hospitalisée, et à partir de ce moment, dans une violence inouïe et habillée de droit, son corps ne lui appartenait plus.

Julie a pris la voiture pour aller voir sa mère, être auprès d'elle dans ce moment décisif. Mais le médecin lui a dit qu'elle ne pourrait pas la voir, qu'elle pourrait seulement voir son corps avant qu'elle ne soit mise sans aucune toilette ni soin dans un sac mortuaire. Elle a donc attendu dans la chambre anonyme d'un hôtel de bord de route. Elle a regardé la télé, confinée dans son deuil impossible à faire. Elle est descendue commander un repas, un verre de vin. Elle a attendu pendant que sa mère attendait elle aussi sur son lit d'hôpital. Et puis elle a reçu un coup de fil. Elle était morte. Elle pouvait venir voir le corps. Ça lui a été présenté comme une fleur, un privilège. Elle est donc allée voir sa mère, le corps de sa mère encore tiède. Elle a dû mettre des gants, un masque. Elle a pu lui dire au revoir, commencer à réaliser ce que notre monde voulait lui voler : aimer sa mère.

Elle est retournée dans sa chambre d'hôtel, toujours anonyme. Elle a commencé à faire les démarches pour les obsèques : carte d'identité, livret de famille, choix du cercueil, de l'urne. Elle a appelé plusieurs pompes funèbres. Elle les a presque toutes appelées. Elles ont toutes répondu cette même réponse inaudible, impossible, inhumaine. Vous ne pourrez pas revoir le corps de votre mère, vous ne pourrez pas suivre le cercueil au funérarium, vous ne pourrez pas assister à la crémation, vous ne pourrez pas célébrer les obsèques. Vous pourrez venir chercher l'urne dans deux semaines.

Il n'est plus question ici de contagiosité. Il n'est plus question ici de coronavirus. On peut pousser son chariot au supermarché, mais on ne peut pas accompagner le cercueil de sa mère. On peut prendre sa voiture pour aller travailler, on peut planter des pommes de terre, on peut réparer des voitures, on peut transporter des marchandises, on peut livrer des colis, on peut faire le plein d'essence, on peut prendre l'autoroute, le train, où même l'avion. On peut quitter Paris, faire une location saisonnière, mais on ne peut pas dire adieu à sa mère, on ne peut pas assister à sa crémation, on ne peut pas dire lui dire un dernier poème, devant quelques proches réunis. Ça n'a rien à voir avec le coronavirus. Ça vient de nous, de notre inhumanité naissante.