La Science de l'EspritS


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L'alimentation aurait un impact sur les capacités mentales

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Les personnes âgées qui ont une bonne alimentation, telle que mesurée par les teneurs en certaines vitamines et en oméga-3 dans le sang, ont un cerveau en meilleure santé et de meilleures capacités cognitives (mentales) et de mémoire, selon une étude, financée par les National Institutes of Health américains, publiée dans la revue Neurology.

Maret Traber et Gene Bowman de l'Université d'Oregon ont mesuré 30 bio-marqueurs sanguins de nutriments chez 104 personnes âgées de 87 ans en moyenne. Chez 42 d'entre elles, le volume du cerveau a aussi été mesuré par imagerie cérébrale.Les participants avaient, dans l'ensemble, un bon régime alimentaire mais 7 % avaient une carence en vitamine B12 et 25 % en vitamine D.

Einstein

Le cerveau des chauffeurs de taxi montre que l'apprentissage a un impact physique

Les chauffeurs de taxi, du moins ceux de Londres, ont un cerveau différent, montre une étude publiée dans la revue Current Biology.

Alors que les rues de Manhattan et de Paris, par exemples, sont organisées de façon facilement navigable, une carte des rues de Londres ressemble à un enchevêtrement de fils. Et malgré cela les chauffeurs savent estimer trajet le plus rapide entre deux points et se promener efficacement.

Pour obtenir leur permis, les apprentis chauffeurs doivent passer, après avoir sillonné la ville pendant 3 ou 4 ans, un examen vérifiant leurs connaissances concernant un labyrinthe de 25 000 rues et de milliers d'attractions touristiques et autres endroits fréquentés. Environ 50% seulement réussissent cet examen. L'exigence de la tâche stimule le développement cérébral, conclut l'étude qui a duré 5 ans.

Heart

Les classes populaires ont plus de compassion

Il existe des différences sur le plan émotionnel entre les riches et les pauvres. Des chercheurs de l'université de Berkeley en Californie ont conclu que ce sont les personnes qui appartiennent à la classe socio-économique faible qui sont les plus susceptibles de comprendre la souffrance des autres et à montrer de la compassion par rapport aux riches.

Ainsi, les individus des classes supérieures sont moins capables de détecter (et de répondre) aux signaux de détresse des autres. En bref, l'empathie est fonction de votre statut social... Il ne faut pas comprendre que ces gens riches ou aisés sont des « sans coeur », c'est probablement parce qu'ils sont eux-mêmes nés dans un environnement protecteur (« cuillère d'argent dans la bouche ») et ont moins souffert dans leur vie que les autres ; ils ont eu moins d'obstacles à franchir dans leur vie.

Einstein

Découverte scientifique : il est possible de prendre le contrôle de ses rêves

Inception : quand le scénario du film devient la réalité... Des scientifiques ont découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'apprendre des choses et d'acquérir de nouvelles compétences en contrôlant leurs rêves.
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Inception, pas si irréaliste que ça ? C
Vous rêvez que vous êtes poursuivi par un mono-maniaque qui veut vous tuer à coup de baguette de pain parce que vous portez le pull-over rouge tricoté par mémé? Vous n'avez qu'une seule option : attendre de vous réveiller. Une des principales différences entre le rêve et la réalité est le manquer de contrôle : on ne peut décider de faire un rêve, et lorsqu'on rêve, on est passif face aux événements. Une théorie, largement répandue, mais qui pourrait bien être mise à mal par les récents travaux d'un groupe de chercheurs de l'université de Yale.

L'idée surréaliste du blockbuster Inception, où les personnages voyagent dans les rêves des gens pour y "planter" une idée, pourrait ne pas être si délirante que ça. Ce groupe de scientifiques a découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'acquérir de mémoriser des données et d'apprendre des choses à travers leurs rêves.

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Psychopathes : Leur cerveau est différent

MADISON, Wisconsin - Le cerveau des psychopathes est différent des autres et possède moins de connexions entre le cortex préfrontal et l'amygdale, rapporte une étude menée par des chercheurs américains.

Pour parvenir à ces résultats, des scientifiques de l'Université de Wisconsin-Madison, ont examiné par imagerie médicale le cerveau de 20 prisonniers ayant reçu un diagnostic de psychopathie et celui de 20 autres prisonniers non diagnostiqués, mais ayant commis des crimes identiques.

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La capacité à aimer remonterait à la plus tendre enfance

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Le Baiser, une célèbre statue d'Auguste Rodin, marque l'amour entre un homme et une femme. Ont-ils été aimés par leur mère ? © Oliver Degabriele, Flickr, cc by nc nd 2.0
Grâce à un suivi longitudinal sur 30 ans, des chercheurs annoncent avoir vérifié expérimentalement l'existence d'un lien entre la faculté d'aimer ou de faire confiance à l'âge adulte et l'étroitesse des rapports mère-enfant.

C'était un concept bien établi en psychologie, encore fallait-il le montrer par l'expérience. Si l'idée que la relation particulière entre la mère et l'enfant durant les premières phases de la vie était importante pour expliquer la capacité à faire confiance à l'autre et à l'aimer, la mise en place d'un protocole pertinent paraissait difficile et lourde.

Pourtant, des chercheurs américains de l'université du Minnesota ont réussi à réaliser une étude longue de plus de 30 ans pour tenter de répondre à cette hypothèse. Ils ont pour cela suivi 75 individus depuis leur naissance. Les résultats ont été publiés dans Current Directions in Psychological Science. Comment ont-ils procédé ?

L'amour en héritage

Pour établir la force du lien préexistant entre la mère et l'enfant, ils ont soumis ces 75 bébés à un stress, à savoir la séparation d'avec leur mère, une fois à 12 mois et une fois à 18 mois. Ils ont ensuite pu évaluer leur confiance vis-à-vis de leur maman et la sécurité qu'ils trouvent auprès d'elle.

Depuis ces expériences précoces, les sujets ont eu d'autres tâches à remplir tout au long de leur vie pour évaluer leur développement social et émotionnel. Il s'agissait d'observer leur implication dans la vie scolaire auprès de leurs camarades, la finesse de la relation qui les liait à leur meilleur(e) ami(e) et à leur partenaire amoureux, via des épreuves de résolution de conflits.

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Les rats s'entraident aussi en temps de crise

Une récente étude suggère que les rongeurs seraient capable d'empathie. Une caractéristique jusqu'ici attribuée à l'homme, et aux primates en général. Cette première découverte engendre déjà parmi les spécialistes une controverse.

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© Photo : Science AAAS
« L'homme est un animal social », affirmait Aristote. Les primates en général. Un trait caractéristique dont ils n'auraient plus l'apanage. Afin de tester la capacité d'empathie des rats de laboratoire, le psychologue Inbal Ben-Ami Bartal et de la neurobiologiste Peggy Mason ont mis un point une expérience visant à conditionner leur motivation.

Un premier rat évolue en liberté à l'intérieur d'une arène, au centre de laquelle se trouve un minuscule compartiment retenant prisonnier un second rat. Après quelques essais, le rat en liberté tente de libérer son compagnon d'infortune en ouvrant la trappe qui le retient. Et, dans la plupart des cas, s'en sort vainqueur. Mais cette conduite pourrait être influencée par le contexte spécifique de sollicitation dans lequel sont placés les rats.

« Nous n'avons en aucun cas influencé ces rats, assure aujourd'hui Inbal Ben-Ami Bartal au magazine Science. Ils apprennent parce qu'ils sont motivés par un sentiment interne. Nous ne leur montrons pas comment ouvrir la trappe, ils n'ont pas été entraîné à cela auparavant. D'ailleurs le trappe est plutôt difficile à ouvrir. Mais ils ne cessent d'essayer, et cela fini par payer. »

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Les narcissiques sont de mauvais chefs

Un chef très confiant en ses qualités, faisant preuve d'autorité naturelle et cherchant à se faire admirer, est-il nécessairement bénéfique à une entreprise, une organisation ou un pays ? Barbara Nevicka et ses collègues de l'Université d'Amsterdam ont fait une expérience où des groupes de trois personnes disposaient d'informations sur des candidats à recruter, et devaient choisir le meilleur candidat. Des informations différentes étaient données à chaque participant, de sorte que la qualité de leur décision commune dépendait de la capacité des membres du trio à partager leurs données. Au sein de chaque groupe, un leader était désigné au hasard par les psychologues.

Chaque participant remplissait aussi un questionnaire d'évaluation du narcissisme, comportant des questions telles que : « Je suis plus capable que la plupart des gens » ; « J'aime être le centre de l'attention » ; « Je veux compter aux yeux des autres » ; « J'aime mon corps » ; « J'ai un désir de puissance ».

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Autisme : les délires des psychanalystes

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À propos du film « Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

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« La psychanalyse n'est pas une science. Elle n'a pas son statut de science, elle ne peut que l'attendre, l'espérer. C'est un délire - un délire dont on attend qu'il porte une science. On peut attendre longtemps ! Il n'y a pas de progrès, et ce qu'on attend ce n'est pas forcément ce qu'on recueille. C'est un délire scientifique. »

Jacques Lacan, Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1978, 14, p. 9.

« Le point fondamental de mon attitude en tant qu'analyste c'est le fait d'abdiquer l'idée d'une progression »

Un psychanalyste dans « Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

Commentaire: La psychanalyse française en est restée au Moyen-Âge, avec pour modèle le très pathologique Freud : lien
Bien avant Onfray, le psychiatre Hervey Cleckley dénonçait déjà l'affabulation freudienne dans son ouvrage essentiel The Caricature of Love (hélas non traduit).


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Les bébés n'aiment pas imiter les menteurs

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Selon une étude canadienne, les bébés cherchent à reproduire tout ce qu'ils voient et entendent mais ne font pas de même avec les personnes dont ils se méfient instinctivement.

Touts les parents pourront le dire : les nourrissons aiment reproduire ce qu'ils voient et entendent, qu'il s'agisse de gestes, d'intonations ou d'expressions. Une imitation qui contribue grandement à leur apprentissage. Toutefois, il semblerait que les bébés refusent en revanche d'imiter les personnes qu'ils trouvent peu fiables. C'est du moins ce que suggère une récente étude réalisée à l'université Concordia de Montréal et publiée dans la revue Infant Behavior and Development.

Selon les chercheurs, les bébés seraient donc capables de distinguer la vérité du mensonge. La plupart d'entre eux refuserait ainsi d'imiter un adulte qui les aurait auparavant induits en erreur. Autrement dit, les nourrissons choisiraient délibérément de ne pas suivre l'exemple d'une personne qu'ils perçoivent comme peu fiable. "Comme les jeunes enfants, les bébés enregistrent ce qu'on leur montre et font la différence entre le vrai et le faux. Ils utilisent ensuite ces informations pour orienter leur apprentissage", explique Diane Poulin-Dubois, du Département de psychologie de l'Université Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain