La Science de l'Esprit
Peut-on reconnaître un psychopathe au premier regard ? Faites vous-même l'expérience, et observez les deux photographies ci-dessous. Elles ont été obtenues par Nicholas Holtzman et ses collègues de l'Université de Washington à St Louis. Ils ont réuni les visages de 209 personnes présentant des niveaux élevés de psychopathie, les fusionnant en un visage de psychopathe typique (à gauche). Précisons qu'il ne s'agit pas ici de criminels en série ou d'individus hyperviolents. Ces personnes sont intégrées à la société civile, mais présentent des traits psychologiques qui forment la personnalité psychopathe : manque de sincérité dans l'échange, volonté de contrôler autrui, mensonge et manipulation, difficulté à prendre conscience du mal causé à autrui, absence de scrupules, insensibilité, froideur, déni de sa propre responsabilité pour des actions nuisibles, impulsivité, réaction violente aux critiques, incapacité à tenir des engagements.
La même opération de fusion de visages a été réalisée avec des personnes obtenant de faibles scores de psychopathie, afin d'obtenir un visage standard représentant l'individu prototypique (à droite). Des observateurs qui ignoraient l'expérience ont dû indiquer lequel des deux visages était, selon eux, celui d'un psychopathe. Les trois quarts des 105 observateurs testés ont donné la bonne réponse.
Les jeux vidéo violents rendent-ils les joueurs plus agressifs ? La question intéresse depuis des années de nombreux chercheurs, qui publient régulièrement des rapports et des études sur le sujet. Mais si le sujet est récurrent, et passionnant, les conclusions de ces travaux sont souvent contradictoires, comme le montre les conclusions du laboratoire universitaire de psychologie de l'UPMF à Grenoble.
Interrogé par le Dauphiné Libéré, le directeur du laboratoire, qui a dirigé cette étude, est formel. "Les jeux vidéo violents constituent un véritable facteur de risque violent. [...] Certes, les effets ne sont pas spectaculaires, mais ces effets n'en sont pas moins réels. On note ainsi très clairement une augmentation de l'irritabilité, mais aussi une hausse des agressions verbales et des petits comportements brutaux" explique Laurent Bègue.
On vit de plus en plus longtemps en bonne santé, mais notre cerveau, lui, commence à montrer de - discrets - signes de vieillissement dès l'âge de 45 ans. C'est la conclusion bien peu réjouissante d'une étude publiée dans le dernier numéro du British Medical Journal. Réalisé par une équipe de recherche de l'Inserm et de l'University College London dirigée par Archana Singh-Manoux, ce travail montre par ailleurs que le déclin est un peu plus rapide chez les hommes que chez les femmes (chacun pourra en tirer ses propres conclusions, en fonction de son sexe...).
Tout le monde sait et peut aisément constater au quotidien que les performances dites cognitives diminuent progressivement avec l'âge. Mais il était jusqu'à présent très difficile de définir le moment auquel les capacités de raisonnement et la rapidité de compréhension commencent à faiblir. "Jusqu'à présent, il était généralement admis qu'il n'y avait pas de déclin avant 60 ans", précisent les spécialistes de l'Inserm dans un communiqué expliquant leurs travaux. Ils rappellent aussi que des études chez les patients montrent une corrélation entre l'existence de plaques dites amyloïdes dans le cerveau et la sévérité du déclin cognitif. Or ces plaques amyloïdes, qui sont présentes en grand nombre chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, semblent exister dans le cerveau de jeunes adultes.
Les enfants dont les parents ont une attitude positive savent, dès la maternelle, que l'optimisme permet de se sentir mieux que les pensées négatives.
Pour parvenir à ce constat, les scientifiques ont effectué une recherche auprès de 90 enfants âgés de cinq à 10 ans. On a lu aux enfants six histoires dans lesquelles les personnages vivaient une expérience positive, négative ou neutre. Après chaque expérience, un personnage réagit de façon optimiste et un autre de façon pessimiste.
Maret Traber et Gene Bowman de l'Université d'Oregon ont mesuré 30 bio-marqueurs sanguins de nutriments chez 104 personnes âgées de 87 ans en moyenne. Chez 42 d'entre elles, le volume du cerveau a aussi été mesuré par imagerie cérébrale.Les participants avaient, dans l'ensemble, un bon régime alimentaire mais 7 % avaient une carence en vitamine B12 et 25 % en vitamine D.
Alors que les rues de Manhattan et de Paris, par exemples, sont organisées de façon facilement navigable, une carte des rues de Londres ressemble à un enchevêtrement de fils. Et malgré cela les chauffeurs savent estimer trajet le plus rapide entre deux points et se promener efficacement.
Pour obtenir leur permis, les apprentis chauffeurs doivent passer, après avoir sillonné la ville pendant 3 ou 4 ans, un examen vérifiant leurs connaissances concernant un labyrinthe de 25 000 rues et de milliers d'attractions touristiques et autres endroits fréquentés. Environ 50% seulement réussissent cet examen. L'exigence de la tâche stimule le développement cérébral, conclut l'étude qui a duré 5 ans.
Ainsi, les individus des classes supérieures sont moins capables de détecter (et de répondre) aux signaux de détresse des autres. En bref, l'empathie est fonction de votre statut social... Il ne faut pas comprendre que ces gens riches ou aisés sont des « sans coeur », c'est probablement parce qu'ils sont eux-mêmes nés dans un environnement protecteur (« cuillère d'argent dans la bouche ») et ont moins souffert dans leur vie que les autres ; ils ont eu moins d'obstacles à franchir dans leur vie.
L'idée surréaliste du blockbuster Inception, où les personnages voyagent dans les rêves des gens pour y "planter" une idée, pourrait ne pas être si délirante que ça. Ce groupe de scientifiques a découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'acquérir de mémoriser des données et d'apprendre des choses à travers leurs rêves.
Pour parvenir à ces résultats, des scientifiques de l'Université de Wisconsin-Madison, ont examiné par imagerie médicale le cerveau de 20 prisonniers ayant reçu un diagnostic de psychopathie et celui de 20 autres prisonniers non diagnostiqués, mais ayant commis des crimes identiques.

Le Baiser, une célèbre statue d'Auguste Rodin, marque l'amour entre un homme et une femme. Ont-ils été aimés par leur mère ? © Oliver Degabriele, Flickr, cc by nc nd 2.0
C'était un concept bien établi en psychologie, encore fallait-il le montrer par l'expérience. Si l'idée que la relation particulière entre la mère et l'enfant durant les premières phases de la vie était importante pour expliquer la capacité à faire confiance à l'autre et à l'aimer, la mise en place d'un protocole pertinent paraissait difficile et lourde.
Pourtant, des chercheurs américains de l'université du Minnesota ont réussi à réaliser une étude longue de plus de 30 ans pour tenter de répondre à cette hypothèse. Ils ont pour cela suivi 75 individus depuis leur naissance. Les résultats ont été publiés dans Current Directions in Psychological Science. Comment ont-ils procédé ?
L'amour en héritage
Pour établir la force du lien préexistant entre la mère et l'enfant, ils ont soumis ces 75 bébés à un stress, à savoir la séparation d'avec leur mère, une fois à 12 mois et une fois à 18 mois. Ils ont ensuite pu évaluer leur confiance vis-à-vis de leur maman et la sécurité qu'ils trouvent auprès d'elle.
Depuis ces expériences précoces, les sujets ont eu d'autres tâches à remplir tout au long de leur vie pour évaluer leur développement social et émotionnel. Il s'agissait d'observer leur implication dans la vie scolaire auprès de leurs camarades, la finesse de la relation qui les liait à leur meilleur(e) ami(e) et à leur partenaire amoureux, via des épreuves de résolution de conflits.
Commentaire: Sans compter que même des spécialistes comme Robert Hare s'y trompent et peuvent se faire avoir. Prétendre qu'on peut reconnaître un psychopathe au faciès est naïf, voire de la désinformation délibérée - et ce, même s'il existe certains traits typiques, à en croire les victimes de psychopathes - par ex, un regard intense, un côté charmeur, etc. Mais il est dangereux de procéder sur le seul critère physique ou comportemental. Une personne pourra avoir un regard intense ou faire montre de froideur ou d'impulsivité sans pour autant être un psychopathe. Les meilleurs psychopathes sont souvent indétectables. On les reconnaît à leurs fruits : les vies détruites qu'ils laissent dans leur sillage.