Le degré de sensibilité de chaque individu à la solitude serait variable et, pour partie, héréditaire. © Jaubert / Sipa
Une équipe de chercheurs américains a récemment mis en évidence le caractère délétère d'une solitude mal vécue.Se sentir seul nuirait sérieusement à la santé, autant que de fumer des cigarettes, de ne pas faire d'exercice physique ou encore d'être obèse. C'est du moins ce que tendent à prouver de récentes études menées par une équipe de chercheurs américains de l'université de Chicago dans l'Illinois, dirigée par le psychosociologue John Cacioppo. La corrélation entre solitude, mauvaise santé et mortalité n'est, en elle-même, pas nouvelle, mais le scientifique y ajoute une nuance de taille.
Jusqu'ici, c'est la solitude objective, à savoir le fait d'être peu entouré, qui était jugé néfaste. Pour John Cacioppo, en revanche, seuls le sentiment de solitude et la souffrance qu'il engendre comptent. Certains individus disposant d'un solide réseau amical ont tendance à se sentir esseulés, tandis que d'autres personnes, solitaires, seront tout à fait à l'aise avec un cercle restreint de relations. Pour mener ces études, le psychosociologue utilise donc une échelle du sentiment de solitude basée sur un questionnaire.