Cette pathologie ne sera probablement pas ajoutée, comme
l'Internet addiction (ou
Internet-use disorder) au manuel référence des troubles mentaux (DSM-5*), pourtant il existe bien, ce trouble nommé Hypersexual disorder ou hypersexualité ou encore sex addiction. Ces chercheurs américains qui publient dans le Journal of Sexual Medicine, viennent d'en définir les symptômes, de les valider en pratique clinique et appellent à la reconnaissance médicale de ce nouveau trouble.
Ces chercheurs des universités américaines de Californie, de la Brigham Young, de l'University of North Texas, de la Texas Tech University et de la Temple University définissent cette hypersexualité à travers un certain nombre de symptômes tels que passer trop de temps en fantasmes ou en comportements sexuels au point d'en ressentir une grande détresse personnelle ou de gâcher sa vie sociale ou professionnelle.
Souvent évoquée, la dépendance au sexe n'est pas encore reconnue comme un trouble psychiatrique. Mais, cette étude de terrain menée par interviews auprès de 207 patients, âgés de 18 ans et plus, fréquentant des services de soins en santé mentale, pour un certain nombre de troubles, dont l' «hypersexualité », révèle que les chercheurs n'ont pas éprouvé de difficultés à reconnaître et s'accorder sur les cas patients concernés par ce trouble, ni sur un certain nombre de critères le définissant. Pourtant, les enquêteurs, au nombre de 13, réunissaient plusieurs spécialités différentes, et parmi eux, des psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, thérapeutes conjugaux ou de la famille, certains n'ayant d'ailleurs jamais été en contact avec ce type de cas. Parmi ces patients, 152 avaient consulté pour trouble d'hypersexualité. Les chercheurs ont examiné dans quelle mesure les différents enquêteurs étaient d'accord les uns avec les autres sur le diagnostic du trouble hypersexuel et cherché à déterminer des critères diagnostiques valides et fiables.
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