OF THE
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Pourquoi les épidémiologistes, les virologues et le grand public considèrent-ils que certaines maladies comme la grippe et le Covid-19 se transmettent par contact humain, alors qu'il n'a en fait jamais été prouvé que les maladies se propagent de cette manière ? Pendant plus d'un siècle, la théorie des germes a eu la prépondérance et le pouvoir d'une orthodoxie religieuse, alors que la théorie du terrain explique de manière bien plus plausible la manière dont nous sommes « infectés » par certaines maladies. Cette théorie du terrain montre qu'une multitude de composantes environnementales et génétiques [qui renvoient à l'épigénétique - NdT] se combinent pour déterminer l'incidence de la maladie au sein d'une population ou chez un individu. Dans l'essai qui suit, Torsten Engelbrecht, les Dr Claus Köhnlein et Samantha Bailey s'appuient sur les éléments rassemblés dans leur extraordinaire livre Virus Mania afin de présenter les puissants arguments en faveur de la théorie du terrain [le livre a été traduit en français et publié aux Éditions Marco Pietteur, Collection Résurgence, en avril 2021, sous le titre Virus Mania - Corona/COVID-19, rougeole, grippe porcine, grippe aviaire, cancer du col de l'utérus, SARS, ESB, hépatite C, sida, polio... - NdT].Depuis environ 120 ans en particulier, les gens sont très réceptifs à l'idée que certains microbes sont comme des prédateurs qui roderaient autour de nos communautés humaines en quête de victimes et causeraient les maladies les plus graves comme le Covid-19, le Sida, l'hépatite C, la grippe aviaire, etc. Une telle idée est très simple, sans doute trop. Malheureusement, comme l'ont découvert la psychologie et les sciences sociales, les êtres humains ont une propension à trouver des solutions simplistes, en particulier dans un monde qui semble devenir de plus en plus compliqué. Mais les réalités médicales et biologiques, comme les réalités sociales, ne sont elles pas aussi simples. Edward Golub, professeur réputé d'immunologie et de biologie, a pour règle empirique que
« si la solution à un problème complexe peut tenir sur un autocollant de pare-brise, c'est mauvais signe ! J'ai essayé de condenser mon livre The Limits of Medicine : How Science Shapes Our Hope for the Cure [« Les limites de la médecine : comment la science façonne notre espoir de guérison », ouvrage non traduit en français - NdT] pour le faire tenir sur un autocollant de pare-brise, mais je n'y suis pas arrivé. »[1]
« Quand on est étudiant en médecine, il y a tellement à apprendre qu'on n'a pas l'opportunité de s'interroger sur ce qui vous est proposé comme enseignement. Vous êtes obligés de l'imbiber et puis de recracher ce qu'on vous a demandé. Donc on a éteint le libre arbitre. »D'autre part, il s'étonne du contenu des programmes. L'exemple le plus patent qu'il reprend : la quasi-absence de formation en nutrition :
« Or, vous ne connaissez pas un membre médical sérieux qui vous ne vous dira pas : "Ce que vous mangez pourra éventuellement vous conduire à la maladie". »