Il y a dix ans, plus ou moins jour pour jour, j'ai écrit ceci sur la page des Signes des temps de l'époque :
« Alors que je suis assis ici, une motion à la Chambre des communes britannique a été défaite par quelque 415 votes contre 149. Non pas que n'importe quel autre résultat aurait arrêté les États-Unis, mais cela signifie un feu vert complet pour l'attaque contre l'Irak. L'ultimatum de Bush à Saddam expire à minuit (GMT) jeudi (19 h EST). « Choc et effroi » (lisez « mort et destruction ») pourraient arriver n'importe quand entre maintenant et ce moment. Nous avons tout au plus une journée, une journée qui nous reste pour réfléchir au bord de l'abîme avant que la noirceur à venir nous engouffre tous.
Comme pour se moquer de ceux qui sont contre cette invasion illégale et les mensonges et tromperies qui ont été utilisés pour la justifier, Ari Fleishcer a déclaré aujourd'hui que, même si Saddam partait en exil à l'instant, les États-Unis envahiraient quand même. Ce n'est pas une question d'armes de destruction massive, c'est une question de domination et du principe destructeur. Peut-être qu'Ari sent qu'il peut être plus honnête maintenant que c'est un fait accompli, maintenant que Cheney, Rumsfeld et Blair ont dit aux gens pacifiques du monde qu'ils pouvaient aller se faire f****e. Cela a dû être difficile pour Fleushcer de faire face aux médias du monde chaque jour et de mentir aussi abondamment. (Mais dans le fond, peut-être pas).
Il est difficile pour moi de décrire les sentiments qui m'habitent en ce moment ; il y a une sensation énorme de catastrophe imminente, mélangée à de la colère d'être tellement impuissant face à une psychopathie aussi répandue. Qui sont ces hommes qu'ils peuvent simplement décider de lancer le monde et ses habitants dans une « guerre sans fin », et qui sommes-nous qu'ils peuvent, depuis si longtemps, nous duper avec des mensonges pathétiques et à peine déguisés et savoir que nous allons seulement nous plier et les laisser s'en tirer. »