Les États‒Unis d'Amérique continuent de sombrer dans un trou noir de désespoir, déjà bien au‒delà de son horizon des événements. Chris Hedges fait référence à notre avenir en tant que l'une des zones de sacrifice ; ces zones de la planète où les morts sont tout simplement les conséquences de l'analyse coût‒bénéfice d'une société. Il en reste peu qui ont bien voulu faire des efforts surhumains nécessaires pour protéger le monde vivant et ses enfants. Mais ils sont là, dehors. Ils continuent d'exister.
Chris Hedges est l'un des derniers à résister à la puissance des entreprises qui a pris les États‒Unis d'Amérique par la gorge et qui les a étranglés jusqu'à ce que leurs porte‒monnaie se répandent sur le sol. Il est le Dietrich Bonhoeffer des États‒Unis d'Amérique. Il est l'un des derniers à se tenir debout tandis que ceux qui ont des yeux pour voir détournent la tête pour éviter ce que leurs yeux voient.
« Il est absolument impératif que nous commencions à comprendre ce que fait le capitalisme sauvage et sans entraves », a souligné Hedges. « Ce sont des zones de sacrifice, des zones qui ont été détruites pour un bénéfice trimestriel. Et nous parlons d'environnements détruits, de communautés détruites, d'êtres humains détruits, de familles détruites. Et parce qu'il n'existe aucun obstacle, ces zones de sacrifice sont simplement en train de se répandre vers l'extérieur. »