© LP / Louise Colcombet
ILLUSTRATION. Plusieurs études constatent un lien entre la production d'OGM et le développement croissant de « super mauvaises herbes » aux Etats-Unis. L'industrie des semences transgénique refuse toute responsabilité dans ce phénomène.
Après les mauvaises herbes, les «super mauvaises herbes». Les agriculteurs américains font face à la prolifération de ces végétaux devenus résistants aux herbicides. La faute aux organismes génétiquement modifiés (OGM) selon certains militants et chercheurs, ce que contestent les semenciers. Si ce phénomène de prolifération d'herbes ultra-résistantes, appelées «superweeds», est reconnu par tous, les points de vues s'opposent sur son origine.
Selon
une étude publiée en septembredans le magazine Science, «les États-Unis se dirigent vers une crise» car «dans certaines régions du pays les mauvaises herbes résistantes à l'herbicide le plus populaire au monde, le glyphosate, poussent maintenant dans la grande majorité des champs de soja, coton, et maïs». Ces cultures sont à 90% à base de graines OGM aux États-Unis.
Dans
sa dernière étude sur le sujetpubliée il y a près d'un an, le cabinet d'étude Stratus concluait que la moitié des agriculteurs déclaraient avoir trouvé des «mauvaises herbes résistant au glyphosate dans leur exploitation», soit un bond de 34% sur un an.