Enfant de la SociétéS


Handcuffs

La liberté d'informer... toujours moins

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Alors que le projet de loi santé porté par Marisol Touraine est examiné à partir de ce mardi à l'Assemblée nationale, l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS) s'alarme du risque de voir les accès de la presse aux bases de données de santé publiques verrouillés.

Après le scandale du Mediator, les pouvoirs publics ont pris conscience de la nécessité d'imposer davantage de transparence sur le système de santé. L'article 47 du projet de loi de Marisol Touraine, en affichant la volonté d'ouvrir davantage les bases de données de santé, semblait aller dans ce sens. En plus de l'activité hospitalière déjà partiellement disponible, ce sont toutes les statistiques liées aux soins de ville qui seront rendues théoriquement accessibles. A première vue, pour la presse, c'est une opportunité formidable d'enquêter sur les dérives du système de santé, l'égalité d'accès aux soins, les dépassements d'honoraires ou la consommation de médicaments. Or, la façon dont ce texte est aujourd'hui rédigé menace gravement la liberté d'informer : l'article 47 pourrait se trouver en contradiction avec des principes fondamentaux de la loi sur la presse de 1881, comme le contrôle préalable de publication, fondement de la censure.

Eye 1

Lutte contre la prostitution, nouveau pretexte pour toujours plus de censure

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© Inconnu
Après être restée près d'un an en attente, la proposition de loi dite « contre le système prostitutionnel » vient d'être adoptée en première lecture au Sénat. En plus de maintenir les dispositions du texte étendant la censure privée du Net, les sénateurs y ont réintroduit celles permettant le blocage administratif des sites Internet. Alors que le texte sera prochainement examiné à l'Assemblée nationale, La Quadrature du Net appelle les députés à revenir sur ces mesures, afin de replacer le juge judiciaire au centre de ces dispositifs et ainsi protéger les droits et libertés des citoyens.

Le 8 juillet 2014, quelques mois après un premier examen de l'Assemblée nationale, une commission spéciale du Sénat a adopté la proposition de loi dite « contre le système prostitutionnel ». Hier soir, au terme de leur examen du texte, les sénateurs ont maintenu les dispositions confiant aux hébergeurs des missions de juge et de police et réintroduit celles permettant le blocage administratif des sites Internet - pourtant supprimées en novembre 2013 par les députés, sur demande du gouvernement. Bien que différents par nature, ces deux mécanismes permettent la censure de contenus en ligne hors de tout cadre judiciaire et de toute garantie contre des atteintes injustifiées à la liberté de communication des citoyens.

Commentaire: Il est ahurissant de constater à quel point les choses s'accélèrent. Comme un compte à rebours presque achevé, les sites d'infos alternatives, à n'en pas douter, seront les prochains sur la liste.


Handcuffs

Reductio ad Hitlerum : la liberté d'expression, bien sûr, mais pas pour tout le monde


C'est l'argument suprême destiné à éveiller les consciences : disqualifier une idée ou un individu par comparaison à Adolf Hitler. La Reductio ad Hitlerum est bien vue lorsque son émetteur est l'humoriste Guy Bedos qui vise pour l'occasion Marine Le Pen. Là, rien à dire, c'est l'impertinence accordée par la pensée dominante à l'humoriste citoyen.

Par contre, lorsque la Reductio ad Hitlerum est faite par l'humoriste Jean Roucas, devenu sympathisant du Rassemblement Bleu Marine, et se moque de François Hollande et de Manuel Valls, il n'y a plus de place pour l'impertinence et cela devient immédiatement scandaleux et source de sanction. En quelques tweets, Jean Roucas a dépassé la ligne rouge et se retrouve viré du Théâtre des 2 Ânes.

Syringe

Mort de 2 nourrissons suite une vaccination contre le virus de la gastro-entérite

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© Joe RaedleL’agence nationale de sécurité du médicament a confirmé que « deux bébés étaient décédés en 2012 et 2014, après une vaccination contre le virus de la gastro-entérite »
Contactée par « Le Parisien-Aujourd'hui en France », l'agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) a confirmé que « deux bébés étaient décédés en 2012 et 2014, après une vaccination contre le virus de la gastro-entérite ». Ces deux nouveaux-nés, précise l'Ansm, sont décédés suite à « invagination intestinale », confirmant une information du Canard enchainé.

« Des courriers sont partis aujourd'hui à l'adresse des personnels de santé » précise l'agence.

Ces effets indésirables rares « sont indiqués dans la notice des effets secondaires de ces vaccins, Rotateq et Rotarix. Les signes avant coureurs apparaissent dans les dix jours qui suivent la vaccination » ajoute l'Ansm. Ces dernières semaines, la vaccination contre la gastro-entérite des nourrissons était recommandée par le Haut comité de la santé publique. Cette recommandation pourrait changer, au regard de cette actualité. De 2006 à 2014, 491 000 nourrissons ont été vaccinés.

Commentaire: Pour en savoir un peu plus sur le Rotateq et les « médecins » qui en conseillent l'injection :

- Infections à rétrovirus, où l'histoire d'une hécatombe vaccinale


Airplane

A 320 : « explosion et fumée » avant que l'Airbus ne s'écrase ?

Traduction : Avic

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© Jean-Paul Pelissier/ReutersUn hélicoptère de sauvetage de la Gendarmerie Française au-dessus d’un champ près du lieu de l’accident
Des témoins ont dit à l'Armée de l'Air Française, qu'ils avaient entendu une explosion et vu de la fumée sortant de l'avion de ligne A320 de Germanwings, peu avant qu'il ne s'écrase dans les montagnes près de Digne, Languedoc-Roussillon, a pu révéler IBTimes UK.

Un pilote d'hélicoptère de l'Armée de l'Air Française basée à Orange, à 30 minutes du site de l'accident, a dit à IBTimes UK que des témoins dans l'enquête sur l'accident lui ont dit « qu'ils avaient entendu une explosion et vu de la fumée ».

Alors que les autorités Françaises n'ont pas confirmé ces dires, le pilote affirme que l'Armée de l'Air Française a reçu un certain nombre de déclarations corroborant ces témoignages.

Le pilote a également confirmé que des débris ont été trouvés en amont de l'accident - ce qui, dit-il, confirme le fait qu'un morceau de fuselage avait « été détaché de l'avion avant l'impact ».

« La zone de recherche est très localisée, mais une pièce a été trouvée en amont, ce qui est quelque peu troublant, » a ajouté le pilote.

Les autorités françaises ont mobilisé 210 gendarmes de plusieurs départements, neuf hélicoptères pour les opérations de sauvetage, et deux de la base d'Orange - un pour le sauvetage, l'autre pour sécuriser le secteur aérien, pour s'assurer que de petits avions privés ne survolent le site, et l'ensemble du dispositif avait été déployé sur le lieu du crash le mardi 24 mars.

Un Vice-Président de Lufthansa dit que, « pour l'instant », la compagnie traite le crash de l'avion de Germanwings en France qui a causé 150 personnes comme un accident.

Heike Birlenbach a déclaré aux journalistes à Barcelone que pour l'instant « nous disons que c'est un accident. Nous ne pouvons rien dire de plus pour le moment ».

Wolf

Pédocriminalité et autres « petits dysfonctionnements » de l'Éducation Nationale

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© Inconnu
L'actualité chargée, tant sur le plan bêtement politique que, plus triste, sur le plan aérien, aura sans doute détourné un peu l'attention de l'énorme scandale qui secoue maintenant le pays : on découvre, effaré, qu'un directeur d'école a commis une série de viols sur des enfants de la classe de CP dont il avait la charge. Neuf enfants, entre six et sept ans, auraient été victimes de ce pédophile.

C'est bien sûr, une histoire sordide et rien que ces faits justifient que la presse s'empare du sujet. Mais c'est aussi un terrible scandale, parce que ces viols auraient pu être évités. En effet, à mesure qu'on en apprend plus sur ce directeur, on découvre qu'il avait déjà été condamné pour détention d'images à caractère pédopornographique il y a sept ans, en 2008. Manifestement, cette condamnation, absolument pas anodine, n'a pas définitivement écarté l'individu d'activités le plaçant en responsabilité d'enfants. Rassurez-vous cependant, le problème, comme souvent, vient des autres et en l'espèce, de l'institution judiciaire qui n'aurait pas informé les autorités éducatives du pays. Pour Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation Nationale, il semblerait que l'Éducation Nationale n'ait pas été informée de cette condamnation.

Handcuffs

Liberté d'expression : Roucas lynché par les médias

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© MARTIN BUREAU / AFPL'ancien humoriste Jean Roucas a dérapé sur Twitter
L'ancien comique du Bébête show a encore frappé. En plein second tour des départementales, Jean Roucas s'en est directement pris aux dirigeants socialistes, coupables selon lui des pressions et des intimidations vécues dernièrement par les militants du Front national. Dernière en date : l'incendie criminel qui a touché la mairie d'Hénin-Beaumont, nouvellement dirigée par le mouvement de Marine Le Pen, même si aucun lien n'a été établi entre les faits et des membres du Parti socialiste.

"Incendies, menaces de mort, agressions... Valls et ses SA en action", postait l'artiste sur Twitter dimanche, faisant référence aux Sections d'assauts, ces bandes paramilitaires nazies qui terrorisaient les opposants à Hitler pendant les années 1930. Mais c'est surtout la dernière phrase du tweet qui a mis le feu aux poudres : "Heil Hollande !" lançait Roucas, en écho au salut hitlérien en usage chez les militants nazis.

Commentaire: Manifestation supplémentaire d'une hystérie généralisée : médias et suiveurs s'en donnent à cœur-joie. On isole, stigmatise et amalgame afin que plus personne en France, le pays d'une liberté d'expression dont tout le monde se réclame, n'ait plus envie de dire ce qu'il a envie de dire.

Objectif bientôt atteint pour notre grand pays, récemment touché par la grâce d'une nouvelle liberté d'expression... autocensurée.


Padlock

La vague anti-conspirationniste française vue de la Russie : reportage en vidéo


Reportage de la télévision russe sur le conspirationnisme et la "lutte contre le terrorisme" en France...

Eye 1

Vos données personnelles sont utilisées pour vous contrôler

Big Brother Watching
© Brian Jackson
Le développement des technologies de l'information et de la télécommunication a favorisé la diffusion d'énormes quantités d'informations sur le web. Celles-ci varient selon les sources en partant des données professionnelles jusqu'aux données plus qu'intimes. Ces données qui représentent une mine d'or à plus d'un titre ont suscité l'attrait tous azimuts de nombre d'entités.

Bruce Schneier, cryptologue émérite et auteur de plusieurs algorithmes de chiffrement dont Blowfish qui compose OpenSSH vient de publier - au-delà de sa fonction première - un livre dénommé Data and Goliath : The hidden Battles to collect your data and control your world. Traduisez par là « les données et Goliath : les batailles secrètes pour collecter vos données et contrôler votre monde ».

Le thème n'est pas nouveau, mais s'accorde parfaitement avec notre ère, celle du Big Data. L'immense quantité de données disponibles a suscité l'appétit des entités de toutes sortes afin de connaitre les moindres détails de notre vie publique et « privée ». Pour mieux exprimer l'intensité du problème, Bruce Schneier explique dans son livre que « Votre opérateur de téléphonie mobile suit votre position et sait qui vous êtes. Vos achats en ligne et en magasin sont enregistrés et révèlent si vous êtes employé, malade ou enceinte. Vos e-mails et textes dévoilent vos amis superficiels et intimes. Google sait ce que vous pensez parce qu'il sauvegarde vos recherches privées. Facebook peut déterminer votre orientation sexuelle sans que vous l'ayez mentionnée ».

Votre vie privée n'est plus aussi privée qu'elle l'était dès que vous avez franchi le seuil de la toile. Encore mieux, ne pensez donc plus à vous cacher que vous utilisez internet ou pas. Bruce Schneier décrit cette triste réalité qui ne se limite pas à une simple collecte des données, mais également à l'usage de celles-ci par des tiers sans l'avis des concernés.

Pistol

Les abominations ukrainiennes

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Le lundi 23 mars, la Chambre des représentants américaine a adopté la résolution H. Res. 162 exhortant le président Obama à fournir à l'Ukraine une aide militaire dans la tentative désastreuse de raviver le conflit dans l'Est de l'Ukraine, gelé à la suite des accords de Minsk signés en février 2015 entre Kiev et les régions de Donetsk et de Lugansk avec les médiations française, allemande et russe. Les présupposés généraux de la résolution sont aussi évidents que faux : ils contiennent les rengaines sur l'agression russe, l'occupation de la Crimée, les violents séparatistes par procuration et l'insurrection qui a abouti à plus de 6.000 morts, 15.000 blessés et plus d'un million de personnes déplacées. Comme si les insurgés utilisaient l'artillerie lourde contre leurs propres villes et tuaient leurs propres enfants, surtout pour ne pas évoquer que les personnes déplacées se réfugient principalement en Russie pour obtenir une protection et la sécurité loin de la zone de conflit.

Pendant ce temps, plus tôt ce mois-ci, la Fondation pour l'étude de la démocratie (FSD) a publié un nouveau rapport complet sur les crimes de guerre des Forces armées et des Forces de sécurité de l'Ukraine. Il est basé sur les preuves fournies de août 2014 à janvier 2015 par plus de 200 résidents des provinces de Donetsk et de Lougansk qui ont été détenus et enlevés par les forces militaires et de sécurité ukrainiennes et plus tard restitués aux autorités de Donetsk et de Lougansk comme otages libérés selon les dispositions du protocole de Minsk de septembre 2014. Ici nous fournissons une douzaine de citations de ce document à glacer le sang :