La Science de l'Esprit
Ian Walker filme les étapes d'un diagnostic qui doit déterminer si un patient est ou non psychopathe. Ce documentaire insolite montre toute la puissance de manipulation de ce type de personnalité...
Sam Vaknin le dit lui-même : il est psychopathe, c'est-à-dire mégalomane, contradictoire, imprévisible et sans scrupules. Il dit cela sans gêne ni remords, puisque l'un des symptômes de ce trouble de la personnalité est le déni de la réalité de l'autre. Comme beaucoup de psychopathes, Sam est charmeur et manipulateur, mais capable de détruire la vie de son prochain autant que la sienne. Toutefois, tous les psychopathes ne passent pas à l'acte et ne sont pas des tueurs. C'est le cas pour Sam Vaknin comme pour environ 1 % de la population si l'on en croit certains experts tels que le neurobiologiste allemand Niels Birbaumer, qui estime que l'on n'étudie pas assez les ravages causés par ces patients qui s'ignorent.
Guido van Wingen et ses collègues de l'université de Radboud (Amsterdam) et du Centre de recherche militaire d'Utrecht ont mené cette étude avec 33 soldats déployés en Afghanistan pour une mission de quatre mois, qui n'ont pas été blessés mais ont été soumis au stress prolongé des zones de combat, et 26 soldats qui n'ont pas été exposés à ce stress. Des images cérébrales ont été prises avant qu'ils ne soient déployés, 6 semaines après leur retour et un an et demi plus tard.
Faire d'autrui sa victime pour rehausser l'image déficiente qu'il a de lui-même, tel est, au masculin comme au féminin, le projet de ce sujet aux apparences trompeuses.
En effet, le sujet dont la personnalité présente un profil pervers narcissique organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l'autre, tout incapable de respect de la personne humaine qu'il est, et inapte à aimer et à s'engager dans une relation constructive. Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l'humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l'allusion, au non- dit et sous- entendu fréquent. Rabaisser les agissements du partenaire, nier ses accomplissements, et faire silence sur ses réussites, tout cela participe à ces techniques insidieuses.
Aussi est- il difficile pour le harcelé de prendre conscience qu'il est manipulé où le « bourreau » s'arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer aussi l'autre pour coupable. Il lui fait perdre sa confiance en lui- même, en son jugement et son intuition. Harceler, c'est savoir renverser les situations, accuser le partenaire de tous les torts et de tous les maux, c'est s'arranger pour jouer le beau rôle.
Après les ordinateurs, les téléphones portables et consorts, c'est désormais le cerveau humain qui peut être piraté. En utilisant une interface "cerveau-ordinateur" qui regroupe un hardware et un software, les chercheurs ont montré à la conférence Usenix Security qu'ils pouvaient collecter les informations personnelles qu'une personne garde bien cachées dans son cerveau.
Le hardware est en fait tout simplement un électro-encéphalographe, c'est-à-dire des capteurs posés sur la tête qui mesurent l'activité du cerveau, et le software permet d'analyser les données récoltées.
Si les EMI ne peuvent pas être attribuée à une hallucination, une psychose, les médicaments, ou toutes autres causes physiologiques, que nous disent-elles de notre conscience ?
L'une des clés du mystère entourant certains troubles cognitifs et mentaux pourrait mettre en jeu deux structures du cerveau que l'on croyait jusqu'à maintenant indépendantes l'une de l'autre, selon un groupe de chercheurs de l'Université McGill dirigé par la professeure Yogita Chudasama, spécialiste au Laboratoire du cerveau et du comportement du Département de psychologie. L'équipe mcgilloise a découvert l'existence d'une interaction déterminante entre deux importantes parties du cerveau: l'hippocampe-structure qui joue un rôle primordial dans les processus de mémorisation et largement étudiée par la professeure BrendaMilner dans le cadre de ses travaux sur H.M., un patient amnésique-et le cortex préfrontal, qui participe à la prise de décisions et à l'inhibition des comportements inappropriés.
Selon des chercheurs en neurosciences de l'université de Pittsburgh (Etats-Unis), "vivre l'instant présent" serait impossible. Leur étude met une évidence qu'une région du cerveau qui renferme les conséquences de nos décisions passées est utilisée pour guider notre comportement.
Les chercheurs ont émis l'hypothèse que la zone du cerveau responsable de la métacognition (la capacité à analyser nos propres pensées, comme la conscience) se situait dans le cortex frontal, une zone déjà connue pour être à l'origine de la prise de décision, du comportement social ou de l'expression de notre personnalité. C'est en utilisant un test de jeux lumineux et de l'imagerie médicale sur des hommes adultes qu'ils ont pu montrer que leur hypothèse était exacte.
L'expression de la colère peut s'avérer nécessaire pour résoudre certains problèmes relationnels. Dans ce cas, il s'agit de faire le sacrifice d'un moment désagréable au profit d'un bénéfice à long terme pour la santé de la relation. Ainsi, pardonner et oublier ne serait pas la panacée pour faire durer un mariage. Telle est la conclusion d'une partie des travaux menés récemment sur la compréhension des raisons pour lesquelles certaines relations durent alors que d'autres échouent. Ces études tentent également d'évaluer l'impact de la qualité des relations intimes sur la santé.