Comètes
Le calcul anticipé de la trajectoire de la Comète ISON indique qu'elle devrait plonger vers le centre du système solaire pour froler le soleil en Novembre 2013. Chauffée à blanc par le rayonnement solaire, ISON deviendra probablement l'une des plus belles comètes que l'on ai vu depuis de nombreuses années.
Le chercheur Paul Wiegert de l'Université de Western Ontario a utilisé un ordinateur pour modéliser la trajectoire des poussières éjectées par la comète ISON, et ses conclusions suggèrent qu'une pluie de météores inhabituelle pourrait survenir.
"Durant plusieurs jours, aux environs du 12 Janvier 2014, la Terre va passer à travers un flux de fins débris de la comète ISON", explique Wiegert. "La douche qui en résulterait pourrait avoir des propriétés intéressantes".
Les comètes de la ceinture d'astéroïdes - ou ABC pour faire court - se trouvent dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, comme l'a affirmé l'expert de la NASA Carolyn Crown, à une distance de 2,12 - 3,3 unités astronomiques (une unité astronomique est la distance moyenne entre le soleil et la terre). La ceinture d'astéroïdes contient au moins 85 000 comètes rocheuses dormantes et éteintes selon les rapports de Dr Ignacio Ferrin, qui est un astronome reconnu.
Cette région de l'espace extra-atmosphérique est estimée contenir au moins 500 000 objets, allant de 1 mètre à 987 kilomètres de long - qui est la taille de Cérès, la plus petite des cinq planètes naines découvertes jusqu'ici - même si on croit que plusieurs millions de plus demeurent inconnues.
L'événement le plus récent s'est déroulé le 19 mai vers 3:37 dans les Etats de l'Arkansas et du Missouri. Au même moment à 3:37, 4 témoins ont aperçu une boule de feu en Arizona. La distance entre ces deux endroits invalide l'hypothèse que les témoins ont vu le même météore.
Le 18 mai à une heure d'intervalle, 2 autres météores ont été vus, l'un au-dessus de la côte Est et l'autre au-dessus du Colorado.
Ci-dessous, un tableau récapitulant les 4 événements :
AMS ID | UTC DATE AND TIME | ESTIMATED HEADING | STATES WITNESSED |
1082 | 2013-05-18 03:47 UTC | South East -> North West | CO |
1081 | 2013-05-18 04:26 UTC | South East -> North West | CT, MD, NJ, NY, OH, PA, VA, WV |
1083 | 2013-05-19 03:37 UTC | South East -> North West | AR, IL, IN, MI, MO, OH, TN |
1084 | 2013-05-19 03:37 UTC | South South East -> North North West | AZ |
Perdant de plus en plus de son éclat, la large queue de poussière de la comète ne cesse cependant de grandir, comme en témoigne cette image à grand champ prise dans la constellation de Céphée le 15 mai. On y constate, sur la gauche de l'image, que PanStarrs a également développé une vaste anti-queue s'étendant sur plus de trois degrés d'arc, laquelle correspond à la traîne de poussière qu'elle a laissée dans son sillage.
La comète PanStarrs se trouvant à un peu plus de 1,6 unités astronomiques de la Terre, cela donne pour l'anti-queue une longueur de plus de 12 millions de kilomètres. Fin mai, la comète PanStarrs passera à quelques degrés du pôle céleste nord.

Cette photographie a été prise en 1929 sur le site de l'événement de la Toungouska, en Sibérie. La déflagration de l'explosion a été entendue dans un rayon de 1.500 km.
Voilà bientôt 105 ans que la même question se pose : que s'est-il passé le 30 juin 1908 à 0 h 14 TU en Sibérie centrale, dans la région de la Toungouska ? C'est très précisément à ce moment qu'eut lieu l'une des plus puissantes explosions enregistrées de l'histoire. Selon certaines sources, elle aurait été 1.000 fois plus importante que celle causée par la bombe d'Hiroshima 37 ans plus tard. La terre a tremblé jusqu'à l'observatoire magnétique d'Irkoutsk (magnitude 5), à plus de 1.000 km du site de la déflagration, autour duquel 60 millions d'arbres se sont couchés sur une surface de 2.000 km2. Seul un mort a été recensé tant la région concernée est isolée.
Une expédition menée par Leonid Kulik a été organisée pour étudier cet événement d'un peu plus près, mais en 1927, soit 19 ans après les faits. À la surprise générale, aucun cratère n'a été trouvé sur place malgré l'ampleur des dégâts, ce qui a alimenté depuis lors de nombreuses hypothèses plus ou moins loufoques. La plus sérieuse attribue cette explosion à la désintégration d'un corps céleste dans notre atmosphère, entre 5 et 10 km d'altitude. Tout se tient scientifiquement, mais aucune preuve n'est disponible. En effet, aucun fragment de roche extraterrestre n'a été découvert dans la dépression de Suslov, sous le point supposé de la déflagration.

Traces de l'impact de la comète Shoemaker-Levy en 1994. Crédit : R. Evans, J. Trauger, H. Hammel and the HST Comet Science Team
L'eau observée sur Jupiter est liée à l'impact cométaire de 1994, comme le montrent les mesures du télescope spatial infrarouge Herschel, de l'ESA.
En juillet 1994, les astronomes du monde entier ont pu suivre la chute de la comète Shoemaker-Levy 9 sur la planète géante gazeuse. Une première dont les traces étaient restées visibles plusieurs semaines.
De l'eau dans la haute atmosphère jovienne
La première détection de vapeur d'eau dans la haute atmosphère de Jupiter n'a cependant eu lieu que trois ans plus tard, grâce au satellite infrarouge ISO (lancé en 1995 par l'ESA).
Dès cette époque, une origine cométaire de cette eau est suspectée. En effet, bien que l'atmosphère profonde des planètes géantes regorge d'eau, celle-ci n'est pas censée atteindre leur haute atmosphère.
Cependant, ISO ne possède pas la sensibilité et la résolution qui permettraient d'en savoir plus. L'eau pourrait tout aussi bien venir des poussières interplanétaires, voire de l'activité de certains satellites glacés de Jupiter...
Sa chevelure n'est pourtant étendue que de 5000 km environ. Et sa queue ne mesure pas plus de 91000 km. Quand elle passera à seulement 1,1 million de km du Soleil, le 28 novembre 2013, elle devrait s'étendre bien davantage. Le spectacle devrait surpasser celui de la comète Panstarr, en mars dernier.

Comète avec deux chevelures, une de poussière (la blanche) et l'autre ionisée (la bleue)
Elle n'est encore qu'à 600 millions de km de la Terre, et pourtant la comète Ison fait déjà l'objet de multiples observations. Découverte le 21 septembre 2012 par deux astronomes russes, C/2012 S1 pourrait bien nous offrir un grand spectacle le 28 novembre prochain quand elle sera au plus près du Soleil. Une animation de la Nasa permet d'ailleurs de visualiser le parcours de la comète dans le Système solaire.
En janvier dernier, c'est la sonde Deep Impact (qui avait survolé la comète 9P/Tempel 1 en 2005 avant d'étudier deux autres comètes, Hartley 2 en octobre 2010 et Garradd fin 2011) qui a révélé une forte activité sur C/2012 S1. Si en général les comètes commencent à dégazer quand elles sont à moins de 3 UA du Soleil (450 millions de km environ), la comète Ison présentait une queue de 60.000 km de long alors qu'elle était presque deux fois plus loin. C'est pourquoi la Nasa a mobilisé une équipe d'experts, regroupés dans la Comet Ison Observing Campaign (CIOC), un programme destiné à coordonner les observations de cette belle voyageuse, qu'elles soient réalisées par des télescopes au sol ou par des sondes spatiales. C'est donc maintenant au tour du télescope spatial Swift de fournir de nouvelles données.
Après avoir frôlé la terre en mars dernier, la comète Panstarrs continue son chemin dans l'espace. Baptisée du nom du télescope qui l'a découverte, la comète passera très près ce jeudi soir de la galaxie d'Andromède.
Les comètes seraient des « boules de neige sale » ?
La Comète 2012 S1, un objet d'environ trois kilomètres de diamètre, se trouve en ce moment à l'intérieur de l'orbite de Jupiter. Elle est « remarquablement brillante » d'après les astronomes, bien qu'elle soit toujours à des millions de kilomètres du Soleil. Parce qu'elle est déjà très lumineuse, on a spéculé qu'elle pourrait devenir l'une des comètes les plus brillantes jamais vues.
Les comètes passent le plus clair de leur temps loin du Soleil, là où la densité du potentiel électrique du Système solaire est faible. Se déplaçant relativement lentement, leur charge électrique parvient à s'équilibrer avec le faible champ radial du Soleil. Mais, en se rapprochant du Soleil, leur noyau fonce à travers des régions dont la charge augmente et le flux électrique fluctue de plus en plus. Leurs polarité et caractéristiques de charge réagissant aux forces solaires croissantes, une chevelure (gaine de charge) se forme autour d'elles. Des projections de décharges se déchaînent et se déplacent à la surface, à la façon des panaches de Io, la lune de Jupiter. Si le déséquilibre entre la charge de la comète et celle de l'espace environnant devient trop grand, comme un condensateur surchargé, le noyau peut exploser, éclater en morceaux ou disparaître à jamais.
Commentaire: pour aller plus loin sur les comètes et l'univers électrique.
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