Comètes
La comète PanStarrs (C/2011 L4) est maintenant à l'intérieur de l'orbite de Mercure. Elle est en train de s'illuminer car elle plonge vers le soleil. Les observateurs de l'hémisphère sud du rapportent qu'ils peuvent la voir à l'œil nu dans le ciel au moment du coucher de soleil.
Carl Gruber a photographié la comète le 2 mars au dessus des lumières de la ville de Melbourne, en Australie : « Malgré le mauvais temps et le brouillard de la pollution, le noyau de la comète était visible à l'œil nu, ainsi qu'une petite partie de la queue », explique Gruber.
Les courbes de lumière montrent que la comète se rapproche de la magnitude 2, elle est à peu près aussi brillante que les étoiles de la Grande Ourse.
Plusieurs dates importantes approchent. Le 5 mars, la comète PanSTARRS fera son approche au plus près de la Terre (1,09 UA), le 10 mars elle fera son approche au plus près du Soleil (0,3 UA). Au moment où la comète PanSTARRS passera le soleil, l'éblouissement solaire la rendra difficile à observer alors même que le noyau se vaporisera en émettant de la lumière.
Le 12 et 13 mars, la comète réapparaîtra dans le ciel de l'hémisphère nord au coucher de soleil, non loin du croissant de Lune.

Le 19 octobre 2014, la comète C/2013 A1 passera vraiment très près de la planète Mars. Les calculs d’incertitude n’excluent pas une collision. © JPL, Nasa
Les astres chevelus sont décidément à l'honneur en ce début d'année 2013. Voilà quelques jours, la Française Claudine Rinner, astronome amateur, découvrait sa troisième comète, alors que les observateurs profitent actuellement de C/2012 F6 Lemmon et se préparent au passage de la comète Panstarrs courant mars, en attendant Ison pour la fin de l'année. Voilà qu'une nouvelle découverte agite le petit monde de l'astronomie.
Une course aux souvenirs cosmiques a commencé après que des scientifiques aient dit qu'il restait toujours de nombreux morceaux de la météorite qui est tombée près de la cité russe de Chelyabinsk la semaine dernière.
L'origine extra-terrestre des 53 fragments rocheux ramassés sur la surface gelée du lac Chebarkul a été confirmée lundi matin lors de l'analyse menée par l'université fédérale de l'Oural.
Mais ce n'est que le début d'un processus de récupération des débris laissés par la grosse météorite, qui a explosé en entrant dans l'atmosphère terrestre et touché le sol vendredi par une série de bolides. Viktor Grokhovsky, membre du comité des météorites de l'académie des sciences russes, a été chargé de l'opération de recherche scientifique. ''Il y a encore beaucoup de fragments à découvrir à de nombreux endroits... ce n'est qu'une question de temps,'' a-t-il dit.

Une grande comète approche sous l’œil de Deep Impact (montage)
L'arrivée de la comète ISON, qui pourrait devenir en décembre 2013 l'une des plus grandes comètes de tous les temps, a été filmée par la sonde américaine Deep Impact.
La comète est actuellement située à plus de 700 millions de kilomètres du Soleil, au-delà de l'orbite de Jupiter. Pourtant, elle a déjà commencé à développer une chevelure et une queue de gaz et de poussière étendue sur 60 000 km, quoique difficilement perceptibles sur les images de Deep Impact.
Le 28 novembre 2013, C/2012 S1 ISON s'approchera à seulement 1,9 million de kilomètres de notre étoile.
Une origine encore discutée
« ISON est très probablement un fragment du corps dont était issue la comète Kirch, observée en 1680 », estime l'astronome Nicolas Biver dans le numéro de janvier de Ciel & Espace. Pour d'autres, il s'agit d'un corps glacé venu directement du Nuage de Oort et qui effectue son premier passage dans le Système solaire interne.

La comète ISON (indiquée par les traits blancs) photographiée à proximité de l’étoile Castor (Gémeaux) par Rolando Ligustri
Il est sans doute encore trop tôt pour le dire mais cette nouvelle année 2013 s'annonce très prometteuse en terme de comètes. Encore discrètes à ce jour dans l'épaisseur des nuits d'hiver (été dans l'hémisphère sud), pas moins de trois de ces "boules de neige sale" découvertes récemment sont susceptibles d'être pour le moins, visible à l'oeil nu et pour le mieux, offrir en spectacle leurs longues chevelures, de jour comme de nuit ...
Mike Baillie, un dendrochronologue a publié plusieurs livres depuis 1999 sur le thème de plusieurs grandes catastrophes historiques, comme conséquence d'impacts de comètes. Ses analyses sur des arbres anciens de Sibérie, d'Europe, et d'Amérique du Nord et du Sud, ont révélé de grandes perturbations dans leur croissances, sous entendant de grandes catastrophes environnementales datées* en l'an -2354 av J.C., -1628, -1159, -208, et l'an 540 ap. J.C.
Cette dernière date corrobore justement avec la présence d'ammonium dans des carottes glacières du Groenland, vers cette date. La présence de ce composé chimique est une preuve scientifique de la désintégration d'une comète, puisque celui se forme par l'azote de l'aire et l'hydrogène, dans des conditions de pression et de températures extrêmes qui suivent l'arrivée dans l'atmosphère d'un gros corps. Ces calottes glacières ont démontré de l'ammonium pour l'an 539 ap. J.C., qui correspond avec la dernière date de Mike Baillie et qui est la seconde plus forte présence d'ammonium de l'histoire, l'an 626, l'an 1014, qui est l'année de la plus forte présence d'ammonium dans l'histoire, et de manière plus anecdotique, l'an 1908, qui correspond à la catastrophe de Toungouska.
Dans son livre New Light on the Black Death: The Cosmic Connection, Mike Baillie estime qu'une comète s'est écrasée sur terre en l'an 540, provoquant des millions de morts pour les retombées environnementales et autres catastrophes conséquentes. Il enlève ainsi de l'importance à la peste de Justinien, comme responsable du haut taux de mortalité à ce moment, ce qui va dans le même sens que les analyses symptomatologiques des souches antiques de la Peste Noire, qui ne démontrent pas que cette maladie médiévale composait des symptômes très différents de la peste moderne. En ce qui concerne l'époque médiévale de la Mort Noire, Mike Baillie rassemble un grand nombre d'indices et témoignages historiques qui laissent penser que « l'histoire s'est répétée », c'est à dire qu'une autre comète y aurait commis des ravages, puisqu'il relie ces traces d'ammonium dans la glace à une autre comète, il y a 664 ans, dont il associe l'impact à un tremblement de terre déclaré vers le 13 janvier 1348, provoquant une nouvelle fois de grands dégâts humains et une Grande Peste.
En 2013 l'humanité pourra admirer plusieurs belles comètes. Au début d'avril une d'entre elles sera si près de la Terre que les habitants de l'hémisphère nord pourront l'observer à l'oeil nu.
C'est la comète C/2012 F6, ou la comète Lemmon. Elle est d'un vert étincellant et se déplace absolument sans bruit. A l'heure actuelle elle se trouve à quelque 92 millions de kilomètres de la Terre, dans l'hémisphère sud.
Les comètes sont assez fréquentes sur la voûte céleste mais sont rarement visibles à l'œil nu. La dernière, que des millions de personnes ont pu voir, était la comète HALE - BOPP qui a illuminé le ciel en 1997.
En 2013, nous devrions en observer deux, une en mars, l'autre en novembre. Nous allons consacrer quelques articles sur ces objets célestes en commençant par leurs propriétés, la région du système solaire où elles sont situées, la méthode utilisée pour les nommer et enfin les dates et les régions du ciel où vous pourrez les observer.
Les événements célestes et leurs influences sur le vivant que Thomas Forster observe en tant que scientifique avant tout, et précisément comme astronome, naturaliste et médecin d'un XIXe siècle particulièrement foisonnant en comètes et autres événements « cosmiques », devraient être pris pour ce qu'ils sont : un témoignage de premier plan.
Outre la valeur d'un témoignage direct, lorsque l'on est amené à effectuer des recherches sur un auteur, scientifique notamment, sa psychologie est à prendre en compte quand cela est possible. En bref, rechercher l'objectivité du témoin relatant son expérience.
P/2013 AL76 (Catalina)
Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 14 Janvier 2013 par J. A. Johnson et R. E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey, a montré des caractéristiques cométaires au cours des observations de suivi effectuées par G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), P. Ruiz (ESA Optical Ground Station, Tenerife), P. Birtwhistle (Great Shefford), Hidetaka Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), et J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2013 AL76 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 13 Décembre 2013 à une distance d'environ 2 UA du Soleil, et une période d'environ 15,8 ans.
Minor Planet Center (MPEC 2013-B77)
Scully CFA Harvard
JPL Nasa
Commentaire: Voir aussi :
« Trois comètes à ne pas manquer : Pan-STARRS, Lemmon et surtout ISON »
« En vidéo, les comètes Lemmon et PanSTARRS dans le ciel austral rougi par une aurore »
Et la gallerie d'images en temps réel des comètes