Comètes
La nouvelle est connue depuis le mois de février : la comète C/2013 A1, découverte à l'observatoire australien de Siding Spring en janvier 2013, suit une trajectoire qui la conduit tout près Mars.
Les premiers calculs donnaient même une petite probabilité de collision entre les deux corps célestes. Après de nouvelles observations, il reste seulement une chance de 2000 pour que pareil événement se produise. Mais l'astre glacé, dont le noyau mesure entre 1 et 3 km de diamètre, passera à moins de 300000 km de la surface martienne.

Reconstitution du cratère de Chicxulub, sur les côtes du Yucatán (Mexique). Il se serait formé à la suite de la chute d'une comète de longue période. Il s'agit d'une cartographie gravimétrique. © LPI, USGS
La nouvelle est tombée voici quelques semaines : un corps céleste a bien scellé le sort des dinosaures voilà 66,038 millions d'années très précisément. Il est tombé sur la péninsule du Yucatán (Mexique), où il a donné naissance à un astroblème de 180 km de diamètre dit de Chicxulub. L'origine météoritique de ce site est confirmée depuis de nombreuses années, puisque de grandes quantités d'iridium ont été trouvées dans les sédiments de l'époque. Or, aucune source naturelle terrestre ne peut expliquer les valeurs détectées. Il est donc plus que probable que cet iridium soit arrivé de l'espace.
En s'intéressant à cet élément, Jason Moore du Dartmouth College (États-Unis) s'est dernièrement rendu compte, en compagnie de plusieurs collaborateurs, que les quantités évoquées étaient surestimées. Pour ce faire, il a réalisé des comparaisons avec la concentration d'osmium d'origine extraterrestre, qui peut lui aussi être trouvé au sein des sédiments datant de la crise du Crétacé-Tertiaire. L'origine spatiale du cratère du Yucatán n'est cependant pas remise en cause. En revanche, des doutes ont été émis sur la taille de l'impacteur.
Vu de l'espace, le spectacle est très différent. En témoigne la vidéo ci-dessus crée à partir des images capturées par le satellite d'observation solaire Stereo B (Solar Terrestrial Relations Observatory) entre le 10 et le 15 mars 2013. Le Soleil se devine hors champ, à gauche. Les panaches blancs sont des éjections de masses coronales ― Coronal Mass Ejections (CME) ― dispersées dans l'espace interplanétaire. La Terre, par ailleurs gros point visible à droite de l'image, n'échappe pas aux déferlantes quand elles se précipitent dans notre direction. Au centre, impossible de manquer la petite comète PanSTARRSet sa longue chevelure qui fulmine, "éclaboussant » l'espace des débris de son écorce de glace et de poussières. Un corps minuscule qui se fraie un chemin dans les turbulences solaires ...

Cette image a été prise le 13 mars par la sonde Stereo B. La comète Panstarrs est au centre, le Soleil (en train d'éjecter de la matière coronale) à gauche et la Terre à droite. Les deux bandes noires verticales sont provoquées par la forte luminosité de la Terre et de la comète qui sature le capteur de la caméra. © Nasa, Stereo
La traque de la comète Panstarrs se poursuit avec de nouvelles images prises au sol, mais également depuis l'espace par la sonde Stereo B. Une mobilisation qui porte ses fruits : on a peut-être assisté en direct à la fragmentation du noyau.
Tous les télescopes de l'hémisphère nord sont désormais pointés sur la comète Panstarrs, vedette des soirées de cette fin d'hiver. Si la belle voyageuse reste difficile à repérer pour les néophytes dans les lueurs du crépuscule, les astronomes amateurs et professionnels se régalent et accumulent les images. La Nasa a par exemple présenté la vidéo du déplacement de la comète entre le 9 et le 12 mars depuis l'un de ses observatoires spatiaux, Stereo B. Lancées en octobre 2006, les sondes Stereo A et B sont des engins de 620 kg installés sur l'orbite terrestre de part et d'autre de la planète. Ceci permet de surveiller la totalité de la surface du Soleil avec l'appui de la sonde SDO. Les sondes Stereo ont pu également observer par le passé un transit lunaire devant notre étoile, ainsi que la queue gazeuse de Mercure.
Sur la vidéo présentée par la Nasa du déplacement de Panstarrs pendant quatre jours (et sur l'image ci-dessus), le Soleil est à gauche en dehors du champ de vision de Stereo B, et la Terre est le point brillant à droite. La comète Panstarrs est tellement lumineuse qu'elle sature le capteur de la caméra de la sonde. En outre, des images réalisées au sol semblent révéler que la queue de cette comète est principalement constituée d'atomes de fer, comme celle de la comète McNaught en 2007. Mais l'observation la plus excitante est sans doute celle d'une possible dislocation du noyau de la comète Panstarrs.
Sublime, extraordinaire, rarissime. Autant de superlatifs qui correspondent bien au passage de la comète Panstarrs. Celle-ci, depuis le 8 mars, frôle la Terre. Elle devrait le faire encore jusqu'à la fin du mois. Et phénomène assez exceptionnel : elle est visible à l'œil nu. "Il s'agit d'une comète nouvelle, jamais aperçue auparavant, et qui ne fera qu'une seule et unique incursion dans notre ciel avant d'être éjectée dans les profondeurs de la Galaxie", a indiqué l'Observatoire de Paris dans un communiqué. Pan-STARRS C/2011 L4 tient son surnom de l'acronyme du télescope de l'Université de Hawaï qui l'a détectée en 2011. "Je pense qu'avec une bonne paire de jumelles on la verra très bien, il n'y a pas de problème", a déclaré Patrick Rocher, de l'Observatoire de Paris. "Normalement", celle-ci devrait même être visible à l'œil nu, mais les spécialistes restent prudents.
Se découpant en silhouette devant le crépuscule doré, des bancs de nuages soulignent et encadrent un moment magique très attendu.
Sur cette image prise le 12 mars 2013, c'est d'abord la comète Pan-Starrs qui apparaît dans une trouée en haut à gauche. À droite, juste au-dessus de l'horizon ouest, c'est tout juste si on discerne le mince et aplati croissant de lune. Au premier plan, la coupole très légèrement éclairée du télescope William Herschel de 4,2 m émerge des nuages recouvrant l'île de la Palma aux Canaries. Bien que la comète Pan-Starrs ne soit pas aussi spectaculaire qu'on aurait pu l'espérer, elle va devenir de plus en plus facile à voir dans l'hémisphère nord dans les jours à venir à mesure qu'elle s'éloignera du Soleil.
2013 : année de la comète. En effet, deux d'entre-elles devraient passer suffisamment près de notre planète pour être visible à l'oeil nu. C'est ainsi le cas de Pan-Starrs qui va être observable dans l'hémisphère nord à partir de ce vendredi soir. Et ce jusqu'au 13 mars prochain, et même plus si affinités. La seconde, très attendue, surnommée ISON, devrait faire son passage proche de la Terre en novembre.
"Il s'agit d'une comète nouvelle, jamais aperçue auparavant, et qui ne fera qu'une seule et unique incursion dans notre ciel avant d'être éjectée dans les profondeurs de la Galaxie", a indiqué l'Observatoire de Paris dans un communiqué. Pan-STARRS C/2011 L4 tient son surnom de l'acronyme du télescope de l'Université de Hawaï qui l'a détectée en 2011. "Je pense qu'avec une bonne paire de jumelles on la verra très bien, il n'y a pas de problème", a déclaré à l'AFP Patrick Rocher, de l'Observatoire de Paris. "Normalement", celle-ci devrait même être visible à l'oeil nu, mais les spécialistes restent prudents.
Si cette collision devait effectivement se produire, ce serait un véritable scénario catastrophe pour Mars. En effet, la comète C/2013 A1 Siding Spring se trouvera alors au plus près du Soleil, et les lois de Kepler montrent qu'elle sera alors à pleine vitesse. Pire, étant donné son orbite rétrograde, elle entrerait en collision frontale avec Mars.
Ce n'est pas tout, car le noyau de la comète est tout de même assez gros. Encore mal connu, ce chiffre oscille entre 10 et 50 km de diamètre, ce qui n'est franchement pas rien ! Bref, les calculs montrent que si la comète devait percuter Mars, la rencontre serait des plus brutales : collision frontale à la vitesse vertigineuse de 56 km/s ! De quoi creuser un cratère de 500 km de diamètre (!) et profond de 2 km. La surface de la planète serait alors durablement marquée par l'impact, et les sondes qui s'y trouvent seraient certainement endommagées.
Déjà visible à l'oeil nu dans l'hémisphère sud, la comète passe au plus près de la Terre ce 5 mars 2013, et du soleil (ce que l'on appelle la périhélie) le 9 mars 2013... La pression exercée alors par le Soleil sur la comète provoque des changements dans l'intensité de son éclat, ainsi que dans sa chevelure et sa queue, qui deviennent plus actives.
La brillance d'une comète est impossible à prédire, mais les photos qui nous parviennent déjà sont extrêmement prometteuses !

En haut à gauche la comète Lemmon se reconnaît à sa couleur verte. Panstarrs est en bas à droite. Cliquez sur l'image pour l'agrandir
La seconde est bien plus brillante à l'horizon. C'est la fameuse Panstarrs. Son éclat est rassurant pour les observateurs de l'hémisphère Nord, qui l'attendent de pied ferme dans le ciel du soir à partir du 13 mars 2013.
Panstarrs est légèrement moins lumineuse que prévu, mais les récentes observations réalisées dans l'hémipshère austral sont rassurantes. Elles montrent qu'elle était visible à l'œil nu le 3 mars 2013 au crépuscule, alors qu'elle se situait à seulement 18° du Soleil !
Commentaire: Voir aussi :
« Une comète va-t-elle percuter la planète Mars en octobre 2014 ? »
Bonus :
La comète C/2013 A1 Siding Spring près de mars, pendant l'approche extrêmement voisine de sa surface, à 58 000 km. Basé sur l'orbite de la comète calculée par Leonid Elenin et visualisé par le logiciel SpaceEngine.