Covid


Microscope 2

Efficacité de l'hydroxychloroquine chez les patients atteints de COVID-19 : résultats d'un essai clinique randomisé - Renmin Hospital, Wuhan

Résumé

Objectifs : Des études ont indiqué que la chloroquine (CQ) présente un antagonisme contre la COVID-19 in vitro. Cependant, les preuves concernant ses effets sur les patients sont limitées. Cette étude vise à évaluer l'efficacité de l'hydroxychloroquine (HCQ) dans le traitement des patients atteints de COVID-19.

Principales méthodes : Du 4 février au 28 février 2020, 62 patients souffrant de COVID-19 ont été diagnostiqués et admis à l'hôpital Renmin de l'université de Wuhan. Tous les participants ont été randomisés dans un essai à groupes parallèles, 31 patients ont été assignés pour recevoir un traitement supplémentaire de 5 jours de HCQ (400 mg/j), le temps de récupération clinique (TTCR), les caractéristiques cliniques et les résultats radiologiques ont été évalués au départ et 5 jours après le traitement pour évaluer l'effet de la HCQ.
medRxiv
MedRxiv (prononcé med-archive) est une archive de prépublications consacrée à la recherche médicale.
Principales conclusions : Pour les 62 patients COVID-19, 46,8% (29 sur 62) étaient des hommes et 53,2% (33 sur 62) des femmes, l'âge moyen étant de 44,7 (15,3) ans. Aucune différence dans la répartition par âge et par sexe entre le groupe témoin et le groupe HCQ. Mais pour le TTCR, le temps de récupération de la température corporelle et le temps de rémission de la toux ont été significativement réduits dans le groupe de traitement HCQ. En outre, une plus grande proportion de patients présentant une pneumonie évoluant favorablement dans le groupe de traitement HCQ (80,6 %, 25 sur 32) par rapport au groupe de contrôle (54,8 %, 17 sur 32). En particulier, les 4 patients ont tous progressé vers une maladie grave qui s'est produite dans le groupe de contrôle. Cependant, 2 patients ont eu des effets indésirables légers dans le groupe de traitement HCQ. Importance : Chez les patients atteints de COVID-19, l'utilisation de la HCQ pourrait raccourcir considérablement la TTCR et favoriser la résorption de la pneumonie.

Commentaire: Pour rappel voici le protocole proposé par l'IHU de Marseille :
hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d'usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM. Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé.


Health

Coronavirus : une étude chinoise randomisée donne raison au professeur Raoult

Une nouvelle étude chinoise, menée dans un hôpital de Wuhan, origine déclarée de l'épidémie de Covid-19, évoque le "potentiel" de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le nouveau coronavirus.
learning, study
Mise en ligne en pré-publication, c'est-à-dire non revue par un comité de lecture spécialisé d'une revue scientifique, cette étude de médecins de l'Hôpital du peuple de Wuhan porte sur 62 patients infectés, un groupe de 31 ayant reçu de l'hydroxychloroquine (400 mg/jour) et un groupe contrôle de 31 patients également, qui n'en ont pas reçu.

Les deux groupes ont été constitués de façon aléatoire, par ordinateur, et les patients avaient un âge moyen de 44,7 ans. Présentant des symptômes de pneumonie n'ayant pas dégénéré ils ont tous reçu un "traitement standard", oxygène, antiviraux, antibiotiques, sans plus de précisions. Des scanners pulmonaires ont par ailleurs été réalisés avant le début de l'étude, et après cinq jours complets de traitement.

Après cinq jours de traitement, les patients du groupe ayant reçu en plus de l'hydroxychloroquine présentaient un bilan nettement meilleur concernant la pneumonie, avec une amélioration chez 80,6% d'entre eux (dont 61,3% présentaient une "amélioration notable"), contre 54,8% pour le groupe contrôle.

Les symptômes de fièvre et de toux se sont également atténués plus rapidement dans le groupe traité avec l'hydroxychloroquine que dans le groupe contrôle, selon les chercheurs.

Commentaire: Apparemment ce protocole était basé purement sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine, l'association de l'antibiotique azithromycine recommandé par Raoult n'ayant pas été associé.

Voir aussi :


Pills

Un chef de service des urgences avoue s'être traité à la chloroquine

chef de service
LCI le 31 mars 2020.

Bulb

Renaud Capuçon prodigue ses remèdes musicaux face au confinement

La semaine passée, il avait enjoint sur Twitter : « Écouter Bach. Et prier ». Le cœur de Renaud Capuçon a la sensibilité d'un sismographe. Quand les événements tournent au tragique - la dernière fois, au moment de l'incendie de Notre-Dame -, il dégaine sa meilleure arme : son violon.
uuuu
© Inconnu
Depuis dimanche, le musicien, qui a déjà dû annuler une trentaine de dates de concerts à cause de la pandémie, poste un extrait musical chaque jour. Dvorak d'abord, Massenet et Fauré ensuite. D'autres suivront, tout au long du confinement. En plus de ce remède quotidien, Renaud Capuçon nous a glissés une ordonnance de musiques à écouter pour soulager les cœurs. Et ça marche !

Les Partita pour piano de Bach, par Murray Perahia. « Ce compositeur est un remède à tout, affirme Renaud Capuçon. Il dépose un baume, donne à la fois de l'énergie et du réconfort. »

Commentaire:




Heart

Le service de cardiologie du Prof Deharo à la Timone a fourni une procédure pour sécuriser le protocole de traitement hydroxychloroquine/azithromycine

Jean-Claude Deharo
Prof Jean-Claude Deharo
L'association d'hydroxychloroquine et d'azithromycine est proposée dans le traitement du COVID-19. Dans la mesure où cette association pourrait conduire à des allongements de l'intervalle QT et donc à des torsades de pointes (arythmie ventriculaire maligne), il a été décidé, à la demande de l'équipe du Professeur Raoult, de mettre en place dans l'urgence une procédure pragmatique de sécurisation de cette prescription.

Nous avons pratiqué de façon systématique un électrocardiogramme à tout patient COVID-19 candidat au traitement et, en cas de prescription, nous avons répété l'électrocardiogramme après deux jours de traitement.

A ce jour, les patients concernés étaient tous les patients consécutifs traités pour COVID-19 par l'équipe du Professeur Raoult, soit en ambulatoire soit en hospitalisation conventionnelle.
L'intervalle QT a été mesuré sur le premier électrocardiogramme et corrigé selon la formule de Bazett

Les recommandations étaient les suivantes :
  • Autorisation de prescription si le QT corrigé était inférieur à 460 ms
  • Discussion au cas par cas du bénéfice-risque en cas de QT corrigé 460 ms et 500 ms
  • Contre-indication en cas de QT corrigé supérieur ou égal à 500 ms.
  • Indépendamment de la valeur du QT corrigé, une liste de médicaments pouvant allonger l'intervalle QT était fournie aux prescripteurs afin d'éviter toute co-médication avec l'un de ces médicaments.
  • Par ailleurs, en cas de doute, il était recommandé de contrôler la kaliémie du patient.
  • Enfin une « hot-line » était mise en place entre infectiologues et cardiologues pour traiter les problèmes au plus vite

Beaker

le CHU d'Angers lance une étude sur la chloroquine pour « clore le débat »

Le CHU d'Angers a annoncé mardi le lancement d'une vaste étude portant sur 1 300 patients atteints du Covid-19, afin de « clore le débat » sur l'efficacité d'un dérivé de la chloroquine.

CHU Angers
L'étude angevine, baptisée Hycovid et menée avec 32 autres centres hospitaliers en France, « permettra de clore une fois pour toute le débat sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine, (dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, ndlr) dans le Covid », a assuré le Pr Vincent Dubée, investigateur principal du projet, au cours d'un point presse.

« Il s'agit d'une étude qui répond aux standards scientifiques et méthodologiques les plus élevés. Elle sera réalisée dans des conditions qui ne laisseront pas de place au doute dans l'analyse des résultats », a-t-il souligné.

Les « limites » des études du Pr Raoult

« On a une position de neutralité vis-à-vis de cette molécule. On a évidemment tous un grand espoir que cette molécule soit active dans le Covid. Néanmoins, nous sommes conscients des limites des résultats des études publiées par l'équipe du Pr Raoult », ajoute le Pr Vincent Dubée.

Le Pr Didier Raoult, à Marseille, a publié ces dernières semaines deux études sur un dérivé de la chloroquine, qui confirment selon lui « l'efficacité » de ce traitement contre le coronavirus, mais cette affirmation est contestée par de nombreux scientifiques qui critiquent notamment la méthodologie employée.

Commentaire: Pas d'antibiotique (azithromycine) associé comme le préconise le prof. Raoult ?


Gingerbread

Les généralistes s'inquiètent de la baisse de patients: « Il va y avoir une mortalité collatérale parce que les gens ne se soignent plus »

consultations
© maxppp

Charlotte d'Huart est médecin généraliste dans le Brabant wallon. Depuis quelques jours, elle assiste à un phénomène marquant et qui l'inquiète : très peu de patients la contactent. Pour rappel, les généralistes ne font à présent plus que des consultations par téléphone, selon l'ordre du collège de médecine générale. Les consultations en face-à-face sont réservées à des cas urgents non suspects de Covid-19.

Que remarquez-vous lors de ces appels ?

Nous avons très peu d'activité, en moyenne 30 appels par jour pour un cabinet de cinq médecins, et lorsque nous recevons des appels, nous assistons à des choses assez graves. Lors de ces quelques consultations, nous constatons que les gens arrivent tard, voire trop tard. Avec mon assistant, rien que cette semaine, nous avons découvert deux cancers, fortement avancés, bien plus avancés que ce qu'on aurait eu en temps normal. Un des patients était jaune depuis 15 jours et on pouvait lui suspecter une atteinte du pancréas. On risque d'assister à des choses que je n'ai vues que dans les pays en voie de développement comme des patients qui arrivent avec des maladies avancées, parce qu'ils pensent que ce dont ils souffrent peut attendre deux semaines (puisqu'on reporte la fin des mesures de deux semaines en deux semaines). Pour moi, il va y avoir une surmortalité qui ne sera pas seulement due au Covid-19 mais collatérale, parce que les gens ne se soignent plus. À la sortie du confinement, on va se trouver avec des cas graves.

Attention

Le Royaume-Uni s'attend à un confinement de six mois ou plus : « Ce serait dangereux autrement »

Le Royaume-Uni pourrait ne pas renouer avec une vie normale avant six mois ou plus en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, a averti dimanche la cheffe adjointe des services sanitaires britanniques, Jenny Harries. Mme Harries a estimé qu'il serait "dangereux" de lever subitement le confinement auquel la population est actuellement soumise car cela pourrait entraîner une résurgence du virus.
London
Londres
"Au cours des six prochains mois, nous ferons le point toutes les trois semaines", et ce, "durant trois à six mois idéalement (...)", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, jugeant "plausible que nous puissions aller au-delà".

Le gouvernement britannique a décrété lundi un confinement général de la population pour au moins trois semaines, afin de tenter de freiner la propagation de l'épidémie qui a fait 1.228 morts et officiellement contaminé 19.522 personnes au Royaume-Uni, selon un bilan des autorités sanitaires publié dimanche.

Plus tôt dimanche, le bras droit du Premier ministre conservateur Boris Johnson avait prévenu que les Britanniques devaient se préparer à "une longue période" de confinement.

Binoculars

Une commande française de masques détournée vers les Etats-Unis sur un tarmac chinois

Les collectivités tentent d'importer des millions de masques pour les distribuer à leurs soignants et aux Ehpad. Mais l'une de ces commande a été raflée à coups de dollars par des Américains.
masks, China
© Photo STR. AFPDans une usine de masques, à Handan en Chine, le 28 février.
L'épisode en dit long sur la ruée vers les masques qui occupe ces jours-ci les grandes puissances. Et sur les pratiques agressives de ces dernières. Il a été rapporté mardi soir, sur la chaîne RT, par le président de la région Paca et de l'Association des régions de France, Renaud Muselier. Comme d'autres présidents de collectivités, celui-ci a passé commande à un fournisseur chinois de plusieurs millions de masques hygiéniques, censés alimenter les établissements de santé et les EHPAD de sa région.

«La commande avec le paiement a été réalisée, c'est-à-dire que les masques sont fabriqués et en attente en Chine, assurait l'élu. La difficulté que nous rencontrons c'est l'acheminement. [...] Ce matin sur le tarmac [de l'aéroport], en Chine, une commande française a été achetée par les Américains cash, et l'avion qui devait venir en France est parti directement aux Etats-Unis. Devant ces problèmes, je suis en train de sécuriser la marchandise de façon à ce [...] qu'elle ne soit pas saisie ou achetée par d'autres.» Au prix d'un retard de plusieurs jours dans la livraison.

Commentaire: Voilà ce que c'est de ne plus avoir les capacités de production sur son sol : Une usine française capable de produire 100 millions de masques par an a été fermée en 2018


Quenelle

Une usine française capable de produire 100 millions de masques par an a été fermée en 2018

mask
© Eric Gaillard Source: ReutersInfirmière portant un masque FFP2 en France. Image d'illustration.
Le manque de masques engendré par le coronavirus a mis à jour les vices de l'internationalisation de la production industrielle dans l'hexagone où a resurgi le souvenir d'une usine bretonne capable de produire 100 millions de masques par an en 2018.

Alors que la polémique sur l'impréparation du gouvernement devant la crise du Covid-19 se poursuit, l'histoire d'une usine bretonne de confection de masques fermée en 2018 est remontée à la surface, symbole de la désindustrialisation française

Situé à Plaintel, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), l'usine Spérian, rachetée en 2010 par l'américain Honeywell, pouvait, avant sa fermeture définitive en octobre 2018, produire 100 millions de masques par an sur des machines fabriquant 4 000 masques à l'heure.