La Science de l'EspritS


Books

Êtes-vous un amoureux des livres ?

L'amour des livres est-il une addiction ? Je ne parle pas simplement du livre de collection, du tirage sur beau papier, mais du livre en général. Depuis mon enfance, il me paraît naturel de soigner mes livres, même un livre de poche ; je suis horrifié de voir comment certains lecteurs traitent leurs livres. Certes, ce qui m'intéresse est le contenu. Mais le support matériel de ces compagnons que deviennent les livres mérite le respect. Serais-je donc bibliomane ?
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Je me suis interrogé sur la définition du mot, grâce aux précieuses ressources que nous offre, dans sa section "Lexicographie", le Centre national de ressources textuelles et lexicales. Surprise : la définition évolue d'une édition à l'autre du Dictionnaire de l'Académie française ! Dans la 4e édition de celui-ci (1762), la bibliomanie est définie comme la "passion d'avoir des livres".

Chess

Un film d'une grande et belle profondeur : « Le 7ᵉ sceau » de Bergman

Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman est un incontournable pour beaucoup de cinéphiles, car il fait partie de ces films qui assurent au spectateur un vertige enivrant, assailli de questions philosophiques mises en images par une réalisation sublime. L'homme et la mort n'auront jamais été aussi intimes.
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Le Chevalier et la Mort
Synopsis : Au XIVe siècle, un chevalier et son écuyer, après dix ans passés aux croisades, sont de retour en Suède où fait rage une épidémie de peste. Sur une plage déserte, le chevalier rencontre la Mort et lui propose une partie d'échecs afin de retarder l'échéance, le temps de trouver des réponses à ses problèmes métaphysiques : Dieu existe-t-il ? La vie a-t-elle un sens ? L'épidémie de peste est-elle celle dont parle l'Apocalypse ? Tandis que l'écuyer professe l'idée de néant, le chevalier refuse d'y croire.

D'abord, un oiseau, puis une plage avec deux chevaux, un chevalier, son écuyer - assoupi - et un échiquier. La Mort les rejoindra bientôt ; alors le chevalier (Max Von Sydow, jeune et charismatique) lui proposera une partie d'échecs. Son corps est prêt à mourir, mais pas son esprit : il va donc lutter contre l'inéluctable. Défier la Mort. « Tant que je résiste, je vis ; et si je gagne, tu me libères ». Pourtant l'homme ne peut pas gagner, vaincre la mort est impossible, mais il profite de ce délai en espérant en tirer quelque réponse à son trouble métaphysique.

Gem

André Suarès, les remèdes pour l'esprit libre

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La semaine dernière était consacrée aux engagements d'André Suarès contre le totalitarisme ainsi qu'à son invitation au voyage. Nous vous proposons cette semaine un autre volet de l'œuvre de Suarès, celle des remèdes pour l'esprit libre. Avec notre plus grand vœu : vous inciter à (re)découvrir ses livres.

Compass

SOTT Focus: La ponérogenèse et l'« autre Dieu » — Métaphysiques fractales et diabolisation de la gnose

Permettez-moi de vous raconter une petite histoire à propos de la genèse des dieux.

Autrefois, les dieux étaient fantasques et bien trop humains, et nous étions leurs jouets [1]. C'est alors que Platon, le dualiste, a accouché de sa plus grande innovation : le monothéisme cosmique. Supérieur à tous les autres dieux, son Démiurge avait façonné le cosmos à partir du chaos. Le Démiurge n'était pas un simple primus inter pares - à l'instar de Zeus et ses enfants -, c'était aussi l'esprit absolu de tout le cosmos, et il était totalement bon. Un Dieu de philosophe, et non de contes pour enfants.
La lutte entre l'ordre cosmique et le chaos
© KobayLa lutte entre l'ordre cosmique et le chaos
Platon décrétait maintenant que les dieux n'étaient pas fantasques, mais totalement bons comme leur créateur. Conformément au programme politique de Platon, toutes les mentions de dieux se comportant mal devaient être effacées des mémoires par quelques Winston Smith employés par le Ministère de la Vérité sincère de Dieu. « Les dieux sont bons. Les dieux ont toujours été bons. »

Toutefois, Dieu avec un D majuscule n'avait pas créé les êtres humains. C'était l'œuvre des dieux avec un d minuscule. Ils avaient apporté la vie - la mortalité - dans le monde. Mais la bonté des hommes s'est alors amenuisée en même temps que le sang divin de l'humanité se diluait au fil des générations jusqu'à ce qu'ils doivent être éliminés lors de la destruction de l'Atlantide. Ainsi était résolu le problème de l'émergence du mal, car Dieu ne pouvait avoir créé quoi que ce soit qui n'était pas bon.

Bulb

André Suarès, l'âme en incandescence

La marque des génies est de nous éclairer, même post-mortem, lorsque l'époque devient confuse et obscure. Or, les plus puissantes étoiles ne sont pas toujours aisément reconnaissables à première vue. Il nous faut apprendre à chausser les lunettes adaptées pour distinguer leur éclairement.
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André Suarés
Immense auteur français de la première moitié du XXᵉ siècle, normalien, grand voyageur, pianiste, poète, dramaturge, penseur, philosophe, André Suarès, par ses engagements contre la laideur totalitaire et en faveur de la beauté et de l'esprit, est à lire ou relire de toute urgence.

Cult

SOTT Focus: Psychopathie et crimes contre l'humanité

general and soldiers
Le général Pinochet passe en revue les troupes.
Environ une semaine après la publication de la nouvelle édition de Political Ponerology en mars 2022, j'ai vu ce tweet :

Traduction : Les individus qui ont commis un crime contre l'humanité ont-ils un score de psychopathie plus élevé ? Lisez cette nouvelle publication Psychopathy and crimes against humanity: A conceptual and empirical examination of human rights violators

Caesar

Décadence morale et dépérissement démographique des peuples : retour sur les analyses d'Ibn Khaldun

Un certain nombre de peuples occidentaux ou occidentalisés et pas forcément chrétiens sont en train de disparaître : effondrement moral, démographique, culturel, etc. ; la civilisation occidentale extermine. Voyons à nouveau Ibn Khaldun alors : « Un peuple vaincu et soumis dépérit rapidement.
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Ibn Khaldun (1332-1406)
Lorsqu'un peuple s'est laissé dépouiller de son indépendance, il passe dans un état d'abattement qui le rend le serviteur du vainqueur, l'instrument de ses volontés, l'esclave qu'il doit nourrir. Alors, il perd graduellement l'espoir d'une meilleure fortune. Or la propagation de l'espèce et l'accroissement de la population dépendent de la force et de l'activité que l'espérance communique à toutes les facultés du corps

Cross

La crise civilisationnelle de l'Europe

L'Europe et l'anglosphère, que l'on appelle « monde occidental » et qui s'est auto-proclamé « communauté internationale », apparaît de plus en plus, aux yeux du reste de la planète - à savoir 75 % de la population mondiale -, comme un monde se suicidant collectivement et en fanfare.
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Ibn Khaldûn (1332-1406)
Propagande LGBT, pédophilie, inceste promue et défendue par des « artistes » [1], par des intellectuels, des hommes et des femmes politiques [2], autodestruction économique et guerre contre la première puissance nucléaire mondiale. L'Occident, devenu irrationnel, semble plongé dans le nihilisme.

Books

SOTT Focus: D'une actualité effarante : « La France contre les robots », de Georges Bernanos, ou la rupture de civilisation

Publié à Paris en 1933, le court texte de Nicolas Berdiaeff intitulé L'homme et la machine précède celui de Georges Bernanos de quelques années. Il faut une fois de plus remercier les excellentes éditions R&N de nous redonner ce petit texte assez vif et qui annonce d'une certaine façon le propos de l'auteur de La France contre les robots, puisqu'il pointe, non pas telle ou telle spécificité propre à la technique, tel ou tel rhizome par lequel cette dernière parvient à tisser sa toile planétaire, mais le changement ou plutôt : la rupture de civilisation qu'elle provoque.
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Ainsi, « la technique, elle, reste étrangère aux symboles, elle est réaliste, elle ne reflète rien, elle crée une nouvelle réalité, tout en elle est présent » puisqu'elle parvient à soustraire « l'homme aussi bien à la nature qu'à l'au-delà ».

Book 2

Lectures de temps de guerre : Journal de guerre de Valentin Feldman. 1940-1941

Précisons d'emblée combien la publication de ce Journal de guerre est précieuse. Elle l'est tout d'abord parce qu'elle fait connaître à un public plus large que celui des seuls spécialistes la figure du philosophe Valentin Feldman (1909-1942), qui appartient à cette denrée rare, dont parle l'historien Robert Paxton, à savoir les résistants de la première heure (1940-1941).
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Elle permet aussi de donner la parole à celui dont certains 1 ont parlé, mais qui fut, comme beaucoup d'autres, oublié au fil des années. Enfin, s'il fallait donner un dernier argument en faveur de l'intérêt que revêt le Journal de guerre de Valentin Feldman, ce serait, je crois, pour dire combien, en raison de la rareté des témoignages existant sur les mois qui vont de l'immédiate défaite au refus, puis du refus à l'action, son écrit est inestimable.