Depuis le 7 octobre, ma vie dans le nord de la bande de Gaza n'est qu'un cauchemar sans fin. La peur, l'angoisse, la faim, la soif et le froid sont devenus mes compagnons de route quotidiens. Je suis incapable de comprendre la gravité de notre situation, ni d'accepter les nombreuses pertes subies. Notre vie ici ne peut être comprise ou expliquée de manière rationnelle.
© Abed Rahim Khatib/Flash90
Près de 150 jours de guerre brutale m'ont privé de tout ce que j'avais. J'ai littéralement tout perdu — non seulement ma maison et mes biens, mais aussi mon identité, mon esprit, ma tête, mes rêves, mes aspirations. Et cela m'a changé à jamais. Je suis devenu égoïste, ne pensant qu'à la survie de ma propre famille. Elle m'a rendu amer à l'égard du monde arabe et musulman, dont le silence semble être le signe d'une indifférence à notre sort.
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