
« Le problème de la violence collective est l'une des questions les plus importantes que rencontre la société. Non seulement s'agit-il d'un sujet des plus cruciaux pour notre société américaine mais nous sommes aussi confrontés à des événements qui se produisent sur toute la planète, sur tous les continents et dans tous les pays... »Ainsi parlait le Dr Ernest Wolf durant une conférence donnée lors du Symposium international de psychologie du soi à Dreieich, en Allemagne, en mai 2001, quatre mois avant le 11 septembre.
Cet essai fut récemment porté à notre attention, ayant été posté sur le forum SOTT dans le but exprès de mettre en avant la description de Wolf de la rage narcissique. Honnêtement, il s'agissait de la meilleure partie de cet essai ; le reste était désespérément confus et naïf.
Pourquoi ?
Eh bien, le Dr Wolf tente d'expliquer les causes du mal - individuel et macrosocial - en utilisant le cadre théorique du Dr Heinz Kohut de « psychologie du soi » (ou psychologie psychanalytique du soi). Avec tout le respect dû aux Drs Kohut et Wolf, nous pensons que cette théorie n'est pas mauvaise si l'on parle seulement d'êtres humains normaux qui sont nés en bonne santé et vivent dans un environnement fondamentalement sain. Cette théorie ne prend pas en compte le rôle des facteurs pathogéniques dans notre société - des êtres humains qui présentent des traits psychopathologiques anormaux - qui peuvent contaminer des groupes et même des sociétés entières, amenant un mal pandémique à des échelles macrosociales. De plus, cette théorie cherche à « faire partager la responsabilité » à toute la population, à ignorer le fait que le mal moral et le mal psychobiologique sont, en effet, interconnectés par l'intermédiaire de tant de relations causales et d'influences mutuelles qu'ils ne peuvent être distingués que par abstraction. Oui, le corps social doit être affaibli avant de succomber à une infection, mais s'il n'y a pas de pathogène contaminant, il restera simplement faible et inefficient.
Commentaire: Voir aussi :
La stratégie de la tension - Les explosions du marathon de Boston